Une réserve de main d’oeuvre disponible? Un tiers des étudiants souhaiterait travailler au-delà de la limite actuelle des 600 heures.

34% des étudiants wallons souhaiteraient travailler plus dans l’année que la limite actuelle de 600 heures. C’est ce qui ressort d’une récente étude menée par NOWJOBS, la plateforme de diffusion numérique pour les étudiants jobbistes, les flexi-jobbers et les travailleurs supplémentaires réguliers (ou “Extras”). Les chiffres confirment une tendance palpable chez les étudiants, qui sont de plus en plus nombreux à travailler à temps partiel tout au long de l’année, et pas seulement pendant les mois d’été.

Pour les employeurs confrontés aux pénuries de main-d’œuvre en période de pointe, la suppression de la limite de 600 heures pourrait avoir un réel bénéfice. Les étudiants, eux, pourraient ainsi travailler toute l’année sans conséquence financière.

« Les étudiants font aussi face à l’impact de l’inflation, et veulent pouvoir gagner de l’argent et développer leur expérience professionnelle tout en poursuivant leurs études. Les restrictions actuelles en découragent beaucoup de prendre un travail plus régulier pendant l’année. Supprimer les restrictions permettrait aux étudiants de mieux subvenir à leurs besoins financiers et d’acquérir une expérience professionnelle, tandis que les employeurs auraient la possibilité de faire appel à ceux-ci aux périodes de pointe sans s’inquiéter d’une augmentation soudaine de leurs cotisations sociales », déclare Eline David, directrice générale de NOWJOBS Belgique.

Des contraintes défavorables pour étudiants et employeurs

Une étude réalisée par NOWJOBS auprès d’étudiants wallons en 2023 montre que 34 % des étudiants en emploi souhaitent travailler davantage, mais ne le font pas en raison des implications financières. Les étudiants sont autorisés à travailler 600 heures par an, moyennant de faibles cotisations à l’ONSS (2,71%). Lorsqu’ils dépassent ce nombre d’heures, ils perdent leur statut d’étudiant jobiste et sont considérés comme des étudiants travailleurs. Ils paient alors les mêmes charges sociales et fiscales que les travailleurs ordinaires et leurs cotisations sociales passent à 13,07%. Ces étudiants ont donc du mal à trouver un emploi une fois la limite atteinte puisqu’ils coûtent plus cher aux employeurs. De plus, le salaire net pour le même travail diminue, et ils risquent également de perdre leur éligibilité aux allocations familiales.

Les employeurs auraient également intérêt à voir les restrictions sur les emplois étudiants supprimées. En 2023, la plupart des étudiants ont atteint leur 600ieme heure dès le début du mois de novembre, laissant les entreprises hôtelières, les magasins et autres entreprises dans l’impossibilité de compter sur leur aide pendant la période chargée de la fin de l’année. Les employeurs peuvent toujours faire appel à leurs étudiants même si ces derniers ont franchi le quota, mais en payant alors les cotisations sociales régulières de 25% à 32% au lieu de 5,43% pour les étudiants jobistes. Comme engager les étudiants qu’ils emploient d’ordinaire devient plus chers, de nombreux employeurs se voient contraints de chercher d’autres solutions, se privant de personnel qu’ils ont eux-mêmes formé.

Désir et besoin de travailler

Parmi les étudiants qui souhaitent travailler davantage, 35% déclarent vouloir 200 heures supplémentaires. 15% des étudiants flamands veulent des revenus supplémentaires illimités, et en Wallonie, ce chiffre atteint même 48% ! Il est donc clair que les étudiants belges veulent travailler davantage.

Gagner de l’argent reste la principale motivation de chercher un job d’étudiant. Beaucoup étudiants travaillent par nécessité : 21% déclarent avoir besoin d’argent pour vivre, tandis que 10% ont besoin d’un revenu pour payer leurs études. L’ étude menée par NOWJOBS montre également que 34% des étudiants prennent un job étudiant afin d’épargner – par exemple afin de pouvoir se payer leur propre logement, ce qui pourrait expliquer l’âge de plus en plus élevé des jeunes qui quittent le domicile familial.
Outre les raisons financières, les facteurs professionnels sont également un facteur important : 17% des étudiants travaillent pour acquérir de l’expérience et apprendre, 16% le font pour enrichir leur CV. Les jeunes se préparent donc à leur carrière avec un job d’étudiant.
Bien que la limite annuelle puisse décourager les étudiants de travailler davantage, NOWJOBS constate que de plus en plus d’étudiants dépassent la limite des 600 heures : en 2023, six fois plus d’étudiants qu’en 2022 ont dépassé les 600 heures.

Neutraliser les heures

Une fois leurs heures accumulées, les étudiants deviennent moins attractifs pour les employeurs, ce qui rend plus difficile leur transition des études au monde du travail. .Alors que NOWJOBS préconisait auparavant la neutralisation des heures de travail étudiant pendant les périodes de vacances officielles, les chiffres actuels montrent maintenant qu’une abolition complète de la limite d’heures est nécessaire. En effet, le nombre croissant d’étudiants souhaitant travailler davantage et dépassant la limite des 600 heures – malgré les implications financières – témoigne d’une volonté, voire d’un besoin de travailler.

 

Source: Nowjobs

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