Le taux d’emploi, le nombre de Bruxellois occupés et le nombre de Bruxellois occupés en Flandre atteignent respectivement leur niveau le plus élevé. Le taux de chômage atteint quand à lui son taux le plus bas. Ce sont les principaux enseignements du bilan annuel du marché de l’emploi publié par Statbel.
En Région bruxelloise, le taux d’emploi (20-64 ans) a augmenté de 1,4 points en 2023 par rapport à 2022 et de 5,1 points par rapport à 2018 pour s’établir à 66,5%. Il s’agit actuellement du niveau le plus élevé observé depuis la création de la Région bruxelloise en 1989.
Sur l’ensemble de la période 2018-2023, Bruxelles enregistre une hausse du taux d’emploi (20-64 ans) de 5,1 points. En comparaison, sur la même période, le taux d’emploi flamand a augmenté de 2,2 points et le wallon de 1,7 points.
Ces résultats sont encourageants également au regard de l’accroissement de la population en âge de travailler toujours plus marquée en Région bruxelloise ce qui signifie que la Région bruxelloise doit enregistrer une hausse plus marquée de la population occupée pour accroître son taux d’emploi. La population en âge de travailler a augmenté de 5,8% en Région bruxelloise sur les 5 dernières années (de 2,2% en Flandre et de 0,6% en Wallonie).
Un taux de chômage en baisse
Le taux de chômage BIT a diminué de 11,5% en 2022 à 10,7% en 2023. Si on examine l’évolution du taux de chômage sur une plus longue période, on constate une diminution très importante du taux de chômage qui est passé de 19,3% en 2013, à 13,4% en 2018 et à 10,7% en 2023, soit une baisse de 8,6 points sur 10 ans et de 2,6 points sur 5 ans. Il s’agit actuellement du niveau le plus bas observé depuis 1992 en Région bruxelloise. Concernant les jeunes, on observe cette année une amélioration du taux de chômage qui s’élève à 25,7% en 2023. Il s’agit également du niveau le plus faible jamais relevé dans la Région bruxelloise. Sur une période de 5 ans, on enregistre une diminution de ce dernier de -4,9 points. Il est à noter que si le taux de chômage des jeunes de moins 25 ans s’élève à plus de 25%, par contre il descend à 11,1% pour les 25-29 ans.
Toujours plus de Bruxellois à l’emploi
Le nombre de Bruxellois à l’emploi a augmenté de 18.500 personnes l’année dernière soit une croissance de 3,5% et une hausse sur 5 ans de 13,7% (+62.000 unités). Le seuil du demi-million a été dépassé pour la première fois l’an dernier et le chiffre continue d’augmenter : 519.000 Bruxellois travaillent, soit le niveau le plus élevé depuis la création de la Région bruxelloise. Cette croissance est plus marquée à Bruxelles qu’en Flandre et en Wallonie.
« Les chiffres de l’année 2023 sont à nouveau très positifs et confirment que les efforts fournis par toutes les équipes d’Actiris portent leurs fruits. Le taux d’emploi et le taux de chômage évoluent positivement depuis de nombreuses années. Nous devons encore relever de très nombreux défis et notre organisme mettra tout en oeuvre pour continuer dans cette direction » explique Cristina Amboldi, directrice générale d’Actiris.
La moitié des emplois occupés par des Bruxellois
Autre élément intéressant: Statbel détermine le nombre de navetteurs qui sont actifs dans une Région autre que celle où ils habitent. Il est donc possible d’établir le nombre de Bruxellois qui travaillent en dehors de Bruxelles, mais aussi le nombre de navetteurs flamands et wallons qui travaillent dans la capitale.
Les emplois dans la Région de Bruxelles sont pour un peu plus que la moitié (52%) occupés par les Bruxellois eux-mêmes. 48% des emplois bruxellois sont occupés par des Flamands ou des Wallons, contre 49,5 % en 2022.
Où travaillent les Bruxellois ? La vaste majorité (81,6 %) travaille à Bruxelles. 12,4 % des Bruxellois font la navette vers la Flandre, ce qui implique une hausse de 1,4 points en comparaison avec l’année précédente. 65.000 Bruxellois sont actifs en Flandre ce qui est un record. 4,5 % des Bruxellois font la navette vers la Wallonie, un nombre qui reste stable en comparaison avec l’année 2022.
« Chômage en baisse, taux d’emploi en hausse : tous les indicateurs sont au vert ! Si je m’en réjouis, je n’oublie pas pour autant qu’il faut aller plus vite et permettre à plus de Bruxellois d’accéder à l’emploi. Le premier frein à lever est le déficit de compétences. Car les opportunités d’emploi, elles existent pour autant que l’on possède un niveau de qualification suffisant. C’est pourquoi, je veux imposer une obligation de formation à tous les chercheurs d’emploi de plus d’un an », déclare Bernard Clerfayt, Ministre bruxellois de l’Emploi.
L’origine, un facteur important à Bruxelles
La population d’origine belge représente 22% de la population en âge de travailler à Bruxelles, la population d’origine étrangère issue de l’Union Européenne 33% et la population d’origine étrangère hors Union Européenne 45%.
Actiris constate des écarts important en termes de taux d’emploi par origine. Pour la Région bruxelloise, le taux d’emploi en 2023 de la population d’origine belge se situe à 76,6%, pour la population originaire de l’Union Européenne à 74,5% tandis que pour la population d’origine étrangère hors Union Européenne, il se situe à 55,4%.
Cependant, l’évolution de ce taux d’emploi est positive : Actiris constate une augmentation plus marquée pour la population d’origine hors Union Européenne, soit 12,0 points sur 10 ans tandis que cette augmentation est de 9,2 points pour la population d’origine belge et de 7,3 points pour la population d’origine UE. En conséquence, les écarts du taux d’emploi entre la population d’origine belge et hors Union Européenne se sont légèrement réduits entre 2013 et 2023 passant de -24 points à -21,2 points.