Statut des travailleurs de l’économie de plateforme: mais que veulent vraiment les personnes directement concernées?

Alors que le débat autour du statut des travailleurs de plateforme bat son plein en Belgique, 77% des coursiers du pays déclarent vouloir poursuivre leur travail en tant qu’indépendants. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par la plateforme Deliveroo auprès des 3.500 coursiers actifs en Belgique, avec déjà 650 répondants. 40% d’entre eux arrêteraient leur travail s’ils devenaient employés et 63% des sondés estiment qu’ils gagneraient moins d’argent en tant qu’employé.

« Ces chiffres confirment ce que nous entendons de la part des coursiers avec qui nous sommes régulièrement en contact. Le statut d’indépendant offre la réponse aux besoins modernes des coursiers en matière de flexibilité. » déclare Rodolphe Van Nuffel, porte-parole de Deliveroo.

Alors qu’il semblerait que le Kern (comité ministériel restreint) de ce mercredi porte notamment sur la discussion autour du statut des travailleurs de plateforme, Deliveroo s’est intéressée de plus près à ce que veulent les premiers concernés, à savoir les coursiers. D’après l’enquête réalisée auprès des 3.500 coursiers actifs, dont 650 répondants à l’heure actuelle, la vaste majorité d’entre eux souhaiteraient conserver leur statut d’indépendant. En effet, 77% des répondants affirment vouloir poursuivre leur travail sous ce statut, avec la possibilité de se connecter à la plateforme quand ils le souhaitent ainsi qu’une rémunération qui dépend du nombre de livraisons effectuées.

Le statut d’indépendant présente plus d’avantages selon les coursiers

L’une des raisons qui explique ce choix réside dans la crainte d’une perte de flexibilité et d’une plus faible rémunération. En effet, 63% des sondés estiment qu’ils gagneraient moins s’ils devenaient employés et ne pouvaient travailler que pour une seule entreprise. En tant qu’employé, il est effectivement impossible de travailler pour plusieurs employeurs en même temps. En outre, parmi les coursiers interrogés, 40% d’entre eux ont également déclaré qu’ils ne seraient plus du tout intéressés par ce travail s’ils étaient engagés en tant qu’employés, avec des horaires fixes et obligatoires, un revenu fixe ainsi que des performances gérées par l’entreprise.

Enfin, toujours d’après cette enquête, 87% des coursiers affirment avoir délibérément choisi de collaborer avec une plateforme telle que Deliveroo car ce type de travail correspond à la manière dont ils souhaitent travailler, en opposition aux emplois dit ‘classiques’.

« L’avis des coursiers est essentiel dans l’élaboration du nouveau projet de loi car ils seront les premiers concernés, c’est la raison pour laquelle nous avons mené cette enquête », explique Rodolphe Van Nuffel, porte-parole de Deliveroo. « Il est temps que le gouvernement prenne conscience de l’importance primordiale d’inclure les coursiers dans le débat et de les écouter. Nous sommes inquiets qu’en l’absence de concertation et de consultation ce projet ne réponde pas du tout à la réalité du terrain ainsi qu’aux attentes des coursiers, à savoir un travail flexible et sécurisé, dans un cadre juridique stable. Penser que les coursiers veulent tous devenir des employés est une présomption biaisée et erronée. »

Un débat présent en Belgique depuis 2018

Comme à l’étranger, les discussions autour du statut des travailleurs de plateforme ne datent pas d’hier en Belgique. Après plus de deux ans d’enquête, le débat s’est conclu par la décision du tribunal du travail francophone de Bruxelles, en décembre dernier, qui a donné raison à Deliveroo en jugeant qu’il n’y avait pas lieu de requalifier la relation de travail entre la plateforme et ses coursiers qui sont donc des indépendants aux yeux de la justice.

Cependant, quelques semaines après cette décision, le gouvernement travaille déjà sur une proposition de loi qui prévoirait une présomption de salariat pour les coursiers. Une élaboration de loi qui n’est pas exempte de tout reproche, selon Deliveroo :

« Nous regrettons l’approche adoptée par le gouvernement dans l’élaboration de cette loi. Non seulement la récente décision du tribunal du travail francophone de Bruxelles n’a pas l’air d’être prise en compte, ni les résultats de la plateforme de consultation populaire mise en ligne entre septembre et janvier, mais l’avis des coursiers non plus. Le gouvernement envisage une présomption de salariat pour les coursiers mais cela part d’une présomption qui ne reflète pas la réalité de terrain. Nous invitons le gouvernement à échanger de manière constructive afin de s’assurer que ce processus ne se traduise pas, de nouveau, par des années d’insécurité juridique », ajoute Rodolphe Van Nuffel de Deliveroo.

Deliveroo souhaite offrir plus de protection aux coursiers

Deliveroo en appelle au gouvernement de prendre le temps avant d’élaborer une loi qui corresponde aux besoins et à la volonté des coursiers en tenant compte notamment des travaux à peine entamé au niveau européen. Cela n’empêche cependant pas le gouvernement de rester inactif. La plateforme invite d’ailleurs le gouvernement au dialogue et propose des pistes de solutions.

« Deliveroo estime qu’il existe effectivement des approches différentes qui peuvent réellement améliorer le quotidien des coursiers sans pour autant mettre à mal l’écosystème déjà mis en place. Si les coursiers veulent être indépendants, il ne faut pas que cela les empêche d’être assurés et protégés contre les risques du métier, notamment en cas d’accident. Deliveroo est disposé à offrir des assurances à ceux qui font le choix de travailler avec nous. Nous voulons offrir aux coursiers indépendants plus de protection sans que cela n’impacte leur statut d’indépendant. La flexibilité qu’ils veulent à côté de la sécurité qu’ils méritent » conclut Rodolphe Van Nuffel.

 

Source: les chiffres présents dans ce communiqué de presse proviennent d’une étude en ligne réalisée par la plateforme Deliveroo, auprès de 3.500 coursiers actifs. Actuellement, 650 coursiers ont répondu à l’enquête. Cette enquête interne a été menée entre le 18 janvier et le 23 janvier 2022, par le biais d’un mail envoyé à l’ensemble des coursiers ainsi que la page Facebook privée des coursiers.

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