Nom, prénom, adresse mais aussi numéro de registre national, indication sur l’état de santé, comportements dans l’entreprise, nombre de jours de maladie, entretiens d’évaluation,… Ces données confidentielles sont à présent dans les mains des hackers, qui les diffusent massivement sur le web. En cause: un chantage financier auprès de Mensura (50.000 euros) qui n’aurait pas abouti.

De son côté, Mensura a contacté les employeurs en leur demandant de prévenir eux-mêmes leurs employés. Une façon pour l’entreprise de se dédouaner de ses responsabilités? Les employeurs ont-ils bien agi ainsi ou ont-ils préféré se montrer discrets?

La CSC a dores et déjà réagi: « Nous demandons aux ministres de la Justice Koen Geens, de l’Emploi Kris Peeters, ainsi qu’au secrétaire d’Etat à la protection de la vie privée de constituer immédiatement une taskforce avec les partenaires sociaux et la Computer Crime Unit fédérale afin de gérer cette situation de crise et de remédier le plus rapidement possible aux conséquences qui en découlent pour les travailleurs concernés. »

Cette situation repose la question de la sécurisation des données à l’heure de l’ultra-connectivité.
Rappelons à ce propos la loi « vie privée » du 08 décembre 1992. Cette loi octroie le droit à la protection des données personnelles de chacun et impose que cette protection passe par la prise de toute une série de mesures de sécurité. Ces mesures de sécurité peuvent être efficaces de différentes manières: en diminuant les possibilités d’une menace, en corrigeant les vulnérabilités ou encore en limitant les opportunités de conséquences directes ou d’impacts indirects.