Les entreprises belges présentent des résultats déplorables en matière de mobilité durable.

Pour la première fois, le prestataire de services RH Securex publie les résultats de l’indice de mobilité, un outil développé pour aider les entreprises à déterminer facilement dans quelle mesure leur approche en matière de mobilité est durable. La note moyenne des entreprises belges s’élève à 3,73, sur une échelle allant jusqu’à 10, ce dernier correspondant à la réalisation des objectifs régionaux en matière de mobilité durable. Les entreprises bruxelloises obtiennent le score le plus élevé (5,05), suivies des entreprises flamandes (3,7) et wallonnes (3,2).

En 2024, Securex a développé l’indice de mobilité en collaboration avec Vias, l’institut de connaissance pour la mobilité et la sécurité routière, et avec le soutien du gouvernement fédéral. L’indice de mobilité est un outil facile à utiliser pour les entreprises, car il indique en un seul chiffre la distance qui sépare l’entreprise des objectifs régionaux de mobilité. Sur base de ses données, Securex a effectué pour la première fois le calcul détaillé pour 19.626 entreprises dans notre pays.

Écart important entre les entreprises bruxelloises et le reste du pays

Le score moyen des entreprises belges est de 3,73. Les entreprises flamandes obtiennent un score autour de la moyenne (3,7), tandis que les entreprises bruxelloises ont un score nettement supérieur, à 5,05. Les entreprises wallonnes obtiennent un score moyen de 3,2 et sont donc actuellement les plus éloignées des objectifs régionaux en matière de mobilité durable.

Trois entreprises belges sur quatre (76%) obtiennent actuellement une note inférieure à 5. En Flandre, ce chiffre est de 76,4% et en Wallonie, plus de 82% des entreprises obtiennent une note inférieure à 5. Bruxelles fait mieux, mais là aussi, plus de la moitié des entreprises (57,9%) ont une note inférieure à 5.

Les objectifs régionaux devraient pourtant être atteignables. Aujourd’hui, une entreprise sur huit en Belgique obtient un score de 10 ou plus. Mais pour accélérer la transition vers une mobilité durable, des mesures structurelles seront nécessaires pour soutenir les entreprises.

« Pour améliorer leur score, les entreprises peuvent miser sur l’électrification, opter pour des moyens de transport durables (transfert modal) ou réduire le nombre de déplacements. Ces trois piliers sont équivalents et adaptables au contexte spécifique de chaque entreprise, » explique Joëlle Boutefeu, Senior Legal Consultant chez Securex. « Cependant, des investissements publics dans des infrastructures adaptées sont une condition indispensable à la réussite : les entreprises ne peuvent y parvenir seules. »

De manière générale, les entreprises situées dans et autour des zones fortement urbanisées obtiennent de meilleurs scores : en Wallonie, les villes en tête sont Namur (4,37) et Verviers (4,26). C’est à Bruxelles que l’on trouve les scores les plus élevés : Saint-Gilles obtient le score le plus haut (6,42), suivie par Etterbeek (6,16) et Bruxelles-Centre (5,83). En Flandre, c’est Ostende (5,84), Gand (5,53) et Anvers (5,42) qui affichent les scores les plus élevés.

Ces scores s’expliquent principalement par la qualité supérieure des infrastructures présentes dans ces régions (infrastructures cyclables et/ou densité du réseau de transports publics).

Les différences régionales se reflètent dans les modalités

Les différences entre les régions soulignent l’importance d’investir dans les infrastructures adéquates. Les principaux points d’amélioration restent l’utilisation du vélo, les transports publics et l’écologisation du parc automobile.

L’accessibilité et la densité du réseau de transports publics à Bruxelles se traduisent par une utilisation importante : près d’un quart (23,4%) des déplacements dans une entreprise moyenne à Bruxelles s’effectuent en transports publics. Dans les entreprises flamandes et wallonnes, cette moyenne est beaucoup plus faible, respectivement 2,8% et 2,5%.

La Flandre se démarque en revanche en matière de cyclisme : dans une entreprise flamande moyenne, 10% des trajets domicile-travail sont effectués à vélo, soit plus du double qu’à Bruxelles (4,1%) et près de 7 fois plus qu’en Wallonie (1,5%).

La transition écologique du parc automobile reste un défi pour toutes les régions. Bien que la proportion de véhicules électriques soit de plus en plus grande, la part des déplacements effectués avec des moteurs à combustion reste élevée. Dans une entreprise belge moyenne, 13,9% des trajets domicile-travail sont effectués avec un véhicule de société. 62,6% de ces déplacements sont encore effectués avec un moteur à combustion, contre 13,3% avec des véhicules entièrement électriques et 24,1% avec des véhicules hybrides.

Une approche intégrée et le soutien des pouvoirs publics sont essentiels

« La mobilité durable ne se repose pas sur solution unique, mais sur une combinaison équilibrée d’initiatives », explique Joëlle Boutefeu. « Le score d’une entreprise en matière de mobilité durable dépend fortement de la région dans laquelle elle opère. C’est précisément là que réside la force de cet indice, qui identifie différents piliers. Dans certaines régions, il sera plus facile pour une entreprise de mettre en oeuvre certains changements, par exemple grâce à un réseau de transports publics bien développé, tandis que dans d’autres régions, des améliorations pourront être obtenues plus rapidement en misant sur la réduction des déplacements. »

« Les trajets domicile-travail ont un impact considérable tant sur l’environnement que sur la sécurité routière », souligne Annelies Develtere, responsable de recherche chez Vias Institute. « Pour réaliser un transfert modal concret, nous devons rendre les alternatives durables plus attrayantes, ce qui nécessite des investissements ciblés dans les infrastructures appropriées. Une étude récente sur les déplacements à vélo et à pied met en évidence plusieurs points importants : l’essor des vélos électriques, qui se déclinent en une grande variété de modèles, le manque de sécurité ressenti par les usagers actifs de la route et l’importance cruciale d’infrastructures sûres, en particulier pour les endroits à grande vitesse, aux intersections et aux passages piétons. »

 

Source: Securex

L’indice de mobilité repose sur trois piliers importants :
– Électrification du parc automobile : combien de véhicules d’entreprise sont électriques ?
– Transition modale : passage à des modes de transport durables, tels que le train, le vélo, la mobilité partagée.
– Réduction des déplacements : combien de personnes travaillent à domicile ou à distance.
Ces trois éléments déterminent ensemble la durabilité des déplacements domicile-travail.

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