La Belgique perd 13 places dans le classement du Total Workforce Index©: une réforme en profondeur du marché du travail simpose.

La Belgique se classe 55e (sur 64 pays) sur l’indice mondial de la main-d’œuvre 2022 de ManpowerGroup (Total Workforce IndexTM). Elle perd 13 places dans ce classement par rapport à l’an dernier, indiquant un recul de l’attractivité de notre pays et mettant en évidence l’urgence d’une réforme en profondeur de notre marché du travail.

ManpowerGroup publie la neuvième édition de son classement mondial de la main- d’œuvre (Total Workforce IndexTM). Cet index compare les conditions d’embauche, de gestion et de rétention des talents (fixes et flexibles) dans 64 pays au niveau mondial. Pour y arriver, les experts de ManpowerGroup ont analysé 200 critères-clés du marché du travail, répartis en 4 catégories : la disponibilité des compétences, le coût du travail, le cadre réglementaire et la productivité. Pour l’année 2022, la Belgique occupe la 55e place (sur 64) de ce classement au niveau mondial et la 28e place (sur 33) dans la région EMEA. C’est un recul important de 13 places au niveau mondial et un statu quo (recul de 1 place) au niveau régional par rapport à la précédente édition.

Alors que les entreprises et les gouvernements ont pu maîtriser l’impact de la pandémie du Covid 19, les marchés du travail à travers le monde se caractérisent par une concurrence intense au niveau de la main-d’œuvre. La demande de talents dépasse largement l’offre avec 76% des entreprises dans le monde (75% en Belgique) éprouvant des difficultés à trouver du personnel qualifié selon l’enquête 2022 de ManpowerGroup sur les pénuries de talents(1).

Mais ce n’est pas le seul facteur qui influence le choix de la localisation d’un investissement ou la mise en œuvre d’un projet entrepreneurial. Le monde du travail poursuit sa transformation rapide et la nouvelle édition du Total Workforce Index de ManpowerGroup qui mesure l’attractivité de la main-d’œuvre d’un pays a pris en compte ces évolutions en ajustant la pondération des 200 facteurs étudiés ou en introduisant de nouveaux indicateurs.

L’étude met davantage l’accent sur l’impact du travail à distance ou la volonté des employeurs de revoir à la baisse leurs exigences en matière de diplôme lors du recrutement en étant prêts à former les candidats sur le tas. L’âge de la main-d’œuvre fait également l’objet d’une plus grande attention alors que les travailleurs âgés sont de plus en plus nombreux à quitter le marché du travail – surtout en Europe – incitant les entreprises à se tourner vers des régions où elles pourront s’appuyer sur la disponibilité de vastes bassins de travailleurs de la génération Z et de millenials offrant une sécurité à long terme. Parmi les nouveaux indicateurs, on recense les indices du coût de la vie, les taux d’inflation des salaires et la volatilité des taux de change, en raison de leur impact significatif de ces questions sur les organisations et leur main-d’œuvre. L’étude a aussi évalué l’influence de l’instabilité géopolitique à la suite de la guerre en Ukraine.

Dégringolade au niveau mondial

Au niveau mondial, ce sont les États-Unis, Singapour, le Canada, l’Irlande et l’Australie qui arrivent en tête du classement établi par ManpowerGroup en 2022, tandis que dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), les cinq premières positions sont occupées par l’Irlande, le Royaume-Uni, Israël , la Suisse et l’Afrique du Sud. Dans le Top 10, on trouve trois pays nordiques, le Danemark (6e), la Finlande (7e) et la Norvège (8e). Au niveau mondial, les trois dernières places sont occupées par le Honduras, le Brésil et la Bolivie.

