L’année 2024 montre que la Belgique est sur la voie de la transformation dans le secteur de la mobilité. Des changements notables dans les immatriculations de véhicules, les préférences en matière de motorisations et l’infrastructure de recharge dessinent les contours d’un paysage en évolution rapide.
Le Belgian Mobility Dashboard, développé par la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) et Febiac, est une plateforme mettant à disposition des indicateurs clés relatifs à la mobilité, mis à jour régulièrement. Maintenant que la plupart des chiffres de l’année passée sont connus, c’est l’occasion d’y jeter un nouveau coup d’œil et de découvrir les nouvelles tendances.
45% de stations de recharge supplémentaires
L’infrastructure de recharge pour véhicules électriques a connu une croissance remarquable en 2024. Le nombre de stations en Belgique a augmenté de 45 %, passant de 15.184 à 22.037 en une année.
Néanmoins, la répartition régionale montre une avance claire de la Flandre avec 17.335 stations, suivie de la Wallonie (2.799) et de Bruxelles (1.903). Parmi ces installations, 1.886 sont des stations de recharge rapide.
29.000 voitures en moins, mais toujours plus d’électriques
L’année dernière, le nombre total d’immatriculations de véhicules neufs en Belgique a baissé de 4,7 % par rapport à l’année précédente (615.963 contre 645.081). Cette réduction reflète une évolution des comportements d’achat, marquée par des choix de motorisation en pleine mutation.
La chute de 47,5 % des immatriculations de véhicules diesel et de 33,7 % pour les hybrides rechargeables (PHEV) contraste fortement avec la progression de 36,9 % des véhicules électriques à batterie (BEV). Cette tendance souligne une transition claire vers des solutions électriques, majoritairement soutenue par les entreprises qui représentent à elles seules 86 % des immatriculations de BEV en 2024.
La congestion toujours présente
Malgré une baisse du nombre de nouvelles voitures en circulation, la congestion sur les routes belges ne diminue pas. Elle reste sensiblement la même qu’en 2023, avec une longueur de congestion maximale de 8280 kilomètres. Un autre exemple parlant ? La vitesse commerciale des transports en commun. Pour les bus et les trams, elle a diminué de respectivement 13,5 % et 7,7% pendant les jours de semaine par rapport aux dimanches.
« Grâce au Belgian Mobility Dashboard, nous savons que la transition vers un parc automobile plus vert a commencé de manière irréversible et qu’il s’agit d’un phénomène touchant principalement le marché des voitures de société. Néanmoins, je note de grandes disparités entre les différentes régions du pays et des manques de moyens qui permettraient de passer à la vitesse supérieure. La Wallonie, par exemple, est clairement confrontée à un défi en termes de stations de recharge », déclare Pieter Timmermans, CEO de la FEB. « La mobilité durable est plus qu’une tendance, c’est une transformation nécessaire pour notre avenir, et les entreprises ont un grand rôle à jouer ».
Source: FEB – Belgian Mobility Dashboard