Présentéisme : 71% des travailleurs viennent travailler même lorsqu’ils sont malades

7 travailleurs sur 10 continuent à venir au boulot même lorsqu’ils sont malades. Quelles sont leurs motivations à rester au travail alors qu’ils pourraient être en incapacité ? Le plaisir procuré par leur job, la loyauté dans la relation avec l’employeur et… la crainte de perdre son emploi.

Chaque jour, plus de 6 travailleurs sur 100 sont absents pour cause de maladie, un pourcentage en constante augmentation depuis 2001. Toutefois, tous les travailleurs malades ne restent pas chez eux. Une enquête sur le présentéisme menée par Securex indique que 71 % des travailleurs souffrant de problèmes de santé se sont présentés à leur poste durant 1 journée au moins. Il ressort que ce sont surtout les jeunes, les universitaires, les employés et les supérieurs hiérarchiques qui continuent à travailler même s’ils sont souffrants.

Parmi les travailleurs interrogés, 73 % ont déclaré avoir été malades ou confrontés à un accident de la vie privée au moins 1 jour au cours des douze mois précédant l’enquête. Les problèmes de santé peuvent aller de la grippe au cancer en passant par une angine ou une fracture de la jambe à la suite d’un accident privé.

Parmi ces travailleurs malades, 20 % ont continué de travailler de façon ininterrompue, 29 % ont arrêté le travail par suite de maladie, et 51 % ont combiné travail et repos. Ils sont donc 71 % (20 % + 51 %) à avoir travaillé au moins 1 jour alors qu’ils se sentaient de fait malades, parmi lesquels 81 % ont travaillé dans cet état durant 1 à 10 jours, 13 % de 11 à 20 jours et 6 % même pendant plus de 20 jours. Ces derniers travailleurs sont restés au poste durant 1 à 3 mois, voire pour certains entre 6 mois et 1 an, malgré leurs problèmes de santé.

Les jeunes, les universitaires, les employés et les supérieurs hiérarchiques continuent le plus souvent à travailler, même malades

Qui sont les travailleurs ayant rencontré des problèmes de santé dans les 12 mois précédant l’enquête qui se sont montrés les plus enclins à travailler 1 ou plusieurs jours malgré une maladie ou un accident privé:

• les travailleurs de moins de 30 ans : 80 % contre un pourcentage décroissant atteignant les 59 % chez les 55 ans et plus;

• les travailleurs diplômés d’une université : 80 % contre 74 % pour les travailleurs ayant terminé des études secondaires et 63 % pour les travailleurs détenteurs d’un diplôme du secondaire ou primaire;

• les travailleurs en Wallonie et à Bruxelles : 79 % contre 66 % en Flandre;

• les supérieurs hiérarchiques : 77 % contre 68 % des travailleurs non-cadres;

• les employés : 76 % contre 61 % des ouvriers.

D’après l’enquête, si les travailleurs qualifiés et les employés travaillent plus souvent en étant malades, c’est parce que leur emploi leur procure plus de plaisir et leur donne davantage l’impression d’être traités de manière équitable par leur employeur. Ceci contrairement aux employés moins qualifiés et aux ouvriers. De plus, il ressort de l’enquête que les supérieurs hiérarchiques éprouvent également plus de plaisir à aller travailler que les travailleurs qui n’exercent pas de poste à responsabilités.

Les travailleurs en Wallonie et à Bruxelles vont plus facilement travailler quand ils sont malades, entre autres, parce qu’ils se sentent traités de manière plus loyale que les travailleurs en Flandre. Ensuite, le grand nombre d’employés à Bruxelles est également une explication quant au pourcentage élevé de travailleurs qui continuent à travailler tout en étant malades.

Si le plaisir procuré par la fonction et la loyauté de l’employeur sont des facteurs qui encouragent à travailler en étant malades, ceci vaut également pour la crainte de perdre son emploi

Les travailleurs qui se rendent au travail avec plaisir resterront plus facilement à leur poste durant 1 à 10 jours malgré un problème de santé que ceux qui ne viennent pas travailler avec plaisir (60 % contre 42 %). Toutefois, cette motivation tend à disparaître quand la situation se répète trop souvent.

Ainsi, 89 % des répondants ayant continué de travailler pendant 10 jours en étant malades disent éprouver du plaisir dans leur fonction contre 74 % pour ceux qui ont continué de travailler au-delà de 10 jours.

Les travailleurs qui ont l’impression d’être traités de façon correcte auront aussi plus facilement tendance à travailler malgré un état de santé plus faible, et ce, à hauteur de 1 à 10 jours, que ceux qui pensent être injustement traités (59 % contre 46 %).

Enfin, les travailleurs qui craignent de perdre leur emploi sous peu ou de voir le contenu ou le contexte de leur fonction changer, travaillent plus longtemps en étant malades que leurs homologues qui éprouvent un sentiment de sécurité quant à leur travail.

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