En juin, seuls 8 % des indépendants en activité principale ont demandé le droit passerelle afin de surmonter la crise du coronavirus. Il s’agit d’une forte baisse en comparaison avec les trois mois précédents, lorsqu’en moyenne six fois plus d’indépendants par mois sollicitaient le droit passerelle. Le net recul résulte d’un assouplissement des mesures liées au coronavirus en mai, de sorte que bon nombre d’indépendants ont pu redémarrer leurs activités. Cependant, cet assouplissement n’impliquait pas que chaque indépendant pouvait reprendre du service. C’est pourquoi le droit passerelle lié au coronavirus reste pertinent pour la période à venir, selon Acerta.
Aujourd’hui, nous remarquons clairement dans les demandes d’aide que les indépendants de différents secteurs ont pu reprendre partiellement leurs activités. Le mois dernier, le pourcentage d’indépendants ayant sollicité le droit passerelle a fortement chuté pour atteindre 8 % à peine. Il s’agit d’une énorme différence par rapport aux mois de mars-avril-mai de la crise du coronavirus, lorsque près de la moitié des indépendants demandaient mensuellement le droit passerelle.
Nadine Morren, Directrice Service à la Clientèle chez Acerta : « En mai, de nombreux indépendants ont pu redémarrer prudemment leurs activités, mais cela avait encore peu d’effet sur les chiffres du droit passerelle, puisque 7 jours de fermeture suffisent à entrer en considération. Une multitude d’indépendants sont donc reconnaissants d’encore pouvoir y avoir recours. Toutefois, nous notons simultanément que certains ont rapidement renoncé au droit passerelle et ont donc repris leurs activités assez rapidement. Le véritable recul dans les demandes du droit passerelle a lieu maintenant, donc en juin et, dès que d’autres secteurs pourront redémarrer début juillet, nous recevrons encore moins de demandes de droit passerelle. »
Le droit passerelle lié au coronavirus toujours pertinent
Il importe encore que les indépendants puissent faire appel au droit passerelle. En juin, certaines activités ne pouvaient toujours pas reprendre (p. ex. secteur de l’événementiel) et il y a toujours des indépendants qui ne peuvent pas recommencer à travailler, par exemple car les mesures de sécurité relatives au coronavirus ne sont pas réalisables pour eux. Tout indépendant qui était tenu de fermer jusqu’au 3 mai ou plus et qui, depuis le redémarrage, enregistre une perte de chiffre d’affaires d’au moins 10 % peut encore bénéficier d’un coup de pouce au moyen du droit passerelle.
Évaluation du droit passerelle prudemment positive
Si Acerta évalue positivement la mesure du droit passerelle, elle ne sait pas encore si elle suffira à éviter des faillites.
Nadine Morren : « Quoi qu’il en soit, fin juin, nous n’observons pas de pic dans le nombre de cessations. Ou nous devrions peut-être dire pas encore, car le moratoire prévu pour les faillites liées au coronavirus s’étendait jusqu’à mi-juin. Dans la rue, nous remarquons des commerces qui restent fermés ou annoncent un « déménagement ». Dès lors, il vaut mieux rester prudent. »
Le droit passerelle n’est pas la seule mesure d’aide relative au coronavirus. Pour plus d’informations sur les primes régionales, surfez sur http://socialsante.wallonie.be/surendettement/citoyen/?q=covid19-mesures-independant
Source: Acerta – L’analyse et les conclusions ont été effectuées sur la base des données de 280.000 travailleurs. L’ensemble de données concerne le nombre de demandes de droit passerelle lié au coronavirus enregistré jusqu’au 24 juin.