Un job à proximité de chez moi et dans une PME si possible: les priorités des travailleurs évoluent en matière de recherche d’emploi.

Un lieu de travail proche du domicile, la sécurité de l’emploi et un bon salaire sont les principaux critères que le Belge recherche aujourd’hui sur le plan professionnel. Cela explique dès lors pourquoi, selon une enquête du spécialiste de l’intérim Vivaldis Interim, près de la moitié des Belges (48 %) préféreraient travailler pour une PME. Il s’agit en tout cas d’une bonne nouvelle pour les nombreuses PME de notre pays, dont 8 sur 10 cherchent du personnel actuellement.

Voici les principaux résultats de l’enquête menée par Vivaldis Interim auprès de 350 PME belges et 1 000 Belges :

  • Un lieu de travail proche du domicile (26 %), un bon salaire (25 %) et la sécurité de l’emploi (10 %) sont ainsi les critères les plus importants pour les Belges à l’heure actuelle.
  • 48 % des Belges indiquent vouloir travailler de préférence au sein d’une PME, contre 23% qui préféreraient travailler pour une entreprise plus grande ou internationale.
  • Parmi les entreprises interrogées, 8 sur 10 cherchent en ce moment à recruter, dont 36 % dans le cadre d’une pénurie de personnel. Les jeunes entrepreneurs sont les plus nombreux à vouloir embaucher (90 %), souvent pour réaliser leurs projets de croissance (65 %).
  • En raison de la pénurie sur le marché de l’emploi, 93 % des entreprises en manque de personnel posent désormais un autre regard sur le recrutement et mettent la barre juste un peu plus bas en ce qui concerne l’expérience exigée ou la complémentarité souhaitée avec l’équipe en place. Mais ce n’est pas forcément négatif : ce faisant, les PME espèrent bâtir à terme une équipe plus loyale et variée.

On embauche !

Les opportunités d’emploi ne manquent pas, en témoigne le grand nombre de PME belges à la recherche de collaborateurs. Pas moins de 78 % des entreprises souhaitent en effet pourvoir des postes vacants. Elles sont également 80 % à prévoir de recruter à court terme, dont 36 % dans le cadre d’une véritable pénurie de personnel. Les profils les plus difficiles à trouver actuellement pour nos PME belges sont les techniciens spécialisés (44 %), les ouvriers (31 %) et les collaborateurs de production (21 %). Régis Birgel, Corporate Communications Manager de Vivaldis Interim : « Nous pouvons confirmer ce que les entreprises affirment. Nous affichons notamment 39% d’offres d’emploi en plus par rapport à la même période l’année dernière et il est vrai que les profils techniques sont particulièrement convoités. La demande d’ouvriers dans le secteur de la construction est également très grande en ce moment. Nous devons pourvoir pas moins de 3500 postes vacants et lançons donc des actions ciblées pour attirer ces personnes. »

Cette quête effrénée de personnel s’inscrit d’une part dans le désir de croissance des entreprises (51 %) et d’autre part dans leur volonté de diminuer la pression sur leur organisation (50 %). Près de 4 entreprises sur 10 (38 %) indiquent ainsi avoir besoin de collaborateurs pour pouvoir terminer leurs projets en cours. On constate également que les jeunes entrepreneurs (<34 ans) sont les plus nombreux à vouloir recruter : 9 sur 10 cherchent à engager du personnel, dont 65 % dans le cadre de l’expansion de leur entreprise.

Nouveau regard sur le recrutement

Afin de rester flexibles, nos PME ont recours à des travailleurs temporaires. Jusqu’à présent, c’était le cas pour 80 % de nos entreprises cette année. Les intérimaires (59 %) et les étudiants (31 %) sont privilégiés lors des périodes chargées.

Pour les contrats fixes, les entreprises ont également intensifié leurs efforts. La moitié d’entre elles font par exemple appel à un spécialiste du recrutement, 48 % essaient de se mettre en avant sur LinkedIn et 41 % cherchent leur salut dans la publication d’offres d’emploi. Mais ce n’est pas uniquement leur manière de recruter qui a changé, mais aussi « qui » elles recrutent. 72 % des entreprises sondées indiquent ainsi être disposées à engager des personnes moins expérimentées afin de les former elles-mêmes par la suite. Par ailleurs, 60 % placent la barre un peu plus bas au niveau des exigences auxquelles un candidat doit satisfaire et un quart sont un peu moins strictes concernant la compatibilité avec le reste de l’équipe. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les entreprises ne voient pas trop d’inconvénients à ces concessions. Elles en perçoivent au contraire les avantages à long terme. 4 entreprises sur 10 pensent en effet que les candidats possédant moins d’expérience à qui elles donnent une chance seront plus loyaux à terme. Elles croient également qu’en les formant elles-mêmes, ils seront plus fidèles (32 %) et qu’elles disposeront à terme d’une équipe plus variée (33 %).

