Le projet en cours de validation par le gouvernement va susciter de nombreuses réactions, c’est certain. Celle de l’UCM ne s’est d’ailleurs pas faite attendre puisque l’organisation représentative des patrons de PME wallons vient de prévenir que le principe avancé par l’exécutif constitue un dangereux précédent et ouvre la porte à de nombreux abus.
Pour UCM, « il ne peut être question d’autoriser les salariés à prendre des jours de maladie, payés par l’employeur, sans certificat médical. Une relation de travail implique un équilibre des droits et des devoirs qui serait rompu.
Le gouvernement envisage de supprimer l’obligation de certificat médical pour les congés de maladie de courte durée des salariés. Pour les chefs de PME, c’est totalement inacceptable! Dans les petites entreprises, la relation de travail est aussi, le plus souvent, une relation de confiance. Il est fréquent que, sur le terrain, une absence d’un jour pour un problème de santé mineur soit acceptée sans démarche administrative. Mais c’est à l’employeur d’en décider.
Contraindre le chef d’entreprise à accepter des absences sans certificat, c’est donner la possibilité à une minorité de salariés d’abuser du système. Cela complique la gestion du personnel car les défections risquent de se multiplier dans certains secteurs, sans que le patron ne puisse prévoir la durée du congé, en l’absence de certificat.
Fondamentalement, si « tout travail mérite salaire », tout salaire mérite travail. Le premier mois de maladie à charge de l’employeur, sans jour de carence, est une dérogation à ce principe. Elle ne peut pas se justifier si le problème de santé n’est pas avéré. C’est simple : si un salarié ne se présente pas à son travail sans certificat médical, il ne peut pas prétendre au salaire garanti. »