La Belgique occupe la 55e place (sur 64) de ce classement au niveau mondial et la 28e place (sur 33) dans la région EMEA. C’est un recul important de 13 places au niveau mondial et un statu quo (recul de 1 place) au niveau régional en comparaison avec la précédente édition. Par rapport aux autres pays européens, avec sa 55e place au niveau mondial, la Belgique se situe nettement derrière l’Irlande (4e), le Royaume-Uni (6e), la Suisse (13e), le Danemark (15e), Ia Finlande (16e), la Norvège (17e), l’Estonie (18e), la République tchèque (28e), les Pays-Bas (33e), l‘Espagne (35e), la Grèce (40e) ou le Portugal (42e). Notre pays se situe dans le sillage de la Pologne (51e),du Grand-Duché du Luxembourg (52e) et de l’Allemagne (53e). Seuls quatre pays européens se classent derrière la Belgique : il s’agit de la Slovaquie (57e), de la Turquie (58e), de l’Italie (59e) et de la France (60e). Au niveau mondial, notons encore les positions de la Chine (11e), de l’Inde (23e), du Japon (38e) et du Brésil (63e).

Urgence d’une réforme en profondeur du marché du travail

« Notre pays perd en attractivité et notre enquête met à nouveau en évidence l’urgence d’une réforme en profondeur de notre marché du travail » explique Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. « Notre population active, bien que fort qualifiée est vieillissante, pas assez flexible et présente un taux d’emploi toujours trop faible : 71,6 % avec une forte disparité au niveau régional 76,2 % en Flandre, 64,8% à Bruxelles et de 65% en Wallonie. Par ailleurs, l’introduction de nouveaux critères dans notre étude comme l’inflation ou l’augmentation du coût salarial – notamment via notre système d’indexation – pèse sur la compétitivité de notre marché du travail et handicape la Belgique lors des décisions et choix d’investissements de groupes internationaux. Mais ce recul spectaculaire de la Belgique n’est pas un cas isolé car l’enquête révèle que nos principaux partenaires européens font face aux mêmes difficultés – l’Allemagne, la France ou l’Italie – alors que d’autres pays comme le Royaume-Uni, les pays nordiques ou les Pays-Bas semblent mieux résister à la concurrence accrue que se livrent les marchés de l’emploi au niveau mondial dans l’évaluation de l’attractivité de leur main-d’œuvre. »

La Belgique parmi les marchés du travail les plus matures.

L’analyse de ManpowerGroup place la Belgique parmi le groupe des marchés du travail les plus matures Ces marchés comptent le plus grand nombre de ‘talents en croissance’ possédant les compétences digitales (avec au minimum 40% de la main-d’œuvre hautement qualifiée, 49.83% en Belgique) et abritant des infrastructures performantes au niveau de la formation (upskilling et reskilling).

La Belgique obtient les scores suivants sur les 4 critères étudiés : 16e place pour la Disponibilité de la main-d’œuvre, 62e place pour le Coût du travail (la Suisse occupant la dernière place), 53e place pour le cadre réglementaire et la 34e place pour la Productivité. Enfin notre pays obtient une assez bonne 23e place sur le critère ‘Facilité Télétravail’. Ce critère évalue les différentes dimensions du Télétravail tels que le nombre de personnes capables de travailler à distance, l’accès aux technologies et la performance des outils de communication, la maîtrise des risques liés à la cybersécurité, la performance des services en ligne de l’administration, les aspects réglementaires ou la dimension humaine (accès à des services de garde d’enfants). Notons également la très bonne 13éme position de la Belgique (sur 144 pays ) sur le critère de l’égalité entre les genres.

Un outil stratégique

Le Total Workforce Index permet à la division ManpowerGroup Talent Solutions d’aider les entreprises dans leurs décisions stratégiques, en identifiant de façon objective les conditions les plus favorables pour la gestion de leurs talents. Cela peut concerner l’élaboration de planning des ressources, de programmes d’investissement, d’expansion, de fusion et d’acquisition ou la mise en place de nouveaux modèles organisationnels ou de programmes de réductions de coûts.

 

Source: ManpowerGroup

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