L’Union Européenne a enfin sa mesure du bonheur et de la qualité de vie.

A l’image des mesures développées dans certains pays (en Grande-Bretagne notamment), l’Union Européenne a commandité son premier rapport sur la qualité de vie au sein des états membres (rapport intitulé  »Quality of Life in Europe ». Celui-ci vient d’être publié par l’office statistique de l’Union, Eurostat, et pointe sans grande surprise l’importance de l’emploi sur le niveau de satisfaction général de nos concitoyens.

Les données collectées par Eurostat visent à mesurer le bien-être de manière subjective (fondé sur les perceptions, plutôt que sur des données purement quantitatives). Elles abordent donc des aspects tels que les évaluations personnelles, la présence/absence de sentiments positifs ainsi que la perception du sens que chacun(e) peut donner à son existence. Elles se conforment en cela aux principes édictés par l’OCDE quant à la mesure du bien-être subjectif.

De manière générale, 80% des européens estiment leur niveau de satisfaction général à un score de 6/10 au minimum. Le niveau moyen est de 7,1, affichant de grandes disparités entre les pays de l’UE (de 4,8 en Bulgarie à 8,0 en Finlande, au Danemark et en Suède ! Il fait décidément bon vivre en Scandinavie…). Autre enseignement générique : pas de disparité entre les genres. Par contre, les jeunes déclarent un niveau de satisfaction plus élevé que les autres groupes d’âge.

Venons-en sans tarder à la dimension qui concentre notre attention : les personnes sans emploi ou inactives sont en moyenne nettement moins satisfaites (5,8) que les personnes disposant d’un emploi à temps plein (7,4) ou celles qui sont engagées dans un parcours de formation / éducation (7,8).

Pas de travail, pas de bonheur ?

L’absence d’activité professionnelle montre une corrélation immédiate avec les niveaux de satisfaction les plus bas. Les personnes actives sur le marché du travail (ou sur le point d’y entrer) se disent nettement plus épanouies que celles qui sont sans emploi ou retraitées. La différence entre les deux ‘groupes’ est de l’ordre de 2 points (7,8 versus 5,8). Le niveau de satisfaction des personnes bénéficiant d’un job à temps partiel est très légèrement inférieur à celui des travailleurs à temps plein (7,3 versus 7,4). Dans la mesure où la proportion des individus qui se sont vu ‘imposer’ un régime à temps partiel est importante, cette différence est considérée comme non significative. Dans la plupart des Etats membres, les personnes en cours de formation ou d’apprentissage se déclarent plus satisfaites que les personnes actives dans le monde du travail, sauf au Danemark en Finlande et en Irlande.

Parmi toutes les variables socio-démographiques prises en compte, l’éloignement du marché du travail est celle qui présente l’impact négatif le plus important sur le niveau de satisfaction et de qualité de vie des citoyens. Ceci est vérifié dans la grande majorité des états. A l’échelle européenne, 43,6% des personnes sans emploi évaluent négativement leur sentiment général tandis que 14,2% seulement des personnes bénéficiant d’un emploi émettent le même sentiment.

L’impact incontestable (mais limité) du revenu

La relation entre le niveau de revenu et la perception en matière de qualité de vie a été analysée depuis de nombreuses années. Les premières recherches empiriques, au beau milieu des années 70 démontrant l’effet direct du niveau de revenu sur le bien-être subjectif des individus, ont été confirmées à de nombreuses reprises. Ces études ont néanmoins démontré l’absence de corrélation entre la croissance économique et le niveau de bonheur. Les analyses de l’époque permettent donc de prétendre que l’augmentation des revenus ne correspond avec l’augmentation du niveau de bonheur / bien-être que jusqu’à un certain point.

Les données recueillies à l’occasion de cette étude ont confirmé la relation entre les hauts revenus et les meilleurs niveaux de satisfaction. Le score moyen de satisfaction des personnes figurant dans le tercile des revenus les plus bas est de 6,5 (versus 7,5 pour les personnes figurant dans le tercile des revenus les plus élevés). Seulement 16,7% des personnes figurant dans ce groupe se disent très satisfaites de leur qualité de vie, contre un ratio de 27,2% des personnes appartenant au groupe disposant des meilleures niveaux de revenus. Si nous inversons la perspective et regardons la proportion des personnes se déclarant très insatisfaites, nous constatons que le ratio atteint 30,3% au sein du groupe aux revenus les plus faibles, contre 12,2% au sein du tercile des revenus les plus élevés.

Bien d’autres variables (les relations sociales et la santé notamment) ont été prises en compte à l’occasion de l’édition du rapport d’Eurostat. Elles jouent évidemment un rôle non négligeable dans l’évaluation du sentiment de bien-être et d’épanouissement auprès de la population.

Pour prendre connaissance de la synthèse des conclusions, voir ici : http://ec.europa.eu

 

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