À fin novembre 2021, la Wallonie compte 193.207 demandeurs d’emploi inoccupés, soit une baisse de 6,8% (- 14.017 DEI) par rapport à l’année dernière, le recul le plus important observé depuis mars 2021. Parallèlement à cette tendance positive, on observe une forte augmentation des opportunités d’emploi : 61 % de plus qu’il y a un an.

La Wallonie compte 193.207 demandeurs d’emploi inoccupés à fin novembre 2021, dont 118.313 demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations (dont 1.421 en Communauté germanophone), et 36.951 jeunes en stage d’insertion professionnelle (dont 172 en Communauté germanophone). S’y ajoutent 27.935 demandeurs d’emploi inscrits obligatoirement et 10.008 demandeurs d’emploi inscrits librement.

Le taux de demande d’emploi s’élève actuellement à 12,1 % de la population active wallonne. Il se situe donc en dessous de son niveau de fin novembre 2020 (12,9 %) et même en dessous de son niveau de fin novembre 2019 (12,4 %), soit avant le début de la crise sanitaire.

14.017 demandeurs d’emploi de moins qu’à fin novembre 2020 (écart annuel)

À la fin du mois de novembre 2021, la demande d’emploi wallonne comprend 14.017 personnes de moins qu’il y a un an, soit un recul de 6,8%. Cette baisse est la plus importante observée depuis la première diminution constatée en mars 2021. Le niveau actuel de la demande d’emploi se situe même sous celui de fin novembre 2019, avant l’éclatement de la crise sanitaire. À deux ans d’intervalle, le recul est de – 3,0%.

La demande d’emploi diminue à nouveau quelle que soit la classe d’âge des personnes, particulièrement parmi celles âgées de 30 à moins de 40 ans (- 9,5%), suivies des personnes âgées de 40 à moins de 50 ans (- 8,0%) et enfin de celles âgées de 25 à moins de 30 ans (- 7,8%). La baisse la plus modérée concerne les jeunes de moins de 25 ans (- 3,3%).

Concernant la durée d’inoccupation des personnes, la diminution du nombre de demandeurs d’emploi reste assez prononcée parmi les personnes inoccupées depuis six mois à moins d’un an (- 18,4%), ainsi que parmi celles inoccupées depuis un à moins de deux ans (- 14,4%) et parmi les personnes dont l’inoccupation remonte à moins de six mois (- 11,8%).

Cependant, le groupe de DEI comptant deux à moins de cinq ans d’inoccupation voit son effectif augmenter de 10,2 % à un an d’écart.

Le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés a diminué de 1,4% entre la fin des mois d’octobre et de novembre 2021, soit 2.742 personnes de moins que le mois précédent.

61 % d’opportunités d’emploi de plus qu’il y a un an

En novembre 2021, le Forem a diffusé 37.497 offres d’emploi, soit 61% d’opportunités d’emploi supplémentaires par rapport au mois de novembre 2020. À ces opportunités s’ajoutent les 12.390 offres d’emploi reçues d’un autre service public de l’emploi et publiées sur le site du Forem.

Tous les secteurs d’activité ont exprimé des besoins de main-d’œuvre supérieurs à ceux d’il y a un an. Il faut cependant analyser ces évolutions de deux manières différentes.

D’un côté, le secteur du commerce de gros et de détail ainsi que celui de l’HoReCa sont en nette croissance par rapport à l’an dernier. Une hausse en partie attribuable à la situation particulière du mois de novembre 2020 : les activités économiques avaient été limitées suite à l’évolution de la situation sanitaire.

• Ainsi le commerce de gros et de détail a diffusé 1.973 postes de plus en ce mois de novembre 2021 qu’en novembre 2020, soit près du double. Il y a un an, les magasins dits « non essentiels » avaient dû fermer leurs portes ou se limiter à des retraits/ livraisons. Les garages, par exemple, n’assuraient plus que les réparations.
• L’HoReCa a diffusé 654 postes, ce qui équivaut à un bond de + 277%. Une hausse qui s’explique par le faible besoin de main-d’œuvre en novembre 2020, étant donné la fermeture obligatoire des restaurants par les autorités fédérales.

D’autre part, les secteurs suivants ont exprimé des besoins plus intenses de personnel que l’an dernier:

• L’industrie manufacturière dans son ensemble (+ .118 postes, soit +51%), particulièrement portée par la hausse des besoins de recrutement dans les industries agroalimentaires (+449 postes, soit +62%), la fabrication de machines et équipements (+289 postes, soit +82%), l’industrie chimique (+226 postes, soit +48%), etc. ;
• Les services aux entreprises, un secteur diversifié comprenant notamment l’immobilier, la location mobilière, etc. (+903 postes, soit +49%) ;
• Les administrations publiques (+588 postes, soit +88%) ;
• Le secteur des services collectifs, sociaux et personnels (+529 postes, soit +106%) ;
• Le secteur de la santé et de l’action sociale (+508 postes, soit +34%) ;
• Le transport et l’entreposage (+485 postes, soit +36%) ;
• Le secteur de la construction (+351 postes, soit +17%).

Source: Forem