L’équilibre entre le travail et la vie privée pèse plus dans la balance depuis la pandémie

Bien que la grande majorité des entreprises soient à la recherche de nouveaux collaborateurs, les candidats sont beaucoup moins tentés par un changement d’employeur : « seul » un Belge sur cinq envisage de chercher un nouvel emploi.

C’est plutôt le contraire qui se passe : un tiers des répondants indiquent avoir avant tout besoin de sécurité et essayer de garder leur poste actuel. Pour une même proportion d’entre eux, la pandémie leur a fait réaliser qu’ils ne devaient pas sacrifier le temps passé en famille en faveur de leur travail. 52 % des Belges affirment également qu’ils préfèrent désormais travailler pour vivre plutôt que l’inverse. Sur ce plan, les PME se démarquent à nouveau, 61 % des Belges estimant que ces entreprises accordent l’attention nécessaire à l’équilibre travail/vie privée et 68 % les considérant comme les plus centrées sur l’humain. Régis Birgel : « C’est exactement l’expérience que Vivaldis Interim a avec les PME. Comme elles travaillent avec de plus petites équipes, chaque individu est important et une grande valeur est accordée à l’esprit d’équipe et à l’ambiance familiale que recherchent spécifiquement beaucoup de candidats et qui leur donnent envie de rester. »

Un groupe de Belges trouvent toutefois que c’est justement le moment de chercher un nouveau job au vu de la plus grande position de force du candidat. 30 % affirment ainsi qu’ils chercheraient plus rapidement un autre emploi s’ils n’étaient plus satisfaits de l’actuel. Plus d’un cinquième des répondants (22 %) avouent d’ailleurs sans difficulté être devenus plus exigeants, encouragés par les nombreuses alternatives sur le marché du travail.

Les PME sont les employeurs les plus intéressants à l’ère d’aujourd’hui

Les critères pour un nouvel emploi sont également clairement induits par l’époque actuelle. Les plus importants sont un lieu de travail proche du domicile (26 %), un bon salaire (25 %) et la sécurité de l’emploi (10 %). « Coronavirus, conflits géopolitiques, annonces de récession… : autant de facteurs qui ont poussé une partie des candidats à devenir plus casaniers et rendu la sécurité plus importante que jamais. Nous voyons en outre, après l’expérience des dernières années, que beaucoup de personnes ont pris conscience que les choses pouvaient se passer différemment. L’équilibre travail/vie privée gagne en importance. Les gens ne veulent plus passer des heures dans les embouteillages pour se rendre à leur travail. Un chouette travail à proximité, c’est justement ce que nos PME proposent ! »

Cela ressort aussi de l’enquête : l’ambiance familiale (39 % dans le top 3), la distance limitée (23 % dans le top 3) et le fait de se sentir vraiment important au sein d’une plus petite équipe (21 % dans le top 3) sont considérés par les travailleurs comme les plus grands avantages offerts par une PME (<250 travailleurs). Par opposition à la hiérarchie, aux tâches administratives et procédures plus nombreuses, et à la plus faible connexion avec les collègues dans les plus grandes entreprises (>250 travailleurs). Même si, aux yeux des candidats, elles offrent des conditions intéressantes, davantage de possibilités d’évolution et plus d’équipements (notamment au niveau du bien-être).

Cela veut-il dire que les PME sont en train de gagner la guerre des talents ? On dirait bien en tout cas. Près de la moitié des Belges (48 %) indiquent en effet vouloir travailler de préférence au sein d’une PME, contre 23 % qui jettent plutôt leur dévolu sur une entreprise de taille plus importante ou une multinationale.

 

Source: Vivaldis Interim – Enquête en ligne réalisée par le bureau de recherche iVox auprès de 1000 Belges et 350 PME belges.

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