Expatriation & Mobilité internationale: la pandémie a-t-elle bouleversé le classement des villes en fonction du coût de la vie?

Les bouleversements du Covid-19 obligent les entreprises à réévaluer leur approche de la mobilité. Ce n’est pas Hong Kong mais Achgabat au Turkménistan qui est la ville la plus chère pour les expatriés. C’est ce qui ressort de l’enquête annuelle sur le coût de la vie réalisée par l’expert en RH Mercer. En outre, la pandémie de Covid a provoqué de nombreux bouleversements et de nouveaux défis, à la suite desquels les entreprises traiteront différemment la mobilité internationale de leurs employés. Bruxelles, la seule ville belge de la liste, est passée de la 78e à la 53e place.

Chaque année, l’expert mondial en RH Mercer prépare le classement du coût de la vie pour aider les multinationales et les gouvernements à déterminer la rémunération des expatriés. Dans le classement 2021, Ashgabat fait un bond en avant par rapport à Hong Kong, qui occupe actuellement la deuxième place. Le nouveau venu notable en 3e position est Beyrouth, qui gagne jusqu’à 42 places à la suite d’un triple coup dur : la plus grande crise financière du pays, Covid-19 et l’explosion du port de Beyrouth. Tokyo (4) et Zurich (5) complètent le top 5.

Il y a également quelques surprises dans le top 20. Avec des classiques comme Singapour (7), Shanghai (6), Pékin (9) et Séoul (11), l’Asie est toujours fortement représentée, tout comme les favoris européens que sont Genève (8), Berne (10) et Londres (18). New York passe de la 6e à la 14e place, et Libreville (Gabon) entre dans le top 20 à la 20e place, en provenance de la 33e place. Les villes les moins chères pour les expatriés sont Tbilissi (207), Lusaka (208) et Bishkek (209).

Le Covid-19 continue de perturber la mobilité internationale

La crise actuelle oblige les entreprises à réévaluer la manière dont elles géreront une main-d’œuvre mobile dans un monde post-pandémique. Après plusieurs années d’efforts pour moderniser les stratégies de mobilité, les entreprises commencent à mettre en œuvre d’autres formes de mobilité internationale et d’organisation du travail transfrontalier pour soutenir leurs opérations et leur main-d’œuvre internationale.

La mobilité évolue, passant des expatriations traditionnelles de long terme – c’est-à-dire le transfert temporaire d’un salarié pour quelques années puis son rapatriement dans son pays d’origine – à d’autres types de mobilité tels que les missions de court terme, les recrutements internationaux, les transferts permanents, le commuting**, le télétravail international et les travailleurs indépendants internationaux.

« Le coût de la vie a toujours été un facteur de planification de la mobilité internationale, mais la pandémie a ajouté une toute nouvelle couche de complexité, ainsi que des implications durables liées à la santé et à la sécurité des salariés, au télétravail et aux politiques de flexibilité, entre autres considérations », commente Ilya Bonic, Président de l’activité de gestion des talents et responsable de la stratégie chez Mercer. « Alors que les organisations repensent leurs stratégies en matière de talents et de mobilité, des données précises et transparentes sont essentielles pour rémunérer équitablement les salariés pour tous les types de missions. »

Par ailleurs, l’enquête 2020 de Mercer sur les politiques et pratiques en matière de mobilité internationale a confirmé que de nombreuses entreprises interrogées proposent des options plus flexibles pour s’adapter aux diverses circonstances personnelles des personnes en mobilité. Une autre enquête sur les formes alternatives de mobilité internationale a également révélé que plus de 50% des employeurs interrogés s’attendaient à des changements en termes de nombre de transferts permanents, d’expatriations de jeunes talents, de missions de court terme et de commutting dans leurs organisations en raison de la pandémie.

En Europe, trois villes figurent dans le top 10 des villes les plus chères

Cinquième au classement mondial, Zurich reste la ville européenne la plus chère, suivie de Genève, 8ème qui gagne une place par rapport à 2020 et de Berne (10ème). L’appréciation de l’euro a permis à plusieurs villes européennes de grimper dans le classement. Paris se hisse ainsi de la 50ème à la 33ème place. Au Royaume-Uni, la monnaie locale restant forte également, Londres (18ème) et Birmingham (121ème) gagnent respectivement une et huit places.

Bruxelles passe de la 78ème à la 53ème place, principalement en raison du renforcement de l’euro par rapport au dollar. Le classement est établi à partir de la perspective de New York, à laquelle toutes les villes sont comparées. Ainsi, c’est également l’impact de l’EUR sur l’USD qui augmente l’indice du coût de la vie.

 

Source : les données de Mercer ont été recueillies en mars 2021 ; les écarts de prix dans de nombreux endroits n’étaient pas significatifs au moment de la collecte des données en raison de la pandémie, car diverses mesures ont été adoptées par les gouvernements du monde entier, comme le fait de s’abstenir de percevoir la taxe sur la valeur ajoutée pendant un certain temps.

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