Les entreprises belges adoptent l’intelligence artificielle en masse: 70,8% d’entre elles ont déjà profondément intégré l’IA dans leurs processus quotidiens, tandis que la confiance dont celle-ci bénéficie est en hausse dans 82,8% des entreprises. L’utilisation de l’IA semble connaître principalement une trajectoire descendante: si les cadres (59,2%) et la haute direction (65,2%) en font un usage actif, son adoption par les collaborateurs juniors demeure plus limitée.
Les entreprises belges franchissent de grands pas dans l’application de l’intelligence artificielle, mais peinent à la maîtriser. Une enquête menée par Sharp révèle que 70,8% des entreprises utilisent désormais l’IA dans le cadre de leurs activités. La Belgique se place ainsi au-dessus de la moyenne européenne, qui est de 63,9%. Cette adoption rapide s’accompagne toutefois d’une hausse des risques liés à la surveillance et à l’usage incontrôlé des outils d’intelligence artificielle.
La confiance dont jouit l’IA connaît une augmentation significative : 82,8% des entreprises font ainsi savoir que l’intelligence artificielle leur paraît plus digne de confiance qu’il y a un an. Mais cette croissance n’affecte pas toujours le lieu de travail de manière égale. Alors que les cadres (59,2%) et la haute direction (65,2%) utilisent de plus en plus l’IA, son adoption par les employés juniors demeure plus limitée, le signe d’une adoption descendante.
« L’IA fantôme montre que son adoption progresse plus vite que le contrôle dont elle fait l’objet », explique Rogier van Konijnenburg, Business Unit Manager IT Services chez Sharp Benelux. « Les entreprises belges ne doivent pas seulement adopter l’IA, mais aussi la maîtriser. Elles doivent impérativement mettre en place une gouvernance, une surveillance et des directives claires en vue de limiter les risques posés par l’intelligence artificielle et d’en récolter les bénéfices en toute sécurité. »
Ce risque est bien réel : 34,4% des entreprises indiquent que leurs collaborateurs s’abonnent à des plateformes d’IA sans en informer la direction. Cette forme d’IA « fantôme » nuit à la bonne visibilité des flux de données et augmente le risque d’erreurs, tandis que l’utilisation de cette technologie en dehors des cadres de sécurité prévus peut entraîner des problèmes juridiques ou de conformité.
Rogier van Konijnenburg de poursuivre : « Cette évolution s’inscrit dans une tendance plus large qui voit les entreprises belges moderniser leur infrastructure numérique à grands pas sans toujours disposer des cadres nécessaires. Les organisations qui ont déjà modernisé leur infrastructure cloud et applicative semblent mieux équipées pour déployer l’IA à grande échelle et de manière sûre. Les entreprises qui utilisent encore des systèmes obsolètes, quant à elles, s’exposent à un risque accru de retard technologique et sécuritaire. »
Source: Sharp

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