Les cadres dirigeants du Benelux sont plus anxieux lorsqu’ils doivent prendre des décisions importantes dans leur environnement professionnel que lorsqu’il s’agit de décisions personnelles impliquant leur famille, selon une nouvelle étude réalisée par Oracle NetSuite. 3/4 des cadres dirigeants déclarent ressentir plus la pression de leur employeur que celle de leur famille lorsqu’ils doivent prendre des décisions importantes.
Intitulée ‘Libérer la croissance’, cette enquête a été menée auprès de plus de 1 000 cadres dirigeants au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, aux Emirats Arabes Unis, au Bénélux et dans les Pays Nordiques. Elle montre que 94% des cadres au Benelux sont submergés de données lorsqu’ils doivent prendre des décisions. Un quart privilégie la diminution du risque au détriment de la réussite potentielle pour se protéger d’éventuelles conséquences sur leur carrière, et 19% se fient à leur ressenti et à leur intuition pour prendre des décisions critiques.
“On parle beaucoup de l’évolution du contexte économique, technologique et politique, mais si on y regarde bien, les entreprises du Benelux bénéficient d’opportunités de croissance de plus en plus nombreuses si elles parviennent à concentrer leur temps et leurs ressources dans la bonne direction,” déclare Nicky Tozer, VP EMEA, Oracle NetSuite. “Pour y parvenir, elles doivent relever les défis identifiés par cette enquête en matière de prise de décision et de planification, pour réussir à utiliser les données pour s’adapter aux changements plus rapidement que leurs concurrents et pour accéder à ces nouvelles opportunités de croissance.”
Une culture de la prise de décision sous la pression
Dans tous les pays et tous les secteurs d’activité, les dirigeants subissent une pression intense lorsqu’ils doivent prendre des décisions critiques, ce qui pousse bon nombre d’entre eux à faire passer la maîtrise du risque devant la réussite potentielle.
• La plupart des dirigeants du Benelux (77%) affirment ressentir plus de pression lorsqu’ils doivent prendre une décision importante dans leur vie professionnelle que dans leur vie privée.
• Les craintes d’impacter négativement le chiffre d’affaires (30%), de nuire à leur réputation personnelle (26%), d’impacter négativement leurs collègues (19%) et de
perdre leur travail (16%) constituent les quatre préoccupations essentielles des dirigeants du Benelux.
• La peur du risque est encore plus forte dans les organisations qui se définissent elles-mêmes comme les plus performantes – 62% admettent privilégier objectivement des décisions moins risquées, même lorsqu’ils sont conscients qu’elles peuvent entraîner une moins bonne réussite.
Une mauvaise relation avec les données
La surcharge d’informations, les contraintes de temps et le manque de confiance dans la hiérarchie étranglent le processus de prise de décision et poussent les dirigeants à privilégier leur ressenti pour élaborer leurs décisions.
• La quasi-totalité (94%) des dirigeants sont submergés par les données tout au long du processus de prise de décision. En France ils sont le plus nombreux à signaler ce problème avec les données (99% des répondants).
• Les contraintes de temps et la complexité croissante des processus contribuent également à la difficulté de prendre des décisions. 24% des dirigeants ont eu moins de temps à consacrer aux décisions critiques au cours de l’année passée et 23% indiquent qu’il y avait plus de personnes impliquées dans le processus, un problème particulièrement fréquent aux EAU (51%).
• Seuls 17% des dirigeants du Benelux (et même 12% dans les Pays Nordiques) affirment faire confiance à leur hiérarchie lorsqu’ils ont besoin d’aide pour prendre une décision. Ils font plus confiance à leurs collègues (35%) et à leurs homologues au sein d’autres entreprises du même secteur (20%).
• 63% reconnaissent prendre des décisions sans s’appuyer fortement sur des données, ce qui signifie qu’ils n’utilisent que partiellement les données ou se fient plutôt à leur ressenti.
• 41% des répondants pensent qu’au cours de l’année qui vient ils pourront s’appuyer sur un robot pour les aider à prendre des décisions critiques. En France ils sont les plus nombreux à l’affirmer (51%), et au Royaume-Uni les moins nombreux (33%).
Une perspective positive pour la croissance et un message pour la direction
Dans tous les pays et tous les secteurs d’activité, les dirigeants anticipent une croissance de leur organisation, mais signalent qu’il est nécessaire de revoir le processus de planification pour s’assurer que les données puissent être utilisées afin d’ajuster le plan stratégique et que tout le monde collabore au même plan de réussite.
• 56% des dirigeants anticipent une croissance de leur activité au cours des deux années à venir. Les dirigeants du Royaume-Uni se montrent les plus positifs (63%), suivis par les Emirats Arabes Unis (57%), l’Allemagne (56%), les Pays Nordiques (54%), le Bénélux (50%) et la France (49%).
• Les dirigeants du secteur du commerce de détail (33%) se montrent les plus confiants dans la capacité de leur organisation à dépasser ses objectifs de croissance, suivis par l’industrie manufacturière (27%), la distribution (22%) et les logiciels et la technologie (29%). Les dirigeants des services professionnels (16%) et du secteur non-marchand (11%) sont les moins confiants.
• Près de trois quarts (73%) des dirigeants du Benelux affirment que leur organisation sait tirer parti des nouvelles opportunités, tout en se montrant sérieusement préoccupés par le processus de planification. Seuls 24% se disent en mesure d’ajuster les plans stratégiques en fonction de l’analyse des données et près d’un quart (21%) considèrent que leur hiérarchie ne leur fournit pas un plan de réussite clair.
Source & Méthodologie: pour réaliser cette enquête, Orale NetSuite a interrogé 1 050 salariés de niveau manager ou supérieur. Les répondants étaient basés au Royaume-Uni (300 répondants), en France (150 répondants), en Allemagne (150 répondants), aux Emirats Arabes Unis (150 répondants), au Bénélux (150 répondants) et dans les Pays Nordiques (150 répondants). Ils travaillaient au sein de PME de plusieurs secteurs d’activité. Les participants ont répondu à un questionnaire en ligne en octobre et novembre 2019.