La CSC bâtiment – industrie énergie (CSCBIE) tire la sonnette d’alarme dans le secteur de la chimie et appelle la fédération sectorielle belge des employeurs (essenscia) à participer, de toute urgence et de manière constructive, à la concertation sociale au sein de la commission paritaire de la chimie.
Même si elle n’est pas critique, la situation est alarmante ! En effet, le secteur de la chimie fait face à de nombreux défis et enjeux pour rencontrer les attentes de la double transition verte et numérique. Par ailleurs, essenscia ne se prive pas de partager, à grand renfort de communiqués de presse et d’interviews alarmistes, ses inquiétudes en appelant à « une action urgente et à une politique industrielle stratégique à tous les niveaux politiques ». Toutefois, elle refuse de mener un débat constructif en matière de transition au niveau du secteur choisissant ainsi de rester sourde aux inquiétudes des travailleurs quant à la pérennité de leur emploi et du développement de leurs compétences.
Les travailleurs ont aussi leur mot à dire, il serait temps de les écouter !
En interne, la CSCBIE et ses militants se sont penchés sur les enjeux et défis du secteur et ont formulé une série de revendications afin que les transitions imposées par l’Europe et l’urgence climatique ne se fassent pas au détriment des travailleurs et de leur industrie.
En tant que CSCBIE, nous voulons voir dans la déclaration d’Anvers, même si nous regrettons ne pas y avoir été directement impliqués, un signal positif et une main tendue pour y intégrer un volet social axé sur des emplois durables de qualité et la mise en place de conditionnalités sociales en matière de subsides. Une approche collective sur la question de l’emploi et des compétences est impérative !
La CSCBIE est prête à se mettre autour de la table et à travailler sérieusement à la mise en place d’une feuille de route et de recommandations sectorielles indispensables pour mener à bien ces transitions. Nous sommes convaincus que nous serons en mesure de déterminer des revendications communes en matière de transition et d’avancer d’un seul et même pas sur certains aspects.
« Essenscia doit prendre ses responsabilités! »
La CSCBIE demande à essenscia de prendre ses responsabilités en changeant son fusil d’épaule et en se mettant sans plus tarder autour de la table pour mener une véritable concertation sociale constructive sur les bouleversements majeurs auxquels notre industrie est confrontée. « Le volet économique ne doit pas prendre le pas sur le volet social ! Nous pourrons ensuite présenter ensemble et sereinement nos positions auprès des gouvernements belges pour que nos intérêts communs soient pris en compte. Evitons les bains de sang sociaux connus lors de la sortie du charbonnage et de la sidérurgie. Il est temps que la chimie retrouve son statut de modèle en matière de concertation sociale et accompagne les transitions avec l’ensemble des acteurs du secteur », explique Koen De Kinder, responsable sectoriel à la CSCBIE.
Source: CSC