À l’occasion du sommet social qui s’est tenu hier, Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a rappelé l’urgence de renforcer l’action régionale pour soutenir les chercheurs d’emploi et coordonner les dispositifs de formation et d’accompagnement.
La situation est sans précédent : une réforme fédérale brutale et imposée, un gouvernement régional en affaires courantes et l’administration clé dans cette transition sans capitaine. Malgré ces contraintes, la Région bruxelloise avance avec tous les acteurs de l’emploi et de la formation.
« Nous ne portons pas de cape de super-héros, mais nous mettons tout en œuvre pour protéger les Bruxellois et anticiper les conséquences de cette réforme. Nous mobilisons tous les leviers à notre disposition et travaillons d’arrache-pied pour que chaque Bruxellois concerné bénéficie d’un accompagnement adapté. Chaque piste est explorée, chaque outil utilisé pour que personne ne soit laissé sur le bord du chemin », a souligné le Ministre.
Bernard Clerfayt a également salué la qualité des propositions des partenaires sociaux et leur engagement. « Nous avons écouté attentivement toutes les propositions et examinons chaque option, mais nous devons agir avec les moyens du bord, dans le respect du budget minimal imposé par les affaires courantes. La vraie urgence n’est pas la réforme en soi, mais le calendrier imposé par le fédéral, qui met en péril notre capacité d’action. »
Le Ministre sortant a insisté sur le rôle central de la Région dans l’accompagnement des Bruxellois et sur la nécessité de coordonner les actions entre Actiris, Bruxelles Formation et les CPAS pour garantir une prise en charge efficace et équitable.
« Nous assumons pleinement nos responsabilités et nous nous démenons sans relâche au milieu des obstacles pour faire avancer la Région. Tous savent que pour exploiter pleinement toutes les pistes et aller plus loin, il faudra attendre un nouveau gouvernement, mais nous restons sur le pont, engagés et déterminés. »
Un plan d’action en 7 mesures
Pour anticiper les effets de la réforme fédérale et soutenir les Bruxellois, la Région a préparé un plan d’action structuré en sept mesures. Parmi celles-ci, deux exemples :
1. Modification du rythme d’accompagnement des chercheurs d’emploi – Dès l’inscription, chaque chercheur d’emploi bénéficiera d’un rendez-vous sous 15 jours et d’un bilan de compétences pour élaborer son Plan d’Action Individuel (PAI). Une action concrète (emploi, stage, formation ou reprise d’études) devra débuter au plus tard au quatrième mois. Les convocations sont désormais obligatoires pour limiter le phénomène de “no-show”.
Un parcours autonome sera proposé aux détenteurs d’un bachelier ou d’un master, ou aux personnes ayant une forte probabilité de retrouver un emploi dans les six mois. Ce parcours restera également ouvert aux chercheurs d’emploi non-indemnisés.
2. Réforme des aides à l’emploi – Les critères d’accès seront adaptés afin de garantir la continuité du soutien aux publics vulnérables, en particulier les jeunes et les personnes éloignées du marché du travail. Concrètement, cela concerne près de 10.000 Bruxellois aujourd’hui insérés grâce à 6 dispositifs essentiels :
- ALE (Agences Locales pour l’Emploi) : 2.181 personnes effectuant des travaux de proximité.
- Stage First : 541 jeunes peu qualifiés accédant à une première expérience professionnelle.
- CPE (Contrats Premiers Emplois) : 627 jeunes de moins de 26 ans, favorisant leur intégration rapide.
- PTP (Programmes de Transition Professionnelle) : 234 chômeurs de longue durée bénéficiant d’une expérience en entreprise ou dans le non-marchand.
- Écosoc : 1.751 travailleurs engagés dans des projets locaux d’économie sociale.
- Article 60 : 4.651 bénéficiaires, un dispositif central des CPAS pour réinsérer les personnes très éloignées du marché de l’emploi.
Ainsi, la Région s’assure que ces milliers de parcours d’insertion peuvent se poursuivre, malgré la réforme fédérale.
« Nous mobilisons tous les leviers à notre disposition et travaillons d’arrache-pied pour que chaque Bruxellois concerné bénéficie d’un accompagnement adapté. Chaque piste est explorée, chaque outil utilisé pour que personne ne soit laissé sur le bord du chemin. Tous les acteurs bruxellois sont mobilisés, malgré le contexte des affaires courantes. Nous voulons réussir l’insertion dans l’emploi, mais nous savons que les délais irréalistes imposés par le fédéral risquent de laisser beaucoup de Bruxellois sur le carreau ! », conclut Bernard Clerfayt.
Source : Cabinet du Ministre B. Clerfayt – Gouvernement de la Région Bruxelles-Capitale