Jobs in Flanders, le projet pilote d’Accent visant à lutter contre le chômage à Bruxelles et à pourvoir des postes vacants en Flandre, semble remporter un réel succès. Cette initiative veut convaincre les Bruxellois à la recherche d’un emploi de travailler en Flandre. En l’espace d’un mois, 10 personnes étaient prêtes à accepter un emploi en Flandre. Deux d’entre elles ont déjà déménagé et sont entrées en fonction.
Le nombre de postes vacants en Flandre oscille actuellement entre 250.000 et 300.000 personnes, tandis que la majorité de la population flamande travaille. Pendant ce temps, le taux de chômage reste à hauteur de 15% malgré une diminution continue enregistrée depuis 60 mois désormais.
Pour remédier à cela, le projet pilote ‘Jobs in Flanders’, mené par Accent, veut offrir aux demandeurs d’emploi bruxellois une solution pour les aider à trouver un emploi en Flandre. « En fait, c’est au gouvernement d’encourager les initiatives interrégionales. Aujourd’hui, nous constatons une prise de conscience croissante de cette question chez les responsables politiques, mais cela ne s’est pas encore traduit par des actions concrètes », déclare Anna Gaik, directrice générale chez Accent. « Les différentes compétences des régions concernées ne sont pas suffisamment coordonnées et le résultat escompté n’est donc pas atteint.»
Le problème de vacance de postes en Flandre n’est pas seulement dû au faible taux de chômage en Région flamande (4%). L’afflux de travailleurs temporaires en provenance de pays tels que la Pologne, le Portugal, la Roumanie et la Moldavie a également cessé ces derniers mois. Le taux de chômage dans ces pays est actuellement comparable à celui de la Flandre, de sorte que les gens n’ont plus à se déplacer à l’étranger pour trouver un emploi. En Pologne, par exemple, le taux de chômage est d’à peine 3,4%. En conséquence, les postes vacants en Flandre ne sont plus pourvus par des afflux étrangers.
Faire travailler des personnes extérieures à la Flandre nécessite également le soutien nécessaire. Un tiers des chômeurs à Bruxelles sont issus de l’immigration. Avec Jobs in Flanders, il s’agit non seulement d’aider ces personnes à trouver un emploi, mais aussi de leur apporter les conseils appropriés. Par exemple, en contribuant à la recherche d’un logement et bénéficiera d’un soutien dans le domaine de l’intégration et de la langue. L’agence de recrutement a pu acquérir l’expertise nécessaire dans le domaine de la migration et de l’intégration grâce à son expérience en matière d’afflux en provenance de l’étranger.
« Nous sommes conscients que cela ne résoudra pas complètement le problème des postes vacants en Flandre, mais nous pensons que cela nous permettra de combler certains des postes vacants », déclare Anna Gaik. « En même temps, avec Jobs in Flanders, nous voulons aussi contribuer au problème social qui empêche les jeunes d’origine étrangère de trouver un emploi. Au sein d’Accent, deux personnes seront déployées à plein temps sur ce projet ».