Investir dans la lutte contre la pauvreté des enfants, c’est bénéficier du meilleur rendement qui soit pour l’ensemble de notre société.

En Belgique, près d’un enfant sur quatre risque de se retrouver sous le seuil de la pauvreté, selon les chiffres d’Eurostat de 2018.Situation intolérable. Or, selon une étude menée par la Vlerick Business School, commandée par l’organisation de lutte contre la pauvreté infantile, la Fondation Pelicano, investir un euro dans la lutte contre la pauvreté infantile rapporte, sur le long terme, entre cinq et neuf euros au gouvernement. Bref, investir dans la réduction de la précarité infantile est avant tout primordial d’un point de vue social, mais est également préférable au niveau économique.

« Avec un investissement minimum de 78 932 millions d’euros pour 2000 enfants en situation de pauvreté, le gouvernement pourrait gagner à l’avenir au moins 372 730 millions d’euros (donc 5 fois le montant investi) en recettes fiscales et en économies des coûts liés à la pauvreté, sur une vie entière jusqu’à la retraite », déclare le professeur Dirk Buyens.

Sortir les enfants de la pauvreté est avant tout primordial pour l’individu mais il s’avère que cela bénéficie également à la société. En effet, investir dans les enfants et les jeunes défavorisés augmente leurs perspectives de carrière et réduit le risque de chômage. Cela signifie également qu’ils contribueront à la société par le biais des recettes fiscales, ce qui n’est pas le cas s’ils restent dans une situation de pauvreté à l’âge adulte.

L’impact économique de la lutte contre la pauvreté infantile est énorme : investir un euro dans un enfant en situation de pauvreté rapporte entre cinq et neuf euros au gouvernement en recettes fiscales et en économies sur la pauvreté (coût de soins de santé, allocations de chômage, coûts liés à la criminalité, entre autres) sur le long terme (dès l’enfance jusqu’à la retraite). C’est ce que révèle une étude (évaluation coût-bénéfice) menée par trois étudiants de la Vlerick Business School : Amin Benhadda, Cuong Geerinck et Javier Mateos García. Au nom de la Fondation Pelicano Child Poverty, ils ont calculé l’ampleur économique de la lutte contre la pauvreté infantile en Belgique.

Aider 2000 enfants à sortir de la pauvreté : 372 millions d’euros gagnés pour un investissement de 78 millions d’euros

La Fondation Pelicano lutte depuis des années contre la précarité infantile. Pour ce faire, elle apporte un soutien financier durable aux enfants et aux jeunes adolescents, via des fonds, jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur diplôme et deviennent des membres actifs de la société. D’ici 2025, la Fondation Pelicano veut sortir définitivement 2000 enfants de la pauvreté. Avec un investissement minimum de 78 932 millions d’euros pour 2000 enfants de Pelicano, le gouvernement pourrait gagner au moins 372 730 millions d’euros (5 fois le montant investi) en recettes fiscales (sécurité sociale, TVA et impôts sur le revenu) ainsi qu’en économies sur la pauvreté des enfants, tout au long de la vie et ce jusqu’à la retraite.

« L’investissement dans la prévention de la pauvreté infantile est beaucoup moins cher que ce qu’elle coûte en réalité. Investir durablement dans cette prévention est avant tout important pour les enfants et les jeunes eux-mêmes, mais le gouvernement et la société peuvent aussi en bénéficier », déclare Christiaan Hoorne, directeur général de la Fondation Pelicano.

531 000 enfants et jeunes vivent actuellement dans une situation de pauvreté

Selon la Vlerick Business School et la Fondation Pelicano, il est important d’augmenter ces chiffres impressionnants au niveau national également. « Si les 531 000 enfants et jeunes en Belgique restent aujourd’hui dans une situation de précarité à l’âge adulte, cela signifie que nous nous dirigeons vers une perte de recettes fiscales pour l’État d’au moins 74 137 milliards d’euros sur le long terme (pendant toute leur vie jusqu’à leur retraite) sans parler des coûts de la pauvreté économisés par le gouvernement », expliquent les étudiants Amin Benhadda, Cuong Geerinck et Javier Mateos García.

« Sauver les enfants défavorisés leur permettra de contribuer pleinement à la société à l’avenir et donc d’avoir un revenu imposable qui pourrait être perdu si ces personnes restaient dans la pauvreté », déclare Dirk Buyens, professeur de ressources humaines stratégiques à la Vlerick Business School, qui a dirigé l’étude.

« Il n’est pas acceptable que, dans un pays prospère comme la Belgique, tant d’enfants grandissent dans la pauvreté. De plus, nous constatons que la crise liée au coronavirus touche plus durement les groupes vulnérables tels que les personnes en précarité. Avec une prime de 300 euros, nous apportons à ces personnes un soutien supplémentaire à court terme, mais une approche sur le long terme est nécessaire. Dans leur intérêt et dans celui de la société, les enfants doivent avoir toutes les chances de se développer au mieux dès le départ. Ce qui est intéressant dans cette étude, c’est qu’elle examine ce que le talent des enfants en situation de précarité peut apporter à la société, s’il est utilisé à son plein potentiel. » déclare Nathalie Muylle, Ministre fédérale de l’Emploi, de l’Economie et des Consommateurs, chargée de la Lutte contre la pauvreté, de l’Egalité des chances et des Personnes handicapées.

« La crise du coronavirus exerce une pression supplémentaire sur la situation actuelle des enfants issus de familles vulnérables. Ce rapport montre qu’il est socialement mais aussi économiquement nécessaire d’investir dans la lutte contre la pauvreté infantile. Nous espérons que le gouvernement prendra bientôt des mesures concrètes et structurelles pour lutter contre la précarité des enfants. Une politique structurelle qui investit dans la sécurité sociale, l’emploi, l’éducation et la politique du logement sont des clés indispensables à cet effet », insiste Christiaan Hoorne.

Le rapport complet sur l’impact financier de la réduction de la pauvreté infantile est disponible sur le site de la Fondation Pelicano.

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