RH Ninja…

Comme tous les parallélismes, celui qui suit ne vaudra que par la pertinence que vous voudrez bien lui accorder. Si les fonctions RH et Finance éprouvent toujours autant de difficultés à s’entendre, c’est parce que le manager RH est un Ninja tandis que le manager financier est un Samourai. Démonstration. On se détend et on sourit (un peu)… – Humeur parue dans Peoplesphere n°196 (juin 2015)

Etape numéro 1 : on se renseigne (ce qui me permet de vous expliquer pourquoi je tente la comparaison… Le Ninja est décrit tel «un combattant japonais qui est formé aux techniques de combat à mains nues et armé, expert dans l’art de se camoufler pour récolter des renseignements, et doté d’une grande culture générale.»

L’image est encore un peu trouble mais elle doit certainement vous rappeler quelque chose.

Guerrier de l’ombre, capable de se fondre dans n’importe quel environnement, d’une redoutable efficacité… et si peu estimé la plupart du temps.

Ceci encore quant à l’art particulier d’être (de devenir) un Ninja: «Les jeunes Ninjas étaient soumis à un entraînement physique et psychologique éprouvant. Ils s’exerçaient à l’endurance, devaient être agiles et rapides. Ils devaient également apprendre à supporter la douleur, le manque de sommeil, la faim et les températures extrêmes. L’art de la simulation était une spécialité des Ninjas. Affublés des déguisements les plus variés, ils devaient pouvoir s’introduire chez n’importe quel ennemi.»

Rien ne remplace par ailleurs la pratique, celle-ci nous menant tôt ou tard à la maîtrise voire à l’excellence. En effet, «ce type d’entraînement, qui demandait beaucoup d’assiduité et d’efforts, donnait d’excellentes dispositions athlétiques dont le Ninja faisait largement usage au cours de ses missions, perçues comme impossibles aux yeux du commun des mortels.» La similitude est parfaite. Le manager RH est un Ninja.

Etape numéro 2 : on argumente afin d’essayer de comprendre pourquoi cette foutue relation entre les RH et la Finance ne s’améliore toujours pas. Simple question dialectique ? Je ne crois pas… Lisons ceci : « Les ninjas sont en quelque sorte un  » complément désintéressé  » des samouraïs ; ils accomplissent les missions que ceux-ci ne peuvent accomplir pour une rétribution souvent moindre, et sans pouvoir attendre la moindre reconnaissance de ceux-ci, ce qui témoigne d’une divergence de mentalité (et donc ensuite de méthodes) source d’adversité et de mépris bien souvent réciproque. Les ninjas étaient craints par les samouraïs qui redoutaient leurs méthodes  » lâches  » mais terriblement efficaces tout comme les samouraïs étaient craints par les ninjas pour la cruauté des traitements qu’ils infligeaient aux ninjas capturés vivants. Une relation de haine, de peur, de mépris et d’adversité liait étroitement ces deux « castes ».»

Edifiant, n’est-il pas? Essayons de ne pas rester sur l’image glaçante d’un groupe de directeurs financiers torturants un DRH capturé au sortir d’un comité exécutif. Ce n’est pas drôle… Par contre, l’antagonisme historique entre les deux fonctions est ici parfaitement expliqué.

Etape numéro 3 : on conclut en essayant de dénicher un motif d’espérance.

«Les Ninjas ne reconnaissaient en tout cas bien souvent pour seul loi l’efficacité quel qu’en soit le prix; fuite, assassinat par surprise, usage de poison… tout leur était bon tant que le résultat était là, et c’est probablement ce qui leur attira le mépris de la caste des Samouraïs qui considéraient leurs actions comme une insulte même au bushido. Mais la différence entre Ninja et Samouraï n’est pas toujours si évidente. En effet, si la classe des Ninjas comptait des anciens Samouraïs, il existait également des Samouraïs étudiant les arts martiaux Ninjas, compilé dans le ninjutsu.»

Pas si différents les uns des autres, donc… Et si la méthode et la pratique semblent séparer les deux ‘castes’, nous savons que le but à atteindre est identique et repose au final sur l’honneur. Il se pourrait donc, avant l’extinction définitive*, que nous puissions nous retrouver au service d’un seigneur tout-puissant qui dirigerait le royaume. Qui sait?

Sayonara zetsubou sensei… et bonnes vacances aussi !

Jean-Paul ERHARD

* Jinichi Kawakami, 65 ans aujourd’hui, est le dernier ninja en vie. Les derniers vestiges de la culture et du savoir Ninja sont désormais conservés au sein de son musée personnel.

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