Les bonus collectifs ont le vent en poupe grâce à la simplification administrative.

Depuis début 2018, les employeurs disposent d’un instrument supplémentaire pour octroyer une rémunération variable aux travailleurs : la prime bénéficiaire. Actuellement, ce sont surtout les plus petites PME (comptant jusqu’à 10 travailleurs) qui l’utilisent pour partager les bénéfices avec leurs travailleurs. Cette nouvelle mesure n’a pas d’impact négatif sur le bonus salarial collectif (CCT 90), qui est déjà entré en vigueur il y a 10 ans, et est en ce moment proposé par dix fois plus d’employeurs.

Par rapport à l’année dernière, le nombre d’employeurs qui proposent cette prime non récurrente liée aux prestations d’équipe a d’ailleurs augmenté de 7 %. Depuis début 2018, les employeurs disposent d’un instrument supplémentaire pour octroyer une rémunération (variable) aux travailleurs. Après un an, le nombre d’employeurs chez SD Worx qui l’utilisent est de 235, pour 12.057 collaborateurs bénéficiaires. Entre-temps, dix fois plus d’employeurs (2.502) ont instauré le bonus salarial collectif pour près de 180.000 travailleurs.

La simplicité administrative est payante.

«Les PME aussi s’intéressent à l’instauration d’une rémunération variable, avec des systèmes optimisés tels que le bonus salarial collectif et la prime bénéficiaire, en complément au bonus individuel classique. Cela leur permet de récompenser la réalisation d’objectifs collectifs – d’autant que l’aspect administratif a été simplifié. En effet, la prime bénéficiaire est plus facile à mettre en place que son prédécesseur, la participation bénéficiaire», explique Vassilios Skarlidis, Manager régional PME chez SD Worx. «Pour les autorités, ces mesures sont exclues de la norme salariale. Pour les PME, c’est l’instrument idéal pour faire participer tous les collaborateurs aux objectifs de l’entreprise et leur octroyer une récompense supplémentaire pour la croissance atteinte ensemble.»

Six mois après le premier état des lieux de juillet 2018, SD Worx constate que le nombre d’employeurs qui mettent en oeuvre ce bonus fiscalement très avantageux pour tous leurs collaborateurs a doublé. Bien que leur nombre soit encore limité, il en ressort une tendance claire : plus de la moitié de ces employeurs (55 %) ont moins de 10 travailleurs et 41 % en ont même moins de cinq.

+7 % d’employeurs, +15 % de travailleurs

Le bonus salarial collectif, qui a 10 ans de plus, continue à augmenter. En 2018, il a de nouveau convaincu 7 % d’employeurs en plus qu’en 2017. En comparaison, il est utilisé par dix fois plus d’employeurs que ceux qui ont recours à la prime bénéficiaire. La prime bénéficiaire est la plus populaire auprès des organisations qui comptent moins d’une dizaine de travailleurs ; en revanche, le bonus salarial collectif semble également séduire les plus grandes PME, dont notamment celles qui comptent de 20 à 49 travailleurs.

Non seulement le montant versé augmente, mais le nombre de bénéficiaires est également beaucoup plus élevé, avec une hausse de 15 % de 2017 à 2018 (jusqu’à près de 180.000 travailleurs). En moyenne, un collaborateur reçoit un montant brut de 1.039,79 EUR. Cela représente un montant net moyen de 903,89 EUR.

L’effet positif d’un bonus collectif 

La société Metabo Belgium, distributeur d’outillage professionnels électrique portatif, faisant partie d’un grand groupe international, emploie 21 personnes et utilise le bonus salarial depuis trois ans pour motiver le personnel. David Loskoski, contrôleur financier, également responsable du personnel, explique l’effet positif : « Nous ressentons une motivation supérieure lorsque nous utilisons le bonus pour ‘booster’ la fin de l’année pour tous nos travailleurs. C’est une cohésion dans le groupe qui se crée ; tout le monde travaille plus en groupe et fait un effort supplémentaire ; les vendeurs, les démonstrateurs et le service interne collaborent pour atteindre ce résultat. L’objective commun est formulé en termes d’une croissance en revenues pendant les trois derniers mois de l’année fiscale. Cette prime collective est un facteur supplémentaire, en plus du bonus individuel qui est taxé d’avantage. Il faut un bon équilibre entre l’incentive individuel et l’instrument collectif. Un des facteurs de succès est un paiement rapide après avoir atteint cet objectif commun. Le montant peut varier entre 1.500 et 2.800 euro (net). Cela contribue aussi à un bon début de l’année pour toute la société. »

Annick De Cock, consultante juridique senior chez SD Worx, commente: « Le bonus salarial collectif est intéressant pour le travailleur, car seulement 13,07 % de cotisations de solidarité (ONSS) en sont déduites. Avec une prime bénéficiaire de 1.000 EUR, il faut encore tenir compte d’une déduction de précompte mobilier de 7 %. Concrètement, le travailleur conserve 808,45 EUR nets – ce qui est plus qu’avec un bonus individuel classique, un salaire ou un avantage en nature. Dans le cas du bonus salarial collectif, ce montant est encore un peu plus élevé : il atteint presque 870 EUR. Attention : pour l’employeur, ces 1.000 EUR de prime bénéficiaire coûtent en fait 1.295,80 EUR, car il s’agit d’une dépense non admise, qui ne peut donc pas être déduite au titre de frais de personnel. Il faut dès lors y ajouter l’impôt des sociétés, qui s’élève à 29,58 %. Quant au bonus salarial collectif, il est soumis à une cotisation patronale de sécurité sociale de 33 %. »

Le bonus salarial collectif est plafonné à 3.383 EUR par an ; la prime bénéficiaire ne peut pas s’élever à plus de 30 % de la masse salariale totale.

Source : SD Worx

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