Les CEO sont confiants vis-à-vis de l’avenir bien que les risques numériques les inquiètent sérieusement.

Les dirigeants belges sont dans l’ensemble optimistes quant à la croissance de leur propre entreprise et à celle de leur pays, mais ils affichent une confiance moindre dans la croissance économique mondiale. Les quatre plus grands défis de nos dirigeants d’entreprise sont les risques opérationnels, la cybersécurité, les perturbations technologiques et les changements géopolitiques. C’est ce que démontre le CEO Outlook, réalisé cette année par KPMG auprès de plus de 1 300 dirigeants d’entreprise, et pour la première fois, dans notre pays.

Les dirigeants belges sont confiants quant aux perspectives de croissance de leur entreprise : 96% d’entre eux prévoient une croissance de leurs activités au cours des trois prochaines années. Nos CEO sont légèrement plus optimistes que la moyenne mondiale (90%) et que la moyenne du Benelux (80 %).

Ne versons pas dans l’excès d’optimisme cependant: les chiffres de croissance sont plutôt modestes : 16% seulement pensent que le chiffre d’affaires de leur entreprise augmentera de plus de 2% (Benelux : 32%, monde : 44%) et 8% voit son nombre d’employés dépasser 5% d’augmentation (Benelux: 39%, monde: 37%).

Sur le plan macroéconomique, les dirigeants belges ont davantage confiance dans la croissance de l’économie nationale (84%) que dans l’économie mondiale (60%). Sur le plan mondial, 67% des CEO sont optimistes quant à la croissance mondiale et 74% quant à la croissance de leur économie nationale. Au sein du Benelux, on retrouve la même situation : 63% ont confiance dans la croissance de l’économie mondiale contre 73% dans l’économie nationale.

Tiercé gagnant de la croissance : investissement, innovation et emploi

Concernant la croissance de leur entreprise, 32% de nos ‘capitaines d’industrie’ estiment que ce sera principalement une croissance organique : par la Recherche & Développement, l’investissement en capital et l’emploi (Benelux : 42%, monde : 28%). Les autres possibilités de croissance sont les fusions et acquisitions (24%, Benelux: 14%, monde: 16%), les alliances stratégiques avec de nouveaux partenaires (20%, Benelux: 23%, monde: 33%) et les joint ventures (16%, Benelux: 12%, monde: 13%).

Koen Maerevoet, CEO chez KPMG en Belgique : « En général, nous pouvons dire que nos dirigeants d’entreprise ont une grande confiance dans les perspectives de croissance de leur entreprise et de l’économie nationale. Les ambitions sont plutôt modestes, puisqu’on cherche en premier lieu l’innovation, les investissements et les talents pour réaliser cette croissance. »

Des risques opérationnels importants.

Un des plus grands défis pour les dirigeants d’entreprise belges est la gestion des risques opérationnels, c’est-à-dire les risques liés aux processus et aux systèmes utilisés dans une entreprise, tels que la qualité de la chaîne de production, l’utilisation efficace des ressources humaines et des équipements, la gestion de projets, etc. 64% des CEO interrogés estiment que c’est un des plus grand défi : ce qui est presque deux fois plus que pour le Benelux (34%) ou pour le monde entier (33%).

Des défis associés aux nouvelles responsabilités numériques.

À côté des risques opérationnels, les CEO considèrent la cybersécurité (48%) et les perturbations technologiques (40%) comme les deuxième et troisième plus grands défis. Cependant, 60% des dirigeants indiquent être « bien » ou « très bien » préparés pour une cyberattaque, ce qui est significativement élevé par rapport au Benelux (44%) et au monde (51%). 80 % pensent même que l’on peut freiner l’impact stratégique d’une cyberattaque (Benelux : 47% et monde : 56%).

L’utilisation des données tracasse un peu les CEO. Cette semaine – le 25 mai – le nouveau Règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD) entre en vigueur : 76% de nos managers considèrent la protection des données personnelles comme l’une des responsabilités les plus importantes (Benelux: 54%, monde: 59%).

Koen Maerevoet : « Ceci démontre que l’importance accrue de la vie privée dans le débat social ne laisse pas nos dirigeants d’entreprise indifférents. De plus, nos managers considèrent que traiter les données personnelles des clients est stratégiquement important pour les attirer. Les entreprises, outre des amendes élevées, risquent également de porter atteinte à leur réputation si elles n’appliquent pas la nouvelle réglementation. »

Et sur les plans politique et diplomatique ?

Un quatrième défi majeur est constitué par l’impact des décisions géopolitiques sur le monde des affaires. « Ces dernières années, nous avons assisté à une augmentation des mesures protectionnistes dans le monde entier. Il y a une incertitude suite au Brexit : nos entreprises ne savent toujours pas quel type de coopération économique se mettra en place lorsque le Royaume-Uni quittera l’UE. De même, la conclusion d’accords commerciaux et d’investissement ne va plus de soi aujourd’hui, comme en témoigne le débat sur le CETA (AECG) dans leur pays. De plus, nous sommes actuellement confrontés à une possible guerre commerciale entre les États-Unis et ses principaux partenaires commerciaux. »

Les Milléniaux : un nouveau modèle de consommateurs

Afin de se développer durablement, les entreprises doivent répondre à un changement de modèle de consommateurs. Les Milléniaux – nés entre 1980 et 2000 – ont un énorme pouvoir d’achat, mais cette génération numérique va bien plus loin qu’une simple expérience individuelle de consommateur. La durabilité et la responsabilité sociale des entreprises figurent également parmi les priorités de cette génération. 48 % des managers belges laissent entendre que les Milléniaux recherchent une approche différente, plus directe, plus personnalisée et plus numérique, ce qui correspond à la moyenne mondiale de 45%. Les entreprises néerlandaises sont les plus développées à cet égard (56%), tandis que les managers japonais déclarent réagir le moins au changement de génération (35%).

À propos du CEO Outlook 2018 – KPMG a réalisé, pour la quatrième fois, une enquête auprès de plus de 1 300 dirigeants d’entreprise dans le monde entier, concernant l’évaluation de leurs perspectives et défis. Il s’agissait d’entreprises générant un chiffre d’affaires annuel de minimum 500 millions de dollars et, pour un tiers, dépassant même les 10 milliards de dollars. C’est la première fois que les CEO belges faisaient partie de la recherche.

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