Même si la nouvelle génération de talents est digital native, les jeunes indiquent clairement qu’ils ont besoin de plus de clarté et d’accompagnement dans l’utilisation de l’intelligence artificielle. Ils réclament également plus de soutien en matière d’éducation financière et attachent une grande importance aux questions sociétales et aux valeurs sur le lieu de travail.
C’est ce qui ressort de l’enquête ‘Bridging the Future 2025’, réalisée auprès de 1000 jeunes par la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) et le prestataire de services RH Randstad dans le cadre du projet Young Talent in Action.
1. Un grand besoin de formation ou de cadre pour l’utilisation de l’IA
95% des jeunes utilisent des outils d’IA, principalement pour leurs études ou leur travail. Pourtant, 40% d’entre eux le font sans formation ni encadrement de la part de l’école ou de l’employeur. Ce manque d’accompagnement ébranle leur confiance : 70% ne font pas confiance à l’IA pour prendre des décisions importantes, principalement en raison de préoccupations liées à la fiabilité (39%) et à l’éthique (35%). 67% réclament une réglementation et des lignes directrices claires sur le lieu de travail.
2. Les compétences numériques et les soft skills sont cruciales pour l’avenir
Les jeunes sont conscients de l’impact de la technologie sur leur carrière : 36% d’entre eux s’attendent à ce que l’automatisation numérique modifie considérablement leur travail. Ils considèrent par conséquent que les compétences numériques sont les plus importantes (37%) pour rester compétitifs sur le marché du travail. Cependant, ils reconnaissent également l’importance des soft skills, telles que la collaboration et la créativité/l’innovation, qui arrivent en deuxième et troisième position.
3. Tensions sur le lieu de travail
Quatre jeunes sur cinq ont déjà ressenti des tensions sur leur lieu de travail :
– entre les générations (37 %) ;
– entre les cultures (31 %) ;
– entre les visions de la société (30 %) ;
– ou sous la forme d’une résistance à des initiatives DEI (19 %).
4. Insécurité financière et faible résilience financière
Six jeunes sur dix subissent un stress financier chaque mois et 51% d’entre eux s’inquiètent pour leur avenir financier. Par ailleurs, bon nombre d’entre eux déclarent ne pas posséder les connaissances financières nécessaires pour gérer correctement leur situation. C’est pourquoi la moitié d’entre eux (51%) attendent un soutien de la part de leur employeur, par exemple en leur expliquant les fiches de paie, la gestion budgétaire ou en leur donnant des conseils d’épargne.
5. Les valeurs de l’entreprise comme facteur décisif
Les jeunes accordent une grande importance aux valeurs, à la diversité et à l’inclusion dans le choix de leur employeur.
- 55% d’entre eux trouvent important que les employeurs communiquent clairement leurs valeurs.
- 48% ont déjà renoncé à travailler pour un employeur parce qu’il ne partageait pas leurs valeurs.
- 43% choisissent délibérément des organisations misant sur la diversité, l’égalité et l’inclusion (DEI).
« Bien que les jeunes et les employeurs accordent tous deux une grande importance aux thèmes analysés, cette enquête met également en lumière certains points d’attention majeurs : la résilience financière des jeunes, leurs besoins en matière d’accompagnement et de conseils clairs sur l’utilisation de l’IA et les tensions qu’ils ressentent sur le lieu de travail. Un dialogue solide et une coordination structurelle ne sont pas un luxe, mais ils sont essentiels pour parvenir à un projet commun. Plus les jeunes et les employeurs échangeront et coordonneront leurs attentes, plus ils seront forts pour façonner ensemble le travail de demain de manière durable », conclut Pieter Timmermans, CEO de la FEB.
« Les jeunes exigent que des valeurs telles que la diversité, l’inclusion et la responsabilité sociétale soient visibles dans la politique des employeurs — ils cherchent des organisations qui joignent l’acte à la parole. Nous sommes en présence non pas d’un fossé générationnel, mais d’un fossé de perception », déclare Annic Bosmans, CEO du groupe Randstad. « L’intensité des exigences des jeunes en matière de sens, de bien-être, de flexibilité et de capacité à transcender la technologie par le discernement et l’esprit critique humains, combinée aux pénuries actuelles sur le marché du travail, rend une harmonisation plus complexe et plus urgente que jamais. »
Source: FEB – Randstad

Catégorie:
Tags: 

