Le passage vers la mobilité douce est-il enclenché?

Le budget mobilité a timidement fait son entrée dans le monde de l’entreprise en 2019. Il a fallu beaucoup de temps pour qu’il s’immisce dans les entreprises, notamment à cause du Covid. Aujourd’hui, la demande semble augmenter. L’écologisation de la fiscalité automobile, le travail flexible et l’augmentation constante du prix des carburants ont donné un premier coup de pouce au budget mobilité. Une tendance lourde est-elle engagée auprès des entreprises et de leurs collaborateurs?

À la mi-2022, l’utilisation du budget mobilité était déjà supérieure à celle de l’ensemble de l’année 2021. Les modifications apportées en janvier 2022 portent donc également leurs fruits. Mais en même temps, les décideurs ont encore beaucoup de travail à faire en termes d’accessibilité et d’attractivité.

Plus d’un million d’euros de budget mobilité se trouve aujourd’hui sur les cartes Modalizy Budget. Ce montant a doublé en à peine huit mois. Bien entendu, ce montant n’est qu’un début et il faut encore s’attendre à de fortes augmentations.

Les statistiques publiées par le fournisseur de solutions Modalizy semblent aller dans ce sens:

  • 36,79% du budget disponible, malgré l’échange de la voiture de fonction ou de la voiture de société, est toujours dépensé pour les services de voitures avec chauffeur.
  • Le budget mobilité est principalement utilisé pour acheter des tickets dans les transports publics. 30,24% de toutes les transactions se font en train, tram, bus et par extension les trains à grande vitesse.
  • Les trottinettes partagées restent populaires avec 18,65% des transactions. Les trajets plus courts, ce qu’on appelle « the last mile » et l’extension du budget mobilité à d’autres membres de la famille ont eu un impact majeur sur ce mode de transport.
  • Les utilisateurs ont également découvert les avantages du budget mobilité lors de vacances ou de city trips. Déjà 8,36% des transactions ont lieu en Europe. Les modes de transport les plus populaires à l’étranger sont les transports publics, les voitures avec chauffeur et l’e-step.

Il est également frappant de constater que la part du vélo en libre-service reste relativement faible (1,16%). Toutefois, ce chiffre est compensé par l’achat de vélos (notamment électriques) et d’équipements cyclistes dans les magasins spécialisés. Ce dernier chiffre confirme les récentes enquêtes menées par les prestataires de services de transport routier, selon lesquelles les gens montent sur leur vélo pour parcourir de plus longues distances.

Une enquête auprès de nos clients et prospects révèle plusieurs raisons de mettre en œuvre le budget mobilité :

  • L’écologisation de la fiscalité automobile et la récente hausse des prix du carburant incitent non seulement les employeurs à envisager le passage d’un parc automobile thermique à un parc électrique, mais aussi à réfléchir à la rémunération et à la mobilité (d’entreprise) dans un contexte plus large.
  • Des villes comme Bruxelles, Anvers, Hasselt, … ont pris plusieurs mesures pour donner plus de place à la mobilité douce, mais au détriment de la voiture. Leur objectif est de rendre les routes plus sûres et plus agréables en réduisant le trafic automobile.
  • Les entreprises ne peuvent plus se soustraire à leurs responsabilités sociales et sociétales : non seulement leurs clients deviennent plus critiques, mais c’est aussi un sujet de discussion dans leur recherche de nouvelles forces de travail.
  • Dans la guerre des talents, les employeurs déploient un maximum d’outils pour trouver et retenir les nouveaux travailleurs. La flexibilité et la rémunération à la carte en font partie.
  • Les employés, en particulier la jeune génération, veulent plus de flexibilité dans leurs modes de transport ainsi qu’un accès à la gamme la plus large possible de moyens de déplacement. Posséder une voiture de société n’est plus la chose la plus importante, mais arriver à destination l’est.
  • En raison de cette flexibilité maximale, les utilisateurs ne veulent pas être liés à des abonnements, ils veulent également pouvoir acheter rapidement des billets individuels en fonction de la situation et de l’itinéraire qu’ils empruntent. Et cet itinéraire est différent pour chaque voyageur.
  • À cause du Covid, on fait moins de voyages et la voiture a perdu son statut.

Opportunités permettant d’augmenter le budget mobilité

Malgré le fait que le budget mobilité gagne tranquillement en popularité, il reste encore beaucoup d’opportunités pour les décideurs politiques. Des opportunités qui auront un impact positif sur le climat, le bien-être, la mobilité et donc aussi sur notre économie. Parce que dans ce cas, rester immobile signifie vraiment revenir en arrière.

  • Aujourd’hui, le budget mobilité est plafonné à 1/5e du salaire annuel brut, avec un maximum de 16.000 euros par an. Pour un groupe de salariés, les gros salaires, la voiture est une forme de rémunération. Souscrire au budget mobilité signifie pour eux une perte de salaire et de pouvoir d’achat. Il suffit de changer une règle du jeu.
  • Aujourd’hui, le budget mobilité est réservé aux employés disposant d’une voiture de fonction ou si votre titre professionnel vous y donne droit. Une extension à tous les employés, avec éventuellement un régime modifié d’avantages fiscaux, pourrait accélérer le passage à la mobilité aux prix actuels de l’énergie. Never waste a good crisis.
  • L’obligation de passer aux voitures électriques dans le premier pilier à partir de 2026, combinée à leurs prix plus élevés, dissuadera également les utilisateurs de voitures salariales d’opter pour un budget mobilité. Compte tenu de la crise énergétique actuelle, nous sommes favorables au report de cette échéance.
  • Le budget mobilité n’est pas piloté aujourd’hui. Il est neutre sur le plan budgétaire et n’entraîne donc pas de changement de comportement. Modalizy demande donc aux décideurs politiques de le réformer afin qu’il présente un avantage financier par rapport à la voiture de société.
  • Aujourd’hui, le salarié dépend de la volonté de l’employeur d’introduire le budget mobilité. La seule façon de susciter la demande dans le domaine du travail, de faire réfléchir les employeurs et de les inciter à adopter la mobilité, consiste à le considérer comme un droit.

Il y a donc encore du travail à faire en termes d’accessibilité et d’attractivité.

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