43 % des PME estiment que (ne pas) trouver les bons collaborateurs représentera une grande voire une très grande menace pour la croissance l’année prochaine
Près de trois PME sur quatre estiment qu’une nouvelle baisse des coûts salariaux constituerait une opportunité majeure pour poursuivre la croissance en 2018.
Nos PME citent en premier lieu le fait de ne pas trouver de personnel adéquat comme menace pesant sur la croissance en 2018. C’est ce que révèle une enquête de SD Worx auprès de 547 PME belges.
Selon près de trois PME belges sur quatre, une nouvelle baisse des coûts salariaux serait une très grande opportunité pour poursuivre la croissance. Parmi les autres accélérateurs potentiels de croissance, citons une simplification de l’administration sociale (49,9 %), le fait de trouver des candidats adéquats (48,5 %) et une baisse de l’impôt des sociétés (47,2 %). Chose surprenante, seul un quart des PME considère les « nouvelles technologies » comme une opportunité de croissance, malgré la forte vague de numérisation.
Trouver les bons collaborateurs pose le plus souvent problème.
Recruter et garder des travailleurs demeure un point délicat pour les PME. En effet, 43 % déclarent que ne pas trouver les collaborateurs qui leur sont nécessaires représente une grande voire une très grande menace pour l’essor de leur entreprise en 2018. En outre, près d’un quart des entreprises (27 %) est convaincu que la rotation et le manque de rétention des travailleurs constituent de grandes menaces.
En outre, pas moins d’un tiers des entreprises s’inquiètent de l’encadrement légal de leurs activités. Il apparaît que 37 % des PME affirment que les modifications incessantes de la réglementation fiscale représentent une grande voire une très grande menace, comme les impôts sur l’énergie. Par ailleurs, 35 % perçoivent la réglementation stricte en matière d’organisation du travail comme un frein à la croissance et 34 % estiment que les changements constants sur le plan sociojuridique peuvent compromettre leurs activités.
Les PME s’inquiètent aussi de la mobilité de leurs collaborateurs. De manière générale, 19 % la voient comme une grande voire une très grande menace, tandis que 39 % considèrent qu’elle implique un risque faible ou nul. Les réponses dépendent de la taille de l’entreprise : parmi les PME de moins de 20 travailleurs, 42,6 % jugent que la mobilité des collaborateurs ne représente pas une grande menace. Ce nombre baisse à 30,1 % pour les entreprises qui occupent entre 20 et 49 travailleurs et à 18,3 % pour les PME de plus de 50 collaborateurs.
Pour la plupart des PME, des charges salariales inférieures riment avec une grande opportunité de croissance.
En 2016, le gouvernement fédéral belge a introduit le tax shift, impliquant une baisse considérable des coûts salariaux pour les entreprises. Malgré cette aide financière, près de trois PME belges sur quatre (74,6 %) estiment encore qu’une (nouvelle) baisse des coûts salariaux constituerait une opportunité non négligeable pour poursuivre leur croissance. Les entreprises croient principalement en l’impact positif des baisses des charges ; les cinq autres options ont enregistré un score nettement inférieur : simplifier la réglementation en matière d’administration sociale a atteint 49,9 %, trouver les bons collaborateurs 48,5 % et diminuer l’impôt des sociétés 47,2 %. Un peu plus d’un tiers (36,9 %) des PME considère une réglementation plus simple concernant la collaboration entre l’entreprise et les travailleurs comme une opportunité de croissance. Pas plus d’un quart juge que les technologies à évolution rapide peuvent faire croître l’entreprise.
Johan Van Duyse : « Ces chiffres montrent surtout que les PME belges ont vraiment différents besoins, selon leur taille, afin de poursuivre leur croissance. Il n’est pas très surprenant que la nouvelle baisse des coûts salariaux soit la solution par excellence pour de nombreuses PME pour réaliser un essor. Il est essentiel de souligner que le tax shift en deux phases entraîne une diminution des coûts salariaux pour les entreprises marchandes. Les cotisations patronales de base ont baissé une première fois en 2016. La deuxième étape suit dès le 1er janvier 2018. Une diminution des coûts signifie que les PME peuvent investir davantage, qu’une entreprise soit active dans le secteur des technologies ou du transport. Enfin, la mobilité devient manifestement un plus grand problème à mesure que l’entreprise occupe plus de collaborateurs. Les plus petites entreprises ont davantage de collaborateurs habitant dans les environs immédiats. »