Selon les dernières prévisions de la BNB, la croissance belge ressortira à 1,5% pour 2018. C’est le chiffre qui était attendu pour cette année et qui a été confirmé ce lundi matin par le vice-gouverneur de la Banque nationale de Belgique (BNB), Pierre Wunsch, à l’occasion de la présentation des prévisions économiques de l’institution. Le marché de l’emploi restera plutôt dynamique au cours des prochains mois. Toutefois, la croissance de l’activité économique en Belgique devrait diminuer progressivement au cours des prochaines années, passant de 1,5 % en 2018 à 1,2% en 2021.
La croissance de l’activité économique en Belgique diminuerait ensuite progressivement au cours des prochaines années, passant de 1,5 % en 2018 à 1,2 % en 2021, sous l’influence de la normalisation du rythme d’expansion des investissements des entreprises et du ralentissement des exportations. Ce ralentissement ne serait que partiellement compensé par une hausse plus marquée de la consommation des ménages à la suite du renforcement du pouvoir d’achat.
Pour les perspectives au niveau de la zone euro, la croissance annuelle devrait aussi diminuer progressivement jusqu’à 1,7% en 2019 et 2020 et à 1,5% en 2021. Ce ralentissement est dû en partie à des tensions croissantes sur le marché du travail et à l’impact de l’assouplissement budgétaire en 2019 dans certains pays.
Le marché de l’emploi conserve un taux de chômage historiquement faible.
La croissance de l’emploi, toujours vigoureuse, devrait ralentir mais le taux de chômage devrait rester historiquement bas. Selon le rapport, l’emploi intérieur augmenterait de 150.000 unités à l’horizon 2021. La croissance de l’emploi, qui est toujours très vigoureuse, s’essoufflerait peu à peu pour plusieurs raisons comme la croissance plus faible du PIB pesant sur la demande de travail, un accroissement des coûts salariaux et la difficulté persistante de pourvoir les emplois vacants.
Néanmoins, la Banque nationale s’attend à ce que le taux de chômage harmonisé reste à son niveau, historiquement bas, de 6,3%.
« Le taux de chômage harmonisé s’est stabilisé à un niveau exceptionnellement bas, qui n’a été observé qu’en 2001 au cours de ce siècle », explique la BNB. Comme la nouvelle augmentation de la population active évoluerait plus au moins parallèlement à la création d’emplois, le taux de chômage resterait extrêmement faible sur l’ensemble de la période de projection.
Le déficit budgétaire est de retour.
En ce qui concerne les finances publiques, le déficit budgétaire belge s’élève à 0,8% du PIB en 2018. « Cette baisse est une nouvelle fois essentiellement imputable à la forte augmentation des versements anticipés des sociétés, par suite du nouveau relèvement du taux appliqué lorsque ces derniers sont insuffisants », précise la BNB.
Sur la base des prévisions de la Banque Nationale de Belgique, le déficit budgétaire se détériorerait à nouveau durant la période de projection (2019-2021), en dépit d’une nouvelle diminution des paiements d’intérêts sur la dette, et s’établirait encore à 2,0% à la fin de la période. La dette publique diminuerait, mais elle resterait supérieure au PIB en 2021.
Une situation délicate « qui ne laisserait pas beaucoup de marge de manœuvre au pays s’il était confronté à un choc dans les années à venir, comme une récession », relève M. Wunsch. « Cela impliquera de devoir prendre des mesures d’économies au moment où ça fera le plus mal. »
Source : Belga – RTBF