Accepter une offre d’emploi qui ne me convient pas vraiment, un choix par défaut porté par près de 4 jeunes travailleurs sur 10 actuellement.

Il semble que de plus en plus de jeunes acceptent un nouvel emploi, même s’ils ont l’impression que ce travail ne leur convient pas complètement. Une étude menée par le spécialiste du recrutement Robert Half révèle en effet que près de 4 employés belges sur 10 (38,3%) âgés de moins de 34 ans ont déjà dit oui alors qu’ils n’étaient pas entièrement convaincus par le poste. Il y a deux ans, ce chiffre était plus bas (28%). Ces jeunes postulants ont tendance à accepter cet emploi car ils le considèrent comme une solution temporaire ou sont découragés après une longue recherche.

3 salariés belges sur 10 ont déjà accepté une offre d’emploi avec laquelle ils ne se sentaient pas complètement à l’aise ou dont les conditions ne les satisfaisaient pas entièrement, selon l’enquête réalisée auprès de 1.000 employés belges. Les chiffres montrent que les jeunes sont davantage concernés que les employés plus âgés (-34 ans : 38,3% ; 34-54 ans : 24% ; +54 ans : 22,6%).

Par rapport à 2019, il semble que les jeunes soient plus enclins à s’engager dans un emploi, même s’ils ne sont pas entièrement convaincus. Il y a deux ans, 3 employés sur 10 (28%) âgés de moins de 34 ans déclaraient avoir déjà dit « oui » alors qu’ils avaient un mauvais pressentiment.

« Ces résultats sont très interpellants car, actuellement, nous constatons nous-mêmes que les candidats ont souvent le choix entre plusieurs offres. D’autre part, il est compréhensible que le candidat soit plus susceptible de s’engager pour un emploi si sa recherche prend plus de temps que prévu. À un moment donné, il peut ressentir une forme de pression pour commencer parce qu’il s’agit de son premier emploi, parce qu’il est vraiment malheureux dans son rôle actuel, ou parce qu’il estime avoir réellement besoin de quelque chose de différent », explique Joël Poilvache.

Les principales raisons d’accepter un emploi pour lequel on n’est pas convaincu à 100% sont : l’emploi est considéré comme une solution temporaire (42,1%), le candidat est découragé après une longue période de recherche d’emploi (26,3%) et le sentiment de manquer de meilleures connaissances (par exemple, pas d’expérience professionnelle – 26,2%). Un salaire satisfaisant arrive, sans surprise, en quatrième position (19,1%).

« Peu de candidats se voient proposer d’emblée l’emploi idéal. Il peut alors être judicieux de chercher un emploi un peu moins qualifié, par exemple, afin d’acquérir de l’expérience et des connaissances et, à terme, d’accéder à l’emploi idéal. En outre, cela vaut certainement la peine d’être ouvert aux emplois intérimaires car il est souvent possible de commencer immédiatement et d’acquérir de l’expérience qualifiante rapidement ».

Les mauvais pressentiments se réalisent souvent

78% des personnes interrogées sont en réalité malheureuses dans le travail qu’elles ont accepté alors qu’elles avaient un mauvais pressentiment. Une majorité d’entre eux ont d’ailleurs démissionné après un certain temps (45,4%), bien qu’une partie soit restée (32,7%).

« En tant que salarié, il est important, lors de la recherche d’un (nouvel) emploi, de réfléchir suffisamment à la direction que vous souhaitez prendre et à ce que vous recherchez dans un emploi, afin d’évaluer les offres sur cette base. Les employeurs, pour leur part, doivent faire preuve de suffisamment de transparence lors du processus de recrutement et fournir des orientations suffisantes, afin d’éviter les mauvaises surprises par la suite. S’il s’avère que le travail est malgré tout insatisfaisant, il est bon d’entamer un dialogue interne. Cela augmente fortement les chances d’amélioration, mais cela peut aussi permettre à l’employé de savoir s’il est préférable de changer d’emploi », conclut Joël Poilvache.

 

Source: enquête en ligne réalisée par le bureau d’études iVOX pour le compte de Robert Half entre le 1er et le 11 octobre 2021 auprès de 1 000 employés belges, représentatifs en termes de langue, de sexe, d’âge et de qualification. La marge d’erreur maximale pour 1 000 employés belges est de 3,02%.

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