Le travail à temps partiel atteint son pic chez les moins de 25 ans et les plus de 50 ans. Chez les femmes, le travail à temps partiel prédomine à tous les âges, à l’exception des 24-30 ans : c’est à ce moment-là que la plupart des femmes travaillent à temps plein. Le salaire médian varie peu en fonction de l’âge : à partir de 35 ans, le salaire médian oscille autour d’un plafond de 1500 euros pour les femmes et de 2500 euros pour les hommes. Avec 23 % de travailleurs à temps partiel, la Belgique reste dans le top 5 des pays européens. Selon Statbel, ce pourcentage diminue légèrement chez les femmes.

Les emplois où l’on peut le plus travailler à temps partiel sont les suivants : caissier, aide-ménagère ou agent d’entretien, aide à domicile, psychologue, soigneur d’animaux, sage-femme, aide-soignant, agent d’entretien et vendeur. SD Worx se base sur les données salariales de 106.000 travailleurs à temps partiel du secteur privé en Belgique, jusqu’à fin décembre 2023.
Le travail à temps partiel occupe la première place chez les moins de 25 ans

ll existe une corrélation entre l’âge et le travail à temps partiel, avec un pic notable chez les moins de 25 ans. Plus de la moitié des jeunes de moins de 25 ans travaillent à temps partiel, peut-être en raison de la combinaison avec les études. Cependant, les jeunes travaillant à temps partiel sont aussi relativement plus susceptibles de travailler comme vendeur, caissier, agent d’entretien ou serveur. Le pic est le plus prononcé chez les hommes, car chez les femmes, le travail à temps partiel est également élevé entre 35 et 65 ans, et prévaut même à 60 ans (pic le plus important).

Jeroen Neckebrouck, professeur assistant, IESE Business School : « Nous n’avons pas l’habitude d’avoir une vision claire pour les jeunes de moins de 25 ans. Une analyse des données suggère que le travail à temps partiel est un choix et non une conséquence de l’accès plus limité des jeunes aux emplois à temps plein. Il s’agit donc principalement de jeunes de moins de 25 ans qui recherchent des emplois avec des horaires flexibles en plus de leurs études ou d’autres activités. Si l’on analyse les données par sexe, on constate que le travail à temps partiel prime chez les femmes de tous âges, sauf entre 24 et 30 ans ; la majorité des femmes travaillent alors à temps plein. Bien que nous sachions que les femmes étudient généralement plus longtemps, la différence reste remarquable. Le travail à temps partiel est le plus fréquent dans l’hôtellerie, mais aussi dans les soins de santé, les arts et les loisirs, l’administration et le commerce. »

Le salaire médian pour un travail à mi-temps varie peu à partir de 35 ans

Pour les emplois à mi-temps (50 %), les salaires augmentent peu avec l’âge ; à partir de 35 ans, le salaire médian reste pratiquement le même et oscille autour de 1700 €. Cette tendance se confirme encore plus chez les femmes, où le salaire médian pour un travail à mi-temps tourne autour de 1500 €. Pour les hommes, la valeur médiane est autour de 2500 € à partir de 35 ans.
Virginie Verschooris, spécialiste en rémunération chez SD Worx : « Le salaire médian pour le travail à temps partiel semble peu augmenter avec l’âge. Sur base de cette observation, le salaire médian des femmes atteint déjà le plafond de 1.500 € vers l’âge de 30 ans ; pour les hommes, il oscille plutôt entre 2.500 et 3.000 euros. Ainsi, un psychologue (clinicien) gagne 2 300 euros à mi-temps, un aide-soignant 1 770 euros (médiane). Il s’agit souvent d’emplois qui offrent un service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, y compris les dimanches et les jours fériés, ce qui implique une plus grande flexibilité. Ces emplois sont donc plus demandés à temps partiel ou en régime 4/5. Dans le régime 4/5, les salaires médians des hommes et des femmes présentent moins de différences. »

Source : analyse basée sur les données salariales les plus récentes de SD Worx jusqu’à fin décembre 2023 auprès de 17.500 employeurs ayant au moins 1 employé à temps partiel avec 106.000 employés à temps partiel en particulier, sur une population totale de 37.000 employeurs avec plus de 1,1 million d’employ& eacute;s dans le secteur privé. Les employeurs peuvent encore apporter des corrections. Les résultats sont particulièrement fiables en raison de la taille de l’échantillon et de la source des données : ils sont basés sur des données salariales réelles. L’analyse statistique permet d’obtenir des informations au niveau du groupe et est conforme à la législation applicable, telle que le règlement général sur la protection des données.