A l’heure où le pouvoir d’achat est au centre de tous les débats sociaux, l’association belge des émetteurs de chèques,VIA, annonce que ses membres ont atteint le cap des 2 millions de bénéficiaires de chèques-repas en 2018. Nul doute que ce rappel vise également l’ensemble des mandataires politiques qui ne manqueront pas de replacer la question concernant les chèques-repas dans les packages salariaux au centre des prochaines revendications partisanes.
« Ce nouveau record confirme le succès du chèque-repas comme soutien au pouvoir d’achat des travailleurs, à la compétitivité des entreprises et aux restaurants et commerces alimentaires en Belgique », veut souligner l’association. Avec 2 millions d’utilisateurs, le nombre de travailleurs bénéficiant de chèques-repas a atteint 50% du nombre total des travailleurs des secteurs privé et public confondus en 2018 (1,785 million d’équivalents temps-plein).
Valeur faciale en hausse.
La popularité du chèque-repas s’est également traduite en 2018 par la hausse de la valeur faciale moyenne des chèques qui a atteint 6,57 euros, soit une augmentation de 2% par rapport à l’année précédente (6,43 euros). Au total, ce sont donc plus de 2,5 milliards d’euros qui ont été dépensés sous forme de chèques-repas en 2018, exclusivement dans les commerces et restaurants de Belgique. Cela représente une progression de 6% par rapport à 2017, et de 27% depuis la digitalisation complète du chèque-repas en 2015.
Olivier Bouquet, Président de VIA : « La hausse de la valeur émise est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des travailleurs en Belgique puisque les chèques-repas représentent environ un tiers du budget alimentaire des ménages qui en bénéficient. Mais les bénéfices des chèques-repas pour la santé de notre économie ne s’arrêtent pas là car ils contribuent également à la création et au maintien de nombreux emplois dans le commerce alimentaire et l’Horeca. A l’heure où le pouvoir d’achat et l’emploi sont au cœur des préoccupations de notre société, les chèques-repas confirment leur valeur ajoutée pour l’économie belge. »
Soutien pour le commerce belge et à la création d’emploi ?
Une autre caractéristique importante du chèque-repas est l’effet de levier au profit du commerce de notre pays : pour 1 euro octroyé par l’employeur sous forme de chèques-repas, 1,80 euros est dépensé dans le commerce en Belgique. Chaque commerçant acceptant les chèques-repas peut compter en moyenne sur une hausse du chiffre d’affaires entre 4 et 6% par rapport aux autres commerces. Ce sont les commerces spécialisés (boucheries, boulangeries,…) et les commerces locaux pour qui l’impact positif sur le chiffre d’affaires est le plus important.
La hausse du chiffre d’affaires induite par le chèque-repas chez les commerçants est complétée par l’effet multiplicateur : la hausse des ventes dans les secteurs de la distribution alimentaire et de l’Horeca implique une hausse des ventes dans les autres secteurs qui y sont connectés. « La combinaison de ces deux effets permet de générer plus de 8.500 emplois en Belgique. L’impact positif du chèque-repas sur l’emploi en Belgique est renforcé par ses caractéristiques intrinsèques puisqu’il a une durée de validité limitée, il est octroyé en complément du salaire (« bonus »), il ne peut être dépensé qu’en Belgique et il est utilisé uniquement dans les secteurs de la distribution alimentaire et de l’Horeca, des secteurs à haute densité de main d’œuvre. »