La nouvelle norme, c’est le travail hybride: les télétravailleurs veulent rester impliqués dans la vie quotidienne de leurs entreprises.

Ceux qui peuvent télétravailler le font principalement de manière hybride. Cette tendance est visible dans le monde entier (58%), mais elle est encore plus marquée en Belgique. Pas moins de 2 télétravailleurs belges sur 3 (68%) travaillent partiellement à domicile et partiellement au bureau.

« La flexibilité est là pour rester, mais les employés veulent encore se sentir impliqués. Avec les opportunités d’apprentissage, ce sont les principaux moteurs pour fidéliser les employés à l’organisation », déclare Bart Van den Bussche, Partner, Reward Services chez PwC Belgique.

​D’abord ceci : le nombre d’employés dont le travail est éligible au télétravail ne représente que la moitié du nombre total de travailleurs. Cela ressort d’une étude mondiale du prestataire de services professionnels PwC auprès de 56.600 répondants, dont 1.000 en Belgique. Dans notre pays, 54% des employés ne peuvent pas télétravailler. Pour les employés du secteur de la santé, le télétravail est le moins évident.

​Le travail hybride plus populaire en Belgique qu’à l’échelle mondiale

​Dans le monde, 58% de ceux qui peuvent télétravailler le font de manière hybride. En Belgique, pas moins de 2 télétravailleurs sur 3 (68%) travaillent partiellement à domicile et partiellement au bureau. C’est autant qu’en Égypte. La France et l’Indonésie occupent la deuxième place mondiale avec 70% de télétravailleurs hybrides. Le Vietnam compte avec 76% le plus grand nombre de télétravailleurs hybrides.

​Dans notre pays, le deuxième groupe le plus important de télétravailleurs potentiels est à peine visible au bureau. En Belgique, 1 télétravailleur sur 5 (19%) travaille entièrement à domicile ou à un autre endroit (par exemple, un espace de coworking), tandis que dans le monde, c’est presque 1 sur 4 (23%). Enfin, il y a aussi des télétravailleurs potentiels qui travaillent néanmoins à temps plein au bureau. En Belgique, c’est environ 1 sur 8 (13%), ce qui signifie que nous sommes moins souvent à temps plein au bureau que les télétravailleurs potentiels dans le monde entier (19%).

​Fait remarquable: près de la moitié des répondants ont indiqué qu’ils avaient également télétravaillé depuis l’étranger au cours de l’année écoulée, avec l’accord de leur supérieur. Cependant, les Belges (43%) sont plus sédentaires que les répondants mondiaux (51%). Travailler depuis l’étranger sans l’accord du supérieur – une pratique émergente également appelée ‘quiet vacationing’ – s’est avéré être un phénomène marginal, avec 6% en Belgique et 5% dans le monde.

​Risque de connexion moins profonde

« Par rapport à l’année dernière, l’étude montre une légère augmentation du nombre de télétravailleurs (46% en 2024, 43% en 2023) et ceux qui travaillent à distance le font de plus en plus de manière hybride (68% en 2024, 61% en 2023). Cela indique un nouvel équilibre trouvé sur le lieu de travail. Les entreprises et les employés doivent s’adapter à ces nouvelles formes de travail », explique Bart Van den Bussche, Partner, Reward Services chez PwC Belgique.

Il y a aussi des points d’attention. Les compétences en gestion du temps sont encore plus importantes dans un monde avec de nombreuses stimulations et distractions.

« Pouvoir maintenir sa concentration est essentiel, et nous constatons que les jeunes diplômés ont plus de difficultés à cet égard. C’est pourquoi nous organisons, par exemple, des formations sur la concentration pour mieux armer nos employés », explique Liesbet Vanderstappen, Directrice du capital humain chez PwC Belgique. « De plus, la relation avec les collègues mais aussi avec les clients demande une approche différente en raison du travail hybride. Il y a également un risque de connexion moins profonde entre l’entreprise et l’employé lorsque vous êtes moins souvent au bureau. Cela peut alors conduire à un départ plus rapide de l’employé. »

​À partir de l’étude, PwC formule trois recommandations pour les organisations afin de retenir leur personnel, ce qui entraîne des gains d’efficacité. L’intégration de nouveaux employés prend du temps et le départ des employés fait perdre à une organisation de l’expérience.

Soutenir les employés dans le changement

​La plupart des employés sont positifs. 3 Belges sur 4 (73%) se sentent prêts à apprendre de nouvelles façons de travailler. 2 Belges sur 3 (66%) sont enthousiastes à l’idée d’apprendre et de grandir dans leur rôle. Mais ceux qui ne donnent pas d’opportunités à leur personnel de se développer risquent de les perdre au profit d’entreprises qui le font. Les opportunités de développement sont citées deux fois plus souvent comme une raison de changer d’employeur que comme une raison de rester.

Donner de la reconnaissance par la rémunération et le bien-être

​Une rémunération équitable est une condition importante pour 8 employés belges sur 10 (79%). Mais seulement 7 sur 10 pensent qu’ils sont payés équitablement. La législation européenne en évolution sur la transparence des salaires posera des défis supplémentaires aux entreprises dans les mois et années à venir.

Le bien-être est également une forme de reconnaissance et d’engagement envers l’organisation. Cependant, en matière de bien-être, les employés déclarent être les moins satisfaits de leur management. 58% indiquent que la direction de l’entreprise se soucie réellement du bien-être des employés. Seulement 56 % pensent que la direction de l’entreprise écoute ses employés et valorise leurs idées. Ceux qui veulent retenir les employés doivent accorder l’attention nécessaire à un leadership positif qui conduit à un meilleur sentiment de bien-être chez les employés.

Adapter votre environnement de travail et vos règlements

​Enfin, un environnement de travail adapté est crucial. « Les entreprises doivent tenir compte du grand nombre de télétravailleurs hybrides lorsqu’elles révisent leurs politiques et règlements d’entreprise mais aussi leurs bureaux », déclare Bart Van den Bussche. « Nous avons développé une méthodologie permettant aux entreprises de classer leur personnel en quatre groupes en fonction de la nature de leur travail et de l’infrastructure nécessaire. Cela permet aux entreprises d’optimiser l’aménagement de leurs espaces de bureau », explique Bart Van den Bussche, Partner, Reward Services chez PwC Belgique.

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