Le Secrétariat social UCM a comptabilisé le nombre d’étudiants au travail le mois dernier parmi ses entreprises clientes. Il a comparé le chiffre avec celui de juillet 2019, pour ces mêmes entreprises. La diminution est de 22,5 %! Cela reflète la faiblesse de l’activité économique. Il est à craindre que les chiffres du mois d’août ne soient pas meilleurs.

Environ 550.000 étudiants travaillent chaque année en entreprise. Ils gagnent ensemble plus d’un milliard d’euros, qui servent souvent à financer leurs études. C’est évidemment pendant les périodes de vacances scolaires que les contrats sont les plus nombreux. Un jeune sur trois n’est jobiste que durant l’été.

« L’impact du coronavirus et du confinement est lourd. Les chiffres du premier trimestre étaient excellents avec une hausse de 8% de l’activité étudiante. Le lockdown a entraîné un recul de 40% au deuxième trimestre. Le redressement n’est donc que très partiel en juillet puisque la baisse enregistrée par le Secrétariat social UCM est encore de 22,5%.

Les étudiants sont généralement occupés pendant l’été à deux types de tâches. D’une part, les employeurs leur confient des travaux de rangement, de classement ou de mise en ordre. La baisse des activités a amené certains d’entre eux à renoncer à ce « nettoyage » ou à le demander aux salariés. D’autre part, les étudiants sont utilisés comme personnel d’appoint dans l’horeca, les commerces et les grands événements de l’été. La demande de main-d’œuvre dans ces trois secteurs a fortement baissé. Les nouvelles restrictions imposées pour le mois d’août ne permettent pas de prévoir une reprise.

La forte baisse de l’activité étudiante démontre, si besoin était, le marasme économique provoqué par les mesures prises depuis le mois de mars. Les conséquences sont sérieuses pour les jeunes. Les jobs étudiants permettent de se frotter au monde du travail, d’acquérir une expérience et de gagner de l’argent bienvenu et parfois indispensable pour payer les études. Quand les entreprises souffrent, c’est toute la société qui en pâtit. »

Source: UCM