Les fonctions d’encadrement sont sous pression: un manager sur cinq en Belgique a demandé une aide psychologique en 2021, contre seulement 6% en 2019.

Après avoir partagé sa recherche sur l’impact du COVID sur les relations au travail et comment la crise a eu un impact négatif sévère sur les employé·es interrogé·es, StepStone met aujourd’hui en lumière la situation du bien-être mental de près de 250 managers & professionnel·les des RH et espère apporter des informations supplémentaires sur ce sujet crucial. Une conclusion majeure, par rapport à la précédente étude tenue en 2019, est le nombre plus élevé de managers déclarant faire des cauchemars (23% maintenant) & avoir sollicité un soutien mental (19% maintenant). En outre, StepStone fait la lumière sur les conséquences pratiques potentielles et partage quelques idées sur le processus de recrutement.

En 2019, StepStone a réalisé une première étude sur les relations et le bien-être mental des employé·es et des employeurs en Belgique. À l’époque, 46% des managers ont attesté ne pas aimer être patron·ne. Ce chiffre n’a pas changé et se situe à un niveau presque identique de 45% cette année. En outre, près de 6 sur 10 (58%) diraient que ce travail est stressant (contre 34% en 2019), tandis que 6% éviteraient leurs subordonné·es direct·es s’ils/elles les voyaient en dehors du travail (contre 4 en 2019).

En revanche, 8 managers interrogé·es sur 10 se sentent en confiance pour traiter les problèmes professionnels de leurs subordonné·es (et 6 sur 10 pour traiter les problèmes personnels). Par ailleurs, 63% d’entre eux/elles affirment avoir confiance en leur équipe et en leurs collaborateur·rices. Le nombre de managers n’ayant reçu aucune formation managériale a également légèrement diminué, passant de 40% en 2019 à 37% aujourd’hui.

Cauchemars et demandes de soutien mental

Avec 22% des managers et 42% des employé·es déclarant que leurs relations s’étaient (sévèrement) détériorées depuis le COVID, les réponses aux questions sur le bien-être mental ont sans surprise été impactées négativement :

  • 23% des managers interrogé·es font régulièrement des cauchemars concernant leurs collaborateur·ices, contre 14% en 2019.
  • 19% ont cherché une aide en matière de santé mentale en 2021, contre 6 % en 2019.
    Si les relations s’étant dégradées depuis le COVID ont un impact sur ces résultats, une sensibilisation accrue au bien-être mental au cours des deux dernières années pourrait également jouer un rôle dans ces augmentations.

Les conséquences pratiques pour les managers – démissions, signalements aux RH et changements d’équipe – restent stables.

Alors que les conséquences mentales sont en hausse ; les conséquences pratiques semblent rester stables si l’on compare les résultats de cette étude à ceux de 2019 :

  • 10% de tou·tes les managers interrogé·es ont déjà démissionné en raison de leur relation avec un·e subordonné·e direct·e, ce qui est proche des 11% de 2019.
  • 11% des managers ont déjà demandé à changer d’équipe pour la même raison,
    contre 10% en 2019.
  • 29% des managers ont déjà signalé un·e subordonné·e direct·e aux RH pour
    la même raison, contre 31% en 2019.

Une explication potentielle de l’absence d’augmentation ici pourrait être l’importance de la sécurité de l’emploi pendant la crise du COVID, dissuadant managers et employé·es de changer leur situation professionnelle.

Une mauvaise première impression

Un dernier point de comparaison serait le rôle des recruteur·ses et des managers dans le processus d’embauche. Pas moins de 98 % des managers interrogé·es ont déjà embauché quelqu’un. Cependant, 19% d’entre eux/elles se sentent mal préparé·es car ils/elles n’ont pas reçu de formation préalable au recrutement. Les 81% restants disent avoir le sentiment de savoir ce qu’il faut faire, soit parce qu’ils/elles ont déjà participé à un processus de recrutement (54%), soit parce qu’ils/elles ont été formé·es (27%).
Néanmoins, 4 salarié·es et demandeur·ses d’emploi interrogé·es sur 10 ont déclaré avoir déjà retiré leur candidature spécifiquement en raison du comportement du/de la recruteur·se. Les principales raisons invoquées sont les suivantes :

  • Les salutations non professionnelles et le comportement généralement impoli du/de la recruteur·se/manager, selon 51% de ceux/celles qui ont déjà retiré leur candidature.
  • Le manque de préparation à l’entretien par le/la recruteur·se/manager, selon 28% des personnes ayant déjà retiré leur candidature.
  • Le fait de poser des questions illégales pendant l’entretien (par exemple, l’âge de la personne interrogée et si elle envisage de tomber enceinte), selon 25% des personnes ayant déjà retiré leur candidature.

 

Méthodologie : StepStone a réalisé cette enquête en novembre 2021. Nos analystes ont passé les données au crible pour s’assurer de l’exactitude de la représentation et de la validité des réponses des répondant·es. Au total, 2 031 enquêtes ont été remplies en néerlandais, français et anglais. Parmi les répondant·es se trouvaient 1 731 employé·es et 244 cadres.

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