De plus en plus d’entreprises flamandes de la périphérie bruxelloise ne parviennent pas à pourvoir leurs postes vacants. Et les demandeurs d’emploi bruxellois n’osent souvent pas s’aventurer en périphérie de la capitale. Afin de rapprocher les deux parties, le VDAB et Actiris, les offices flamands et bruxellois de l’emploi, organisent la campagne « Nouveau job ? Le prochain stop ! » (soit en version originale ‘Job on, hop off’). Les Bruxellois sont invités à monter à bord d’un bus place de la Monnaie. A chaque arrêt une rencontre avec un employeur potentiel de la périphérie a lieu.
Les chiffres sont éloquents : environ un cinquième des offres d’emploi en périphérie flamande ne trouvent pas preneur. En 2018, le VDAB en a reçu 14 672, tous secteurs confondus, et 3 000 postes sont encore vacants. Le défi est chaque année plus important. En 2013, le nombre d’offres d’emploi était de 9 401.
La campagne «Nouveau job ? Le prochain stop !» a pour but de dissiper certains malentendus. Geert Pauwels, directeur de VDAB Brussel : « De très nombreux Bruxellois pensent que la barrière de la langue ou la distance sont infranchissables. Mais rien n’est plus faux. Les emplois ne sont pas si loin : avec les transports en commun, vous pouvez être chez votre nouvel employeur dans la demi-heure. Et grâce aux cours de langues, on peut bâtir un pont rapidement et simplement entre les candidats et les employeurs flamands potentiels. Une meilleure adéquation entre les individus et les régions débouchera automatiquement sur une situation win-win. »
Le ministre flamand de l’Emploi Philippe Muyters : « En Flandre, le nombre d’offres d’emploi atteint son maximum et le nombre de demandeurs d’emploi se situe au bas de l’échelle. Nous avons de véritables jobs en pénurie. Bruxelles dispose d’une réserve de main-d’œuvre plus importante, et malgré la bonne coopération entre le VDAB et Actiris, nous n’avons toujours pas assez de Bruxellois qui travaillent en Flandre. C’est pourquoi je soutiens pleinement cette campagne. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour résoudre les jobs en pénurie dans nos entreprises ».
Les derniers chiffres de Statbel, l’office belge de statistique, révèlent par ailleurs que jamais autant de Bruxellois n’ont travaillé en Flandre : ils étaient 51 173 en 2017. Cette part pourrait cependant être encore plus importante, surtout au vu de la grande demande des employeurs flamands et du nombre important de départs à la pension à venir en Flandre. L’organisation d’employeurs belge Agoria estime ainsi qu’un million de Flamands prendront leur retraite d’ici 2030. Geert Pauwels : « Cela représente en fait un million d’opportunités pour les Bruxellois. Qui plus est, la population de la périphérie vieillit, tandis que celle de Bruxelles ne cesse de rajeunir. À travers notre campagne, nous voulons indiquer clairement que la Flandre représente une véritable opportunité pour les demandeurs d’emploi bruxellois. »
Caroline Mancel, directrice générale adjointe d’Actiris : « Pour lancer notre campagne, nous rapprochons littéralement les deux parties avec notre bus « Job on, hop off ». En chemin, les demandeurs d’emploi bruxellois découvriront les nombreuses opportunités de travail à proximité et se rendront ainsi compte que la Flandre n’est pas très loin et que les emplois potentiels ne sont pas inaccessibles. Aujourd’hui, les candidats peuvent faire connaissance avec neuf entreprises de la périphérie flamande qui recrutent. Le premier circuit nous emmènera à la rencontre de Brussels Airlines et de bpost, tandis que nous écouterons à bord les possibilités offertes par Colruyt Group, LSG Skychefs, G4S et Aviato. Au cours du deuxième circuit, nous nous rendrons à XPO Logistics, bpost et Puratos, et assisterons aux présentations de Transmoove. »
Un job à moins de 30 minutes de chez vous
Afin de démontrer qu’il est possible de trouver un emploi près de chez soi, le VDAB lance un outil précieux. La carte emploi montre aux Bruxellois qu’ils peuvent trouver un emploi en périphérie près de chez eux. Il s’agit d’une carte interactive en ligne affichant toutes les offres en périphérie flamande. Les demandeurs d’emploi doivent saisir leur adresse, sélectionner un domaine et indiquer leur temps de trajet idéal. Ils voient alors les jobs disponibles en périphérie, avec la durée du trajet en transports en commun, en voiture ou à vélo. Le filtre de recherche permet également de spécifier l’heure de départ, de façon à afficher aussi les offres de travail posté, ou de localiser des agences d’intérim. La carte emploi est disponible en français et en néerlandais sur le site web de la campagne : www.nouveaujob.be.