Depuis la crise du coronavirus, un tiers des travailleurs belges (30 %) se sent désormais moins fidèle envers son employeur. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle « Ce que veulent les travailleurs », menée auprès de plus de 1 500 Belges par l’expert en recrutement Hays. Cinq salariés sur dix pensent que cette situation est le résultat du faible soutien reçu de la part des employeurs pendant la crise du coronavirus.
L’enquête montre également que près de la moitié des salariés (47 %) sont moins positifs à l’égard de leur travail. Pour les salariés belges, le soutien dont ils bénéficient en matière de bien-être physique (34 %) et mental (36 %) est insuffisant. Selon 29 % des personnes interrogées, la présence d’un filet de sécurité sur le lieu de travail est inexistante ou insuffisante. Les souhaits des travailleurs évoluent, surtout après la COVID-19. En raison de la crise du coronavirus, le soutien mental est devenu plus important pour 49 % des travailleurs, suivi par le filet de sécurité sur le lieu de travail (44 %) et le soutien physique (40 %). C’est un défi pour les employeurs de répondre rapidement à l’évolution des besoins pour contrer la diminution de la loyauté.
D’autre part, le rapport « Ce que veulent les travailleurs » montre qu’en plus de la loyauté, le sentiment de sécurité de l’emploi est également en régression. Déjà avant la crise du coronavirus, 30 % des travailleurs belges doutaient de la sécurité de leur emploi. L’insécurité accrue est le reflet de la hausse du chômage. Fin août 2020, la Flandre comptait près de 9 % de demandeurs d’emploi de plus que douze mois auparavant (chiffres VDAB). Mais pas moins de 61 % des travailleurs belges indiquent trouver la sécurité de l’emploi plus importante aujourd’hui qu’avant la crise du coronavirus.
Robby Vanuxem, Directeur général de Hays Belgique, commente ces résultats : « La crise de la COVID-19 a totalement brouillé les cartes sur le marché du travail. Le marché du travail est soudainement devenu le ‘marché des employeurs’. Les travailleurs et les employeurs peuvent continuer à en subir les conséquences pendant un certain temps encore. Même maintenant que le vivier de candidats s’est élargi, un employeur devra se rendre compte que les souhaits des travailleurs ont considérablement changé afin de s’assurer qu’il attire non pas un candidat, mais le meilleur candidat. Ce faisant, l’entreprise ne doit toutefois pas perdre de vue son personnel existant, car lorsque celui-ci menace de partir, l’approche de l’entreprise s’apparente souvent à mettre un emplâtre sur une jambe de bois. Afin d’éviter qu’il ne s’en aille par la petite porte, la politique des ressources humaines devra se concentrer davantage sur les deux piliers : ‘recrutement’ et ‘rétention’. Il est important ici de ne pas perdre de vue le bien-être des travailleurs existants. »
Source : rapport « 2020 – Ce que veulent les travailleurs » de Hays – (What Workers Want)