Pour de nombreux travailleurs, l’été est synonyme de vacances annuelles. Une récente enquête menée par SD Worx auprès de 503 PME montre que 66% des PME Bruxelloises accordent des jours de vacances supplémentaires, en plus des congés légaux. À Bruxelles ces jours de congé supplémentaires sont accordés sur la base de l’ancienneté (40%), de l’âge (10%) ou d’autres critères (31%). En outre, 28% des PME Bruxelloises offrent des jours de repos compensatoires en cas d’une semaine de travail plus longue.
Malgré cela, 6% des PME Bruxelloises indiquent que certains travailleurs considèrent que le nombre actuel de jours de vacances est insuffisant. En Wallonie, un peu plus de la moitié des PME (56%) accordent des jours de congé supplémentaires et une PME sur trois (32%) reçoit des plaintes de leurs travailleurs à ce sujet.
Le libre choix pour les vacances dans la majorité
Pour 67% des PME Wallons, les travailleurs peuvent choisir librement leurs congés légaux. Pour 29%, une partie du congé est déterminée collectivement, tandis que 14% travaillent avec une fermeture collective complète. À Bruxelles il s’agit de seulement 4% avec une fermeture collective complète et 15% ou le congé est partiellement déterminée collectivement.
Le degré de flexibilité varie considérablement selon le secteur et la région. Par exemple, les PME de l’industrie et de la construction sont plus susceptibles d’appliquer une fermeture collective complète (28%). Dans 81% des PME bruxelloises, tous les congés légaux sont à choisir librement. La taille de l’entreprise n’a guère d’influence sur cette flexibilité.
La consultation demeure la norme
Jordane Houdart, Legal Consultant PME chez SD Worx, explique : « Pour près de sept PME sur dix, la période de vacances est déterminée en concertation entre l’employeur et le travailleur. En pratique, cela signifie : après la coordination au sein de l’équipe, par le biais de la procédure interne de demande de congé et après approbation. Dans la majorité des PME (dans 61% en Wallonie et 65% à Bruxelles), les travailleurs prennent en compte la continuité des opérations. Même dans les entreprises en situation de fermeture collective les travailleurs sont souvent impliqués dans la planification. 70% des PME wallonnes impliquent activement leur personnel dans la détermination de ces périodes de vacances collectives et 49 % des PME Bruxelloises ».
Congé supplémentaire en plus du congé légal
En plus des quatre semaines de vacances légales et des dix jours fériés, 66% des PME bruxelloises et 56% des PME wallonnes- offrent des jours de congé supplémentaires. Il s’agit d’une combinaison de différents types :
- 28 % des PME bruxelloises accordent des jours de congé par la réduction du temps de travail pour compenser une semaine de travail plus longue.
- En Wallonie, cela implique en moyenne 9 jours supplémentaires par an (chez 23% des PME), à Bruxelles 11 jours.
- 40 % des PME bruxelloises proposent un congé d’ancienneté, équivalent en moyenne à 2 jours. C’est le cas pour seulement 22% des PME en Wallonie.
- Plus populaire chez les PME en Wallonie : 27 % donnent des jours de vacances supplémentaires sans raison spécifique, avec une moyenne de 5 jours par an pour un travailleur à temps plein. A Bruxelles près d’une PME sur trois (31%) donne 6 jours supplémentaires par an en moyenne.
- 10 % des PME prévoient un congé lié à l’âge à Bruxelles. En moyenne ce sont 3 jours par an. En Wallonie seulement 2% le prévoient.
Seules 32 % des PME bruxelloises n’accordent pas de congés supplémentaires. En Wallonie, cette proportion est plus élevée, à 44 %.
Que sont exactement les jours de réduction du temps de travail (RTT) ?
Jordane Houdart, Legal Consultant PME chez SD Worx précise : « Les jours de RTT sont des jours de rattrapage, et non des jours de vacances classiques. Les travailleurs travaillent plus d’heures chaque semaine que ce qui est convenu contractuellement, et ces heures supplémentaires sont rémunérées. Supposons que la semaine de travail moyenne soit de 38 heures, mais qu’en réalité 39 heures soient travaillées : cette heure supplémentaire se traduit par 6 jours de RTT sur une base annuelle. »
Souvent un choix conscient
Dans 54 % des cas, l’octroi de congés supplémentaires est une décision consciente de l’employeur. Les petites PME, en particulier, sont à l’avant-garde de cette tendance :
- Dans les PME de moins de 5 travailleurs, plus de 60 % offrent des congés supplémentaires.
- Dans les PME de 5 à 19 salariés, 48 % le font.
En Wallonie et à Bruxelles, 60% des PME indiquent que l’octroi de jours de congé supplémentaires est un choix mûrement réfléchi. Pour 18% des PME wallonnes et 16% des PME Bruxelloises, il est obligatoire sur une base sectorielle et 23% fournissent un effort supplémentaire en plus des accords sectoriels.
Une PME sur dix reçoit des plaintes concernant le manque de vacances
Malgré le temps libre supplémentaire, 32% des PME wallonnes déclarent que leurs collaborateurs se plaignent du manque de vacances. En moyenne, cela concerne 17% des entreprises.
À Bruxelles, ce chiffre est le plus bas, avec seulement 6 % des employeurs ayant reçu des plaintes.
Plus l’entreprise est petite, moins il y a de plaintes
Les candidats, cherchant un nouvel emploi, donnent également le signal que les jours de congé sont importants. Pour 16% des PME wallonnes et 7% des PME Bruxelloises, il est indiqué lors d’un processus de recrutement que le nombre de jours de vacances est assez limité. C’est encore plus le cas les PME wallonnes de plus de 50 salariés.
Le congé illimité reste exceptionnel
Les congés illimités restent rares dans la pratique. Moins de 3 % des PME envisagent un système de congés illimités et autorégulés par les travailleurs.
Source: SD Worx