Les micro-pauses doivent-elles être intégrées dans l’organisation du travail?

La principale différence réelle entre les générations qui se cotoient aujourd’hui au travail concerne l’organisation de la journée de boulot. Les attentes vis-à-vis de l’entreprise restent très stables quelle que soit la génération concernée. Par contre, les horaires et l’organisation journalière doivent répondre à de nouveaux impératifs. Exemple flagrant: les micro-pauses que les millenials s’accordent à de (très) nombreuses reprises au cours de la journée.

Le concept du ‘micro-leisure’, que nous pourrons traduire par ‘micro-pause’ s’est installé dans la journée de travail des générations qui sont entrées ou sont sur le point d’entrer sur le marché du travail. Il s’agit d’une conséquence de l’estompement des frontières entre vie privée et vie professionnelle et du rapport ‘complexe’ des travailleurs aujourd’hui avec l’hyperconnexion: comment optimiser mon plaisir et mon bien-être tout en gérant le sentiment de culpabilité vis-à-vis de cette addiction qui pourrait me détourner des missions que mon entreprise m’a assignées. Toutes les activités (professionnelles et loisirs donc) sont plus morcelées, l’attention également même si elle se déploie au delà des horaires normaux : travail le soir, la nuit, les jeunes sont capables de bosser de n’importe où et n’importe quand.

Comment agir en tant qu’organisation?

Un mot d’ordre visiblement: cultiver le plaisir à venir travailler (et éviter bien entendu toute forme de culpabilisation). Comme le souligne l’étude publiée par l’agence britannique MRY,  « bloquer l’accès aux réseaux sociaux pour les salariés apparaît évidemment complètement ubuesque. Au contraire, les entreprises auront tout intérêt à développer des réseaux sociaux internes qui fonctionnent sur le même registre de partage de l’information et de travail collaboratif. »

Nos entreprises peuvent à l’évidence aller bien au-delà de la mise à disposition d’un outil collaboratif. Parmi les pistes les plus souvent citées, relevons l’arrêt des horaires de travail fixes, la fourniture des outils de communication adaptées (du BYOD au CYOD – Choose your own device), la création de plages destinées à travailler sur des projets personnels ou encore la facilitation de l’accès à des services personnels.

Plus loin encore, il s’agit d’intégrer davantage dans son fonctionnement l’usage du smartphone qui constitue actuellement le principal outil de ‘distraction’ des collaborateurs. « Plus de 60% des millenials (sur un panel de 820 personnes interrogées dans le cadre de l’étude susmentionnée) affirment en effet ne pas être en mesure de décrocher de leur fidèle compagnon et 48% d’entre eux s’inquiètent de l’impact de cette addiction sur leur productivité. Autre paradoxe: 46% des jeunes travailleurs interrogés indiquent que leurs outils de travail mobile les empêchent de se déconnecter de la sphère professionnelle tandis que 51% affirment que ces mêmes outils représentent une réelle source de relaxation au cours d’une journée de travail éreintante. » Du côté de nos organisations, il est probable que l’utilisation d’applications basées sur le micro-messaging, la communication digitale en temps réel et la gamification soient des réponses pragmatiques à cette nouvelle relation au temps de travail.

Source : enquête de MRY – The New Micro-Leisure

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