Compétitivité numérique: la Belgique en recul en raison de la lourdeur de sa réglementation du travail.

Dans la nouvelle édition du World Digital Competitiveness Ranking de l’IMD, qui classe 69 pays selon leur compétitivité numérique, la Belgique perd du terrain, passant de la 21e à la 25e position. Plus tôt cette année, notre pays avait déjà chuté de la 18e à la 24e place du classement général World Competitiveness Ranking de l’IMD.

Les principales causes identifiées étaient alors la détérioration des données factuelles relatives à la croissance, aux investissements et au déficit extérieur, ainsi qu’une évolution défavorable des résultats d’enquêtes sur la législation du travail, la bureaucratie et la réglementation.

Il convient toutefois de noter que ces enquêtes ont été réalisées en mars 2025, alors que le gouvernement Arizona venait tout juste d’être formé : un accord de gouvernement prometteur était sur la table, mais aucune réforme concrète n’avait encore été mise en œuvre.

Un recul de quatre places dans le nouveau classement WDCR

Bien que la Belgique dispose d’atouts solides en matière de R&D et de développement des connaissances, le rapport publié aujourd’hui révèle que les conditions essentielles à l’entrepreneuriat innovant sont sous pression d’un point de vue structurel.

Le paradoxe de l’innovation

Ce classement intervient à un moment décisif. L’ambitieux programme de réformes du gouvernement est crucial pour enrayer cette tendance négative. Les chiffres avancés par l’IMD démontrent pourquoi il est essentiel que les réformes structurelles prévues ne soient ni vidées de leur substance ni réduites à néant par des charges supplémentaires imposées aux entreprises :

  • L’infrastructure numérique requiert des investissements et non des taxes supplémentaires qui éroderaient d’autant plus la capacité d’investissement.
  • La flexibilité du marché du travail et un accès aisé aux bons talents nécessitent des réformes structurelles profondes, telles que prévues dans l’accord de gouvernement. Il est impératif de maintenir le cap et de ne surtout pas affaiblir les réformes prévues.
  • La transformation numérique réussit bien mieux lorsque les entreprises disposent d’une marge de manœuvre réglementaire et financière que lorsqu’elles sont accablées de nouvelles règles ou de taxes supplémentaires complexes sur les titres, les plus-values ou le patrimoine.

La simplification réglementaire doit dès lors rester une priorité absolue sans être compromise par des charges administratives additionnelles.

« Cette double chute dans les indicateurs de compétitivité de l’IMD est préoccupante. La Belgique illustre clairement un paradoxe de l’innovation : nos entreprises disposent de tous les atouts pour figurer dans le top 10 de ce classement, mais les conditions pour exploiter cette capacité d’innovation font défaut. Éroder les réformes et imposer des charges supplémentaires aux entreprises enverrait aujourd’hui un signal désastreux. Nous avons besoin de toute urgence d’une politique qui stimule et facilite pleinement l’innovation, plutôt que de lui mettre des bâtons dans les roues. Le cap des réformes structurelles défini dans l’accord de gouvernement doit être strictement maintenu », conclut Edward Roosens, Chief Economist de la FEB.

 

Source: FEB

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