Les personnes neurodivergentes, porteuses, par exemple, d’un TDAH ou d’autisme, peuvent être un bel atout pour les organisations et les entreprises grâce à leurs talents « divergents ». La start-up gantoise Bjièn aide un nombre croissant d’entreprises à accueillir du mieux possible des personnes neurodivergentes sur le lieu de travail. Et tout le monde y gagne.
Dépasser les préjugés
On parle de neurodivergence chez les personnes dont le cerveau, et donc le mode de pensée et le rapport au monde, fonctionnent différemment de ce qui est considéré comme la « norme ». C’est le cas, par exemple, des personnes porteuses d’un TDAH, d’autisme ou de dyslexie, ou encore des hauts potentiels.
« Ces différences sont trop souvent perçues comme un handicap et non une force », déplore Daphné De Troch, de la start-up gantoise Bjièn. « Pourtant, ces personnes ont plus de facilités à identifier des mécanismes récurrents, imaginer des solutions ou formuler de nouvelles idées, par exemple. Chez Bjièn, nous tentons de dépasser les préjugés et de permettre aux personnes neurodivergentes de mettre leurs atouts à profit au travail, justement. C’est aussi tout bénéfice pour les employeurs. »
Accompagnement des entreprises
Pas moins de 15% de la population mondiale est neurodivergente. Pourtant, bien des entreprises ne connaissent pas bien le concept de neurodiversité. Pour y remédier, Bjièndonne des conférences, des présentations et des conseils sur la neuro-inclusion. La start-up propose des ateliers pratiques aux entreprises et les accompagne notamment lors du recrutement et de l’intégration des nouveaux travailleurs.
Dietrich Moerman : « Bjièn aide ainsi les organisations à construire des équipes résilientes et productives, dans lesquelles les personnes neurodivergentes se sentent bien. Tout le monde y gagne. »
Les fondateurs de Bjièn sont des experts du vécu : ils sont eux-mêmes neurodivergents et peuvent s’appuyer sur une longue expérience dans la direction d’équipes.
Après le succès initial, l’ambition pour l’avenir
Bjièn collabore depuis septembre 2022 avec des organisations telles que le Voka, l’Arteveldehogeschool, la European Climate Foundation, Eleven Ways et la VVBAD. En novembre 2023, l’organisation a été agréée comme prestataire de services par l’organisme flamand Werk en Sociale Economie (Emploi et Économie sociale). Une belle réussite pour Bjièn, qui ambitionne d’accompagner toujours plus d’entreprises et d’organisations en 2024 et de devenir une valeur sûre pour ses partenaires.
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