Action en cours dans les gares belges ce jeudi 8 juin: les réseaux d’organisations RJF (Réseau pour la Justice fiscale) et du FAN (Financieel Actie Netwerk) organisent pour la 7e fois le Tax Justice Day ou journée de la justice fiscale. Objectif : lutter contre les effets dits ‘dévastateurs’ de la globalisation financière et de la liberté de circulation des capitaux.
En tant que membre de ces réseaux, la CGSLB soutient cette initiative. Elle explique : « Depuis 1999, RJF et FAN unissent leurs forces pour lutter contre les effets dévastateurs de la globalisation financière, la liberté de circulation des capitaux.
Le Tax Justice Day a été instauré en réponse au ‘Tax Freedom Day’ qui est le jour de l’année où le travailleur belge s’est acquitté de toutes ses obligations fiscales. Tax Justice Day veut souligner l’utilité des impôts qui servent à financer les services à la collectivité, mais dénonce la répartition injuste de la taxation. »
Trois revendications sont liées cette année au Tax Justice Day, placé sous le signe de la transparence fiscale comme premier pas indispensable vers une lutte efficace contre la fraude fiscale.
Revendication 1 : la levée du secret bancaire en Belgique
« La crise financière a accéléré des échanges d’information financière entre les banques et les services de taxation dans le monde entier. La Belgique participe à ces échanges pour les détenteurs de compte qui n’ont pas leur domicile en Belgique, tandis que ceux qui habitent officiellement dans notre pays continuent à bénéficier du secret bancaire. Il faut la levée du secret bancaire au niveau mondial, c’est-à-dire aussi en Belgique, grâce à la mise en place d’un échange automatique d’informations entre administrations fiscales et banques. »
Revendication 2 : démasquage des grands fraudeurs
« Différentes fuites de données ont permis de montrer clairement comment les personnes fortunées et les entreprises se soustraient à l’impôt en montant des sociétés-écrans dans les paradis fiscaux. Des sociétés-écrans qui leur permettent de faire des affaires ou des transactions financières dans le plus grand anonymat. Il faut mettre en place des registres d’exploitation transparents au niveau mondial. Des registres où doit être reprise l’identité des véritables propriétaires des entreprises et autres fondations. »
Revendication 3 : information fiscale obligatoire pays par pays
« Les paradis fiscaux offrent aux multinationales des possibilités illimitées d’éluder les impôts. Pour éviter cela, les entreprises transnationales doivent être obligées de publier, pays par pays, des informations sur leur chiffre d’affaires, le nombre de membres du personnel occupés, les bénéfices réalisés et les impôts payés. Ces informations doivent aider à révéler les mécanismes qui permettent l’évasion fiscale et à imposer les entreprises dans les pays où elles exercent leurs activités. Les nombreux postes de déduction fiscale pour les grandes entreprises doivent être fortement restreints, voire supprimés. »
Le RJF regroupe les membres suivants : CGSLB, FGTB, CSC, ATTAC- Wallonie-Bruxelles, Agir pour la Paix, C.A.D.T.M. (Comité pour l’abolition des dettes illégitimes), Caritas Catholica, CETRI (Centre Tricontinental), C.N.C.D – 11.11.11 (Centre National de Coopération au Développement), C.N.E. (Centrale Nationale des Employés), Collectif Solidarité contre l’Exclusion, Crédal, Entraide et Fraternité/Vivre Ensemble, Equipes Populaires, F.D.S.S. (Fédération des services sociaux), Fraternité séculière Charles de Foucauld, G.R.E.S.E.A. (Groupe de Recherche et d’Etude pour une Stratégie Economique Alternative), ITECO, JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), Justice et Paix, Kairos Europe (W-B), La Lucarne, MOC (Mouvement Ouvrier Chrétien), Oxfam Solidarité, P.A.C. (Présence et Action Culturelles), Réseau Financement Alternatif, Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, U.N.S.P. (Union Nationale des Services Publics).