Les avis sont partagés quant à la nouvelle possibilité d’augmenter la valeur des chèques-repas à 10 euros en 2026 : un tiers (38 %) des PME wallonnes souhaitent les augmenter, alors que 32 % d’entre elles hésitent encore. Un tiers des PME wallonnes (31 %) ne saisiront pas cette opportunité. À Bruxelles, l’appétit pour une augmentation est plus important : 47 % l’envisagent, soit près de la moitié des PME utilisant des chèques-repas.
Les chèques-repas restent l’avantage le plus populaire en Belgique, y compris auprès des PME : trois PME sur quatre les proposent, généralement pour le montant maximal actuel de 8 euros. Toutefois, une minorité n’offre pas de chèques-repas, souvent pour des raisons de coût ou parce que d’autres avantages financiers sont déjà en place. Ce sont les chiffres issus d’une récente enquête menée par SD Worx auprès de 523 PME belges.
Augmentation de 2 euros en 2026 : la division est marquée
À partir de 2026, le gouvernement fédéral prévoit une augmentation de 2 euros du montant autorisé par chèque-repas, portant le nouveau maximum à 10 euros. L’enquête révèle qu’environ un tiers des PME envisage de mettre en œuvre cette augmentation. En Belgique, 36% déclarent ne pas vouloir le faire, tandis que le reste hésite encore.
Il est frappant de constater que ce sont surtout les petites et les très grandes PME qui se montrent légèrement plus enclines à augmenter leur budget alloué aux chèques-repas. Parmi elles, environ une sur trois envisage une augmentation, contre une sur cinq parmi les PME de taille moyenne. On observe également des différences régionales : à Bruxelles, la volonté d’augmenter le montant est plus forte : près de la moitié (47%) est déjà décidée à le faire. 28% sont encore indécis et 26% ont déjà décidé de ne pas l’introduire. En Wallonie, 31% ont décidé de ne pas procéder à cette augmentation, alors que 32% sont encore en hésitation. Pour l’instant, 38% des PME wallonnes prévoient de la mettre en œuvre.
« L’augmentation prévue à 10 euros est une belle opportunité pour rendre cet avantage encore plus attractif, mais toutes les PME n’ont pas, aujourd’hui, la marge financière pour se le permettre », explique Tulay Kasap, spécialiste PME chez SD Worx. « Nous constatons que la volonté d’augmenter varie fortement selon la taille de l’organisation et les priorités de la politique salariale. Pour certains employeurs, c’est une étape logique ; pour d’autres, il faudra encore attendre. »
Pourquoi certaines PME ne donnent pas de chèques-repas
Toutes les PME n’offrent pas de chèques-repas. Les raisons sont diverses, mais la plus fréquente est que les employeurs n’y sont pas obligés : un tiers des PME (33%) indique que les chèques-repas ne sont pas obligatoires dans leur secteur. De plus, certains employeurs préfèrent miser sur d’autres avantages extralégaux (27%). Plus d’un sur quatre (26%) dit ne pas avoir de marge budgétaire, et un sur huit (12%) considère la charge administrative trop élevée comme un obstacle. Seule une petite minorité (2%) ignore les avantages des chèques-repas.
« Ceux qui n’offrent pas de chèques-repas ne le font rarement sans raison. Chaque PME fait son propre choix, en fonction de son secteur, de ses coûts, de son fonctionnement interne ou de sa préférence pour d’autres avantages. C’est parfaitement défendable. En même temps, nous constatons que ceux qui commencent à les offrir continuent généralement : c’est simple, fiscalement intéressant et très apprécié par les travailleurs », déclare Tulay Kasap de chez SD Worx.
Valeur sûre…
Les chèques-repas sont une valeur sûre dans le package salarial des travailleurs en PME. En Flandre, 75% des PME offrent des chèques-repas à leurs travailleurs, en Wallonie le chiffre monte même à 78%. Bruxelles reste légèrement en retrait avec 69%. Plus l’entreprise est grande, plus les travailleurs ont de chances de recevoir des chèques-repas.
La plupart des PME optent pour le montant maximal de 8 euros par chèque, le plafond légal actuel. Cela confirme que les employeurs utilisent l’avantage de manière optimale dans le cadre de la réglementation existante.
« Les chèques-repas sont bien ancrés dans les PME. Les employeurs utilisent généralement le système à fond : on le voit au nombre élevé d’employeurs qui offrent le montant maximal. C’est une manière simple et fiscalement avantageuse d’offrir un plus à leurs travailleurs », conclut Tulay Kasap.
Source: SD Worx

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