Éditorial – La voie à suivre dans nos entreprises pour que la haine, la colère et le rejet ne soient pas les grands gagnants de 2025.

C’est le temps des bonnes résolutions. Ce serait dommage de s’en priver. Nous voulons donc partager en ce tout début d’année une envie puissante qui pourrait bien avoir un impact fort dans nos entreprises. Au sein de nos équipes et auprès de nos collaborateurs, il y a aussi des émotions négatives. Des sentiments moins nobles tels que la haine, la colère et le rejet, qui s’installent chaque jour davantage dans notre société, rôdent dans les couloirs de nos organisations. Dans la plupart des cas, nous attendons que ça passe… Que chacun.e revienne doucement à de meilleures intentions. Et nous laissons nos collègues se débrouiller avec ces humeurs qui les tourmentent. Comme s’il n’y avait pas d’autre méthode pour gérer le ressentiment ? Vraiment ?

Au sein d’une entreprise, les personnes sont à priori réunies par une vision partagée et des objectifs communs. C’est un des principes fondateurs du collectif, quelle que soit sa dimension. Nous voyons pourtant de plus en plus de situations où la collaboration et même la cohabitation deviennent impossibles. Une évolution pour le moins dangereuse que nous pouvons contre-carrer.

De plus en plus de personnes qui refusent de travailler ensemble.

‘Agree to disagree’… C’est devenu une expression à la mode. Accepter de ne pas être d’accord. Entre gens bien élevés, ça peut fonctionner. Mais les tensions sont souvent tellement exacerbées, tant sur le plan des valeurs et des convictions que sur celui des priorités quotidiennes, que nombre de travailleurs refusent désormais d’interagir avec certains de leurs collègues.

Peut-on tolérer que des collaborateurs posent des exclusives au fil de leurs humeurs et décident de bosser ou pas avec d’autres en fonction de leurs affinités? Ils passent alors leur temps à nous démontrer par l’absurde que cela ne peut pas fonctionner… L’impact sur la productivité est évident.
Ramener chacune et chacun dans un cadre où il redevient possible de s’écouter, puis de s’entendre, c’est une mission de pacification dont il faut s’emparer aussi rapidement que possible. Le rejet de l’autre n’a pas le droit de cité dans nos organisations.

Seuls les managers toxiques ‘jouent’ encore sur des sentiments toxiques…

Si entre-temps, des relations antagonistes ont pu s’installer dans nos entreprises, il faut bien reconnaître que la responsabilité du management est souvent engagée. En entretenant des compétitions malsaines et, par exemple, en utilisant le levier de la performance individuelle au détriment de l’harmonie collective, certains managers n’hésitent pas à mettre le feu dans leurs propres équipes.

L’apparition et l’entretien de sentiments médiocres trouvent donc leur origine dans la sphère du management, nulle part ailleurs. Une méthode simple donc si nous voulons éviter de les cultiver dans nos entreprises : éliminer manu militari les managers tordus qui restent branchés sur le modèle qui consiste à diviser pour mieux régner.

Face aux conflits, continuer à promouvoir l’harmonie

La principale difficulté que nous éprouvons lorsque nous sommes confrontés à des collègues qui refusent d’interagir de manière constructive (on ne leur demande même pas de s’aimer, hein…), c’est la pauvreté des arguments qui sont développés. Ce sont souvent des postures définitives qui ne résistent pas à une analyse rationnelle.

Cela nous fait forcément penser à l’avènement des ‘haters’ sur les réseaux sociaux : nous sommes au niveau zéro de la réflexion et pourtant, les dégâts sont énormes. La charge mentale est parfois même insupportable. Que pouvons-nous leur opposer, si ce n’est la culture du dialogue et du respect de l’autre ? C’est évident, il nous faut rester, a minima, de solides défenseurs du plaisir de travailler ensemble pour au mieux, devenir un jour les garants de l’harmonie dans nos organisations respectives.

Au fond, pourquoi évoquer la haine, la colère et tant d’autres émotions négatives alors que nous entrons, comme le veut la tradition, avec envie et enthousiasme dans une nouvelle année ? Sans doute parce qu’elles n’ont jamais été aussi présentes qu’aujourd’hui. Sans doute aussi parce que, même si certains les utilisent comme un carburant pour avancer, nous sommes convaincus que nous ne pourrons rien construire en étant animés par des sentiments de vengeance ou de rage… Que reste-t-il en effet lorsque l’on a détruit son ‘ennemi’ ? Rien. Certaines victoires sont amères, ne sont-elles pas ?

Jean-Paul Erhard

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