Fin juin 2023, l’occupation générale en Belgique est supérieure de 3,8 % à celle de fin juin 2019, soit avant la crise du coronavirus. En suivant les employeurs sur plusieurs années, le prestataire de services RH Acerta observe une croissance régulière qui se stabilise en 2023. Presque tous les secteurs connaissent la même évolution, seules les industries métallurgiques et manufacturières n’ont pas encore réussi à se défaire des défis successifs des différentes crises.
Peu après la crise du coronavirus de 2020, l’occupation générale a commencé à se redresser en 2021. Cette croissance positive a poursuivi sur sa lancée, de sorte que nous constatons aujourd’hui (30 juin 2023) une croissance de l’emploi de 3,8 % par rapport à 2019, année où il n’était pas encore question du coronavirus. Ces douze derniers mois, de juin 2022 à juin 2023, l’occupation générale – emplois avec un contrat à durée déterminée ou indéterminée – n’a pratiquement pas évolué (-0,6%).
Laura Couchard, experte juridique chez Acerta Consult : « La combinaison du deal pour l’emploi, des initiatives relatives à la réinsertion des personnes malades (de longue durée), du suivi des personnes inactives par le VDAB, de l’attention accordée au bien-être au travail et des initiatives visant à permettre aux personnes de rester plus longtemps au travail…. commence probablement à porter ses fruits. »
Grande stabilité dans les secteurs
Si l’on compare l’occupation actuelle à celle d’avant la crise du coronavirus pour les différents secteurs, on constate que le commerce de gros et de détail (+12,6%), la logistique et le transport (+11,8%) et l’horeca (+11,1%) ont connu la plus forte croissance de l’emploi au cours des quatre dernières années. Dans l’horeca, cela s’est certes produit après que ce secteur ait le plus souffert de la pandémie. Nous observons une grande stabilité pour 2023 par rapport à 2022. L’industrie métallurgique et manufacturière reste pour l’instant à la traîne, avec une différence de -26,8% d’occupation par rapport à 2019.
Laura Couchard : « Le secteur métallurgique subit encore les impacts de plus d’une crise : coronavirus, crise énergétique, guerre en Ukraine, hausses des prix, problèmes d’approvisionnement en matières premières… L’industrie métallurgique et manufacturière a systématiquement été touchée. Il n’est pas illogique que les revers essuyés se reflètent dans le pourcentage d’occupation dans ce secteur. »
Source: cette analyse est basée sur les données réelles d’un ensemble fixe de plus de 25 000 employeurs du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Elle identifie (l’évolution de) l’emploi d’après des mesures effectuées au 30 juin et se rapporte aux contrats à durée déterminée et indéterminée.