Recrutement mobile: les employeurs belges à la traîne…

Une étude commanditée par un site d’offres d’emploi néerlandais et réalisée auprès de plus de 750 décideurs RH belges et néerlandais tire le signal d’alarme : nos entreprises ne sont absolument pas prêtes à attirer les meilleurs talents en utilisant les technologies mobiles. Les employeurs ne voient toujours pas la valeur ajoutée de ces nouvelles technologies.

Les technologies mobiles ont pourtant révolutionné plusieurs secteurs d’activités d’ores et déjà (l’industrie du voyage, la distribution…) et le secteur du recrutement n’échappera pas à la règle. En interrogeant plus de 750 responsables RH en Belgique et aux Pays-Bas, le site de recrutement Indeed a voulu évaluer l’utilisation de ces technologies auprès des recruteurs.

Dans le contexte actuel de pénurie des talents, il semble important d’identifier les meilleurs moyens d’entrer en contact avec les candidats et de développer une stratégie de recrutement mobile. Les méthodes traditionnelles ont en effet affiché leurs limites et ne permettront plus à l’avenir d’identifier les meilleurs talents.

L’arrivée des millennials sur le marché du travail, entre autres, valide davantage encore le recours à ces technologies. Et pourtant, près d’un tiers des entreprises belges interrogées ne voit toujours pas l’utilité d’y recourir. Seuls 28% des entreprises disposent d’un site de recrutement optimisé pour les mobiles/smartphones. 60% des entreprises utilisent leur propre site de recrutement pour gérer l’attraction de nouveaux talents. Les entreprises de grande taille sont les premières à ‘penser mobile’ dans leur stratégie de recrutement. 30% des petites entreprises (moins de 10 collaborateurs) ne considèrent pas cet outil dans les média à mettre en oeuvre pour identifier leurs futurs collaborateurs, tandis que 30% d’entre elles se penchent actuellement sur la question.

Selon les entreprises participant à l’enquête, l’intérêt de ces technologies réside essentiellement dans l’attraction des jeunes talents (39%). A nouveau, les grandes entreprises s’y montrent plus sensibles que leurs consoeurs (51%). 37% des entreprises y voient un moyen de se positionner sur le plan de la modernité. 36% des répondants considèrent le recrutement mobile comme une opportunité de toucher une cible plus large.

Les analystes de l’enquête n’hésitent pas de parler d’un  »mobile mismatch ». Quelle que soit la tranche d’âge concernée auprès des candidats, les outils mobiles sont aujourd’hui ceux qui sont le plus utilisés afin de consulter les opportunités de carrière et offres d’emploi et il est essentiel que le processus de sollicitation par ce biais soit optimisé.

A noter, même si ce n’est en aucun cas un motif de satisfaction, que nos collègues néerlandais sont à priori plus réticents encore à entrer dans l’ère du mobile puisque 16% d’entre eux seulement disposent d’un site de recrutement optimisé.

Parmi les causes identifiées à l’origine de ce  »mobile mismatch », l’enquête relève que seuls 30% des employeurs demandent aux candidats par quel biais ils sont entrés en contact avec l’entreprise. Nos départements RH affichent donc un temps de retard en la matière, en comparaison avec leurs homologues du marketing et de la vente. L’enquête tend à démontrer que les employeurs utilisant les technologies mobiles recueillent aujourd’hui un volume qualitatif de candidats deux fois supérieur à ceux qui ne permettent de solliciter que via les outils desktop classiques. A considérer dans une situation de guerre des talents…

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