L’accord intervenu ce mardi à Namur entre les syndicats de la fonction publique wallonne et le gouvernement régional pourrait constituer un premier pas dans l’installation durable de la semaine des 4 jours. Cet accord porte sur la réduction du temps de travail pour les agents de plus de 60 ans et actifs dans des métiers dits pénibles : les éclusiers ou les forestiers par exemple. Et si celui-ci n’était qu’une première étape en la matière ?
La RTBF rappelle que près de 600 travailleurs sont concernés par cet accord: « ils ne travailleront plus en moyenne que 30 heures par semaine avec embauche compensatoire. Ces 30 heures pourront s’articuler sur quatre ou dans certains cas cinq jours. Un déblocage donc dans ce dossier qui avait amené le front commun syndical à faire grève le 30 novembre dernier. »
La ministre de la fonction publique wallonne, Alda Greoli, a donné son feu vert à cet accord autorisant les travailleurs concernés à bénéficier d’un régime réduit sans perte de salaire. De là à considérer que cette première mesure annonce de possibles extensions vers d’autres groupes cibles de travailleurs… Prudence et vigilance, même si le gouvernement wallon par la voix de la ministre dit ne pas envisager d’aller plus loin.
La mesure a naturellement pour objectif initial d’améliorer le bien-être au travail des personnes concernées, conformément au plan de prévention visant à lutter contre l’absentéisme. Selon la CGSP, interrogée par la DH, les embauches compensatoires permettront de recruter cent personnes. La ministre a craint dans un premier temps de voir cette nouvelle organisation perturber l’efficacité des services publics dans plusieurs secteurs où l’on ne pouvait remplacer aisément les personnes dont le temps de travail devait être réduit. « Je pense par exemple aux convoyeurs scolaires, et au travail à pause. »
A noter par ailleurs, comme le précise la RTBF à nouveau que « les discussions entre les représentants syndicaux et l’exécutif régional devront par contre se poursuivre en janvier quant à la procédure de nomination de contractuels dans les services publics wallons. Le Conseil d’Etat a en effet pointé dernièrement le caractère inconstitutionnel de la suppression, par le précédent gouvernement, de la notion « d’ordre utile » dans l’article 119 Quater, qui organise la sélection des agents destinés à être nommés. Le nouvel attelage wallon (MR-cdH) avait donc annoncé sont intention de modifier cet article. Dans l’état actuel, la législation présente trop d’insécurité juridique. Elle comporte notamment un risque de discrimination pour les personnes externes qui postulent à un emploi dans la fonction publique wallonne. »