Nous sommes entrés dans la période de congés la plus intense de l’année. Et cela se voit clairement sur le lieu de travail avec les absences de collègues pour de courtes ou longues périodes. Quatre Belges sur dix (39,9%) prennent au moins trois semaines de congé d’affilée. Parallèlement, près d’un Belge sur dix (9,3%) ne prend pas de ‘grandes vacances’. Il préfère répartir son total de jours de congé tout au long de l’année.
C’est ce qui ressort d’une enquête* menée par le prestataire de services RH Tempo-Team en collaboration avec la professeure Anja Van den Broeck, experte en motivation au travail à la KU Leuven. “Les personnes qui prennent plusieurs petits ‘breaks’ partent en congé en étant plus détendues que leurs collègues qui privilégient une seule longue période de vacances durant l’été. Il reste moins de dossiers ouverts, elles ont encore de belles perspectives de congé et, à leur retour au bureau, y trouvent moins de travail.”
Avec la piètre météo des derniers mois, les vacances sont attendues par beaucoup avec encore plus d’impatience que d’habitude. Enfin, la possibilité de se détendre et de se reposer! Sauf que… Pour plus d’un quart des Belges (27,2%), la proximité des vacances constitue une source de stress qui peut être importante. Les femmes (33,4%) le ressentent davantage que les hommes (21,8%). Elles doivent, par exemple, urgemment terminer ou transférer des travaux en cours (34,9%). Une personne interrogée sur cinq (20,9%) ne réussit pas à partir en vacances l’esprit serein parce qu’elle constate que le travail ne fait que s’accumuler.
Malheureusement, c’est le cas de la moitié des travailleurs (50,7%): à leur retour, ils subissent une énorme charge de travail. Les femmes (54,8%) l’expérimentent davantage que les hommes (47,2%). Qu’advient-il alors de l’effet bénéfique des congés? Pour près de la moitié des travailleurs (45,9%), il fond comme neige au soleil en raison du volume de travail qui les attend à leur retour.
“En ayant profité de congés, nous revenons au travail avec davantage de créativité et de plaisir. La condition, c’est une bonne collaboration avec des collègues qui s’entraident. Elle facilite une prise en charge des dossiers des vacanciers, ce qui permet à ces derniers de partir en congé l’esprit serein et de réellement profiter de leur break” déclare Sébastien Cosentino, porte-parole de Tempo-Team.
C’est le cas pour environ six travailleurs sur dix (59,5%). Leurs collègues prennent volontiers leurs dossiers en charge pendant leur absence ou leurs vacances. Ainsi, ils sont 30,2% à se féliciter qu’il y ait toujours un collègue prêt à les remplacer. Pour 29,3% des personnes interrogées, une personne est désignée pour reprendre leurs dossiers en leur absence.
Des congés plus courts et plus fréquents
L’enquête révèle également que près d’un dixième des travailleurs (9,3%) divise son total de jours de congé en plusieurs breaks tout au long de l’année. En 2024, ils sont 17,1% à prendre plusieurs congés d’une semaine, répartis entre le 1er janvier et le 31 décembre. Parallèlement, quatre Belges sur dix prennent au moins trois semaines de vacances d’affilée.
A la question ‘Comment organisez-vous vos vacances estivales?’, les travailleurs affichent des comportements différents :
- Je ne prends pas de grandes vacances en une fois. Je les répartis autant que possible tout au long de l’année (9,3%)
- Je prends une semaine de temps en temps (17,1%)
- Deux semaines consécutives (33,7%)
- Trois semaines consécutives (26,3%)
- Quatre semaines consécutives (5,8%)
- Plus de quatre semaines consécutives (7,8%)
À côté d’une bonne collaboration entre les membres de l’équipe, la durée de nos vacances joue également un rôle important quant à notre état d’esprit au moment de nous absenter. Pour ceux qui prennent plusieurs congés de plus courte durée, le travail est mieux suivi par leurs collègues (72%) que pour ceux qui prennent au moins trois semaines de vacances consécutives (68%). À leur retour, ‘seuls’ 46% d’entre eux sont confrontés à une charge de travail élevée contre 52% chez ceux qui cumulent leurs jours de détente pour une seule longue période de vacances.
Plus de quatre Belges sur dix (41,1%) préfèrent également plusieurs courtes périodes de congé plutôt qu’une seule, mais longue. Pour plus d’un quart des personnes interrogées (28,8%) rien ne vaut de longues vacances. C’est encore plus vrai pour celles et ceux qui élèvent des enfants (31,5%, contre 26,5% pour ceux qui n’ont pas ou plus d’enfants à la maison).
“Croire qu’on ne recharge ses batteries qu’avec de longues vacances et qu’on peut ensuite profiter de cette énergie au cours des semaines ou mois à venir, c’est un mythe. Voilà pourquoi il est préférable de planifier plusieurs courtes périodes de congé plutôt que de prendre une longue période de vacances en continu. Cela permet de profiter plus souvent d’occasions de détente. Même une agréable soirée estivale ou un bon week-end peut ‘booster’ votre bien-être, à condition de pouvoir vraiment déconnecter du travail… », indique la professeure Anja Van den Broeck.
Mais tous ne peuvent pas décider eux-mêmes de la manière dont ils prennent leurs congés. Plus d’un tiers des personnes interrogées (36,2%) se coordonnent avec leurs collègues pour éviter que tout le monde soit absent au même moment. Pour 11% d’entre elles, cela se décide en concertation avec le manager, tandis que, dans un cas sur huit (12,5%), c’est ce même manager qui détermine entièrement le planning des vacances. Ceux qui, autant que possible, répartissent leurs jours de congé tout au long de l’année bénéficient de plus de liberté pour choisir eux-mêmes les dates de leurs périodes de break (49%). Pour les travailleurs qui prennent au moins trois semaines de vacances consécutives, cette liberté chute à 35%.
Source: enquête menée par Tempo-Team auprès d’un échantillon représentatif de 2.000 travailleurs, en collaboration avec la professeure docteure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven.