L’industrie alimentaire est aujourd’hui le plus gros employeur industriel en Belgique et en raison de l’automatisation et de la robotisation croissantes, le secteur recherche de plus en plus de travailleurs issus de l’enseignement technique. Avec de nombreuses initiatives sous la marque « Food At Work », le secteur tente d’orienter les jeunes et les demandeurs d’emploi vers le secteur dynamique de l’alimentation.
La rentrée représente en effet le bon moment donc pour jeter un coup d’œil aux carrières disponibles dans le secteur de l’alimentation. Anke Grooten, Social Affairs Director chez Fevia, décrit l’emploi tel qu’il s’y présente aujourd’hui: « L’industrie alimentaire belge compte plus de 90 000 travailleurs, ce qui signifie qu’un emploi sur cinq dans l’industrie est un emploi dans l’industrie alimentaire. De plus, nos entreprises recherchent beaucoup de personnes : le Forem, la VDAB et Actiris publient en moyenne 1500 offres d’emploi par jour dans les entreprises du secteur alimentaire. Notre secteur est synonyme de diversité et de sécurité d’emploi, comme le prouvent les chiffres récents du Conseil Central de l’Economie relatifs à l’emploi dans l’industrie alimentaire. Ainsi, 66% des travailleurs sont des ouvriers. Par ailleurs, 34% des employés sont des femmes, contre 23% dans l’industrie belge globale. Pas moins de 87% des travailleurs sont engagés sous un contrat à durée indéterminée avec une ancienneté moyenne de 10 ans. Et 27% des travailleurs sont peu qualifiés, 51 % moyennement qualifiés et 22% hautement qualifiés. »
Les évolutions du secteur amènent ses entreprises à rechercher davantage de profils techniques. Elle poursuit: « L’automatisation, la numérisation et la robotisation sont croissantes. Les investissements continus des entreprises du secteur alimentaire créent de nombreux postes vacants pour une grande variété et diversité de profils. Par jour, 36 nouveaux postes vacants viennent s’ajouter. Nos initiatives sont regroupées sous la marque ‘Food At Work’, avec laquelle nous mettons en évidence les atouts de notre secteur. Nos entreprises ont déjà déployé beaucoup d’efforts dans le domaine de l’innovation, avec le soutien des pôles d’innovation wallon et flamand Wagralim et Flanders’ FOOD. »
Les initiatives regroupées sous l’appellation ‘Food At Work’ doivent permettre aux jeunes de découvrir le secteur de leurs propres yeux. « Au cours de diverses initiatives et événements, des étudiants ingénieurs, des étudiants de l’enseignement supérieur et des élèves de ce qu’on appelle les directions ‘STEM’ dans l’enseignement secondaire font connaissance avec les nombreuses opportunités qu’offre le secteur. En septembre, nous avons déjà lancé les inscriptions pour nos concours à l’innovation. Les Food at Work Student Awards qui lancent comme défi aux jeunes de l’enseignement secondaire, supérieur et universitaire de développer l’alimentation de demain. Avec les Food At Work Techno Awards les élèves flamands de l’enseignement technique ou professionnel doivent trouver une solution technique dans une entreprise du secteur alimentaire. Les gagnants des deux concours seront récompensés cette année lors d’une cérémonie de remise de prix unique le 24 avril prochain. Tout le monde, des CEO, professeurs et journalistes, est invité à découvrir et à déguster les créations innovantes des jeunes. Côté wallon, nous avons récemment lancé la nouvelle initiative « Opération J-Plonge », qui permet aux jeunes de découvrir les différentes fonctions au sein d’une entreprise alimentaire. »
Anke Grooten ajoute encore: « La formation en alternance fera l’objet d’un attention supplémentaire cette année. En tant que secteur, nous participons au pilotage du développement de « l’Apprentissage en alternance » en Wallonie et « Duaal leren in Vlaanderen ». De cette façon, les jeunes peuvent obtenir un diplôme en partie dans une entreprise et en partie sur les bancs de l’école, aussi bien dans le cadre de formations artisanales, logistiques et techniques. Depuis cette année scolaire, des formations supplémentaires sur l’apprentissage en alternance ont été proposées, comprenant toute une série de formations techniques : installations électriques, électrotechniciens, électrotechniques, techniques électromécaniques et les techniques de traitement chimique. Les cours spécifiques de boulangerie-pâtisserie, chocolatier et boucherie restent également dans l’offre. »
Source : Fevia