En tout cas, voilà un enseignement dont les entreprises devront tenir compte à l’avenir. Selon une étude commanditée par la société Amdocs concernant l’ADN, le comportement et les attentes des adolescents d’aujourd’hui (âgés de 15 à 18 ans) vis-à-vis du numérique, il ressort que la technologie numérique jouera un rôle majeur dans la vie d’une génération qui voit son avenir comme des êtres numériques autant que des êtres humains.
L’étude, commanditée par Amdocs, a été réalisée par Vanson Bourne, un fournisseur d’étude de marché technologique, avec les conseils du Paul Redmond, un grand spécialiste de cette génération et grand sociologue. Les conclusions dévoilent l’ADN numérique unique des adolescents et le type de services dont ils souhaitent bénéficier :
• Le numérique est la lentille au travers de laquelle les adolescents se voient eux-mêmes et voient les autres : 43 % jugent que leur smartphone les rend plus intelligents et « plus cools » ; ils sont 52 % à consulter, dès leur réveil, leurs comptes sur les réseaux sociaux ; plus de 30 % déclarent qu’ils ne se reverraient pas s’ils n’avaient pas de compte Facebook ou WhatsApp.
• Les émoticônes valent autant qu’un millier de mots : Près de la moitié des personnes interrogées déclarent préférer utiliser des émoticônes (47 %) et poster des photos (45 %), plutôt que d’envoyer des e-mails. Selon eux, les émoticônes expriment plus clairement leurs sentiments que les mots.
• La connectivité à Internet est le sixième sens le plus vital pour les adolescents : Les ados veulent une connectivité permanente à Internet ; les personnes interrogées disent qu’elles sont plus susceptibles de se sentir angoissée ou seule lorsqu’elles n’ont pas de connexion à Internet (56 %) que lorsqu’elles sont séparées de leur famille (52 %). La valeur de l’accès à Internet est tellement importante qu’une majorité des adolescents interrogés (55 %) est fermement convaincue que l’accès à l’Internet haut débit fait partie des droits de l’homme.
• La transmission de contenu en continu (streaming) gratuitement est un mode de vie : une majorité d’adolescents regarde les films en streaming (53 % en streaming ; 17 % en téléchargement), la TV (51 % contre 11 %) et écoute de la musique (47 % contre 29 %) ; ils le font en général gratuitement, moins d’un tiers affirme payer pour disposer d’un contenu.
• Les adolescents perçoivent les fournisseurs de contenus et d’applications comme des « prestataires de service » et les apprécient davantage : même s’ils sont 82 % à connaître leur fournisseur de service, les adolescents perçoivent les fournisseurs de service par contournement (OTT) et les géants de l’Internet, dont Google (51 %), Facebook (38 %), WhatsApp (42 %) et Apple (38 %) comme des CSP alors qu’ils ne le sont pas. Toutefois, lorsqu’on leur demande quelles sont les sociétés qu’ils préfèrent, les adolescents classent Google en premier, à 60 % (Facebook : 48 % ; WhatsApp : 42 %) tandis qu’ils ne sont que 36 % à déclarer apprécier leur CSP.
• Les adolescents veulent que la technologie leur permette de concevoir leurs propres expériences : 54 % souhaitent des services interactifs offrant des possibilités en matière de conception avec lesquelles ils puissent s’amuser ; 59 % espèrent se voir offrir de la technologie d’impression en 3D afin de créer leurs accessoires technologiques et 55 % veulent pouvoir visiter de nouveaux pays à l’aide de la réalité virtuelle. La connexion des adolescents à la technologie est si importante qu’ils sont 66 % à prétendre vouloir être Bill Gates une fois adultes plutôt qu’une star de YouTube (50 %) ou qu’une star de la chanson (38 %).
• Les adolescents attendent de la technologie future qu’elle leur permette de devenir des êtres numériques autant que des êtres humains : 78 % aimeraient avoir un appareil connecté à Internet intégré dans le bras, 38 % l’envisageant en remplacement de leur smartphone ; 66 % sont convaincus que de nombreux emplois seront assurés par des robots ; 24 % croient même que leur meilleur ami sera un robot.
« C’est fascinant de constater à quel point le « numérique » définit la façon dont les adolescents se voient eux-mêmes et voient les autres, leur mode d’expression et leur façon d’apprendre », déclare le Dr Paul Redmond. « Ils veulent un accès et une connectivité constants et consomment du contenu d’une manière différente de celle des générations plus âgées. Il s’agit d’une génération dite « à contenu gratuit » qui adore consommer en streaming et n’a pas besoin de posséder. Elle incite donc les fournisseurs de services à se pencher sur de nouveaux modèles économiques pouvant améliorer les relations entre les adolescents et leurs marques. »
4 250 personnes, âgées de 15 à 18 ans, ont été interrogées aux États-Unis, au Canada, au Brésil, en Inde, en Allemagne, en Russie, au Mexique, aux Philippines et à Singapour dans le cadre de cette étude.