Constat premier du quatrième baromètre proposé par l’UCM quant à l’évolution du statut des indépendants: ces derniers méconnaissent leurs droits sociaux. Ils se focalisent sur leur entreprise et sont souvent mal informés sur leurs droits en matière de sécurité sociale.
Par rapport aux baromètres précédents, les trois priorités des indépendants ne varient pas. La pension reste le premier souci. Plus de huit répondants sur dix (82,5 %) souhaitent une amélioration du montant de la pension légale. L’information pose problème : près de quatre indépendants sur dix (38 %) ne savent pas à quel revenu ils peuvent prétendre pendant leur retraite. Les changements introduits par le gouvernement sortant n’ont pas contribué à éclaircir la situation. Près d’une personne sur trois (30,5 %) ne voit pas clair dans les réformes effectuées.
En deuxième position, plus de quatre indépendants sur dix (46 %) souhaitent une meilleure prise en charge des arrêts maladie. En particulier, en cas d’incapacité de longue durée, plus de huit indépendants sur dix jugent les montants alloués nettement insuffisants pour limiter la perte du pouvoir d’achat. Pour les maladies de courte durée, 55 % des sondés ignorent qu’ils disposent depuis peu d’une indemnisation dès le premier jour sous certificat médical de huit jours ou plus.
Le renforcement du droit passerelle ou couverture en cas de faillite est la troisième priorité, citée pas quatre indépendants sur dix (41,6 %). Près de sept sur dix, il est vrai, ignorent l’aide financière existante en cas de faillite ou de cessation forcée (68,3 %).
Près de six entrepreneurs sur dix ne connaissent pas les contours du congé de maternité et les 105 titres-services fournis gratuitement à la jeune maman.
Il apparaît donc que les indépendants connaissent mal leurs droits sociaux, en dépit des campagnes régulières et de l’effort réalisé en 2018 pour les cinquante ans du statut social.
Au four et au moulin, les indépendants ont besoin d’une information immédiate, complète et personnalisée en cas de besoin. Dans ce cadre, l’UCM suggère de puiser dans les 3,5 milliards du fonds « pour le bien-être des travailleurs indépendants » les sommes nécessaires afin de développer des applications mobiles et autres services digitaux.
Source: UCM – Quatrième baromètre du statut social des indépendants, enquête réalisée sur un échantillon représentatif de 480 personnes.