Dans notre pays, 15 employés sur 1.000 (soit 1,5%) recevront cette année une prime bénéficiaire. Ce chiffre est légèrement supérieur à celui de l’année dernière (1,4%), une augmentation toutefois notable quand on sait que de nombreuses entreprises étaient en proie à des difficultés économiques dues à la crise énergétique et à l’augmentation des frais salariaux. La prime bénéficiaire moyenne versée aux employés a également augmenté, passant de 2.092 euros en 2022 à 2.309 euros en 2023 (+10%).
Dans notre pays, 12 entreprises sur 1 000 permettent déjà à leurs employés de participer aux bénéfices par le biais de cette prime collective. C’est ce qu’il ressort des chiffres de l’entreprise de services RH Acerta sur la base des données de 260 000 travailleurs en service auprès de plus de 40 000 entreprises privées. « La prime bénéficiaire peut présenter plusieurs avantages, même dans un contexte économique agité : elle est accessible, s’adresse en principe à tous les travailleurs de l’entreprise et le rapport brut/net est intéressant », explique Acerta.
Les primes bénéficiaires ne sont pas sous pression
Dans la plupart des entreprises, les chiffres annuels sont désormais connus et l’assemblée générale a eu lieu. C’est donc le bon moment pour examiner les chiffres relatifs à la prime bénéficiaire. Et ceux-ci sont remarquablement positifs : malgré une année mouvementée sur le plan économique, les primes bénéficiaires des entreprises belges ne sont pas sous pression. Cette année, 1,5% des employés peuvent s’attendre à recevoir une prime bénéficiaire sur leur compte, soit un peu plus qu’en 2022 (1,4%). En effet, environ 12 entreprises sur 1 000 versent une prime bénéficiaire.
Il convient également de noter le montant que de nombreux employés peuvent espérer. La prime bénéficiaire moyenne est d’environ 2 309 euros cette année. Cela représente une augmentation considérable de 10 % par rapport à l’année dernière et même d’un quart par rapport à 2021.
Catherine Langenaeken, experte juridique chez Acerta Consult, explique : « L’évolution des chiffres d’une année à l’autre indique que, malgré un contexte instable, le pourcentage d’employeurs accordant une prime bénéficiaire reste inchangé. La proportion d’employés pouvant espérer bénéficier de la prime bénéficiaire et le montant moyen ont même augmenté. L’augmentation du montant moyen de la prime bénéficiaire n’est pas totalement inattendue. En effet, cette augmentation de 10 % correspond à l’inflation et à l’indexation des salaires, bien que les montants puissent varier considérablement d’un employeur à l’autre. »
Bonus collectif
En ce qui concerne les modalités, rien n’a changé pour la prime bénéficiaire. Il s’agit d’un bonus collectif accessible : l’employeur décide, lors de l’assemblée générale, d’accorder ou non une prime bénéficiaire et, le cas échéant, fixe le montant et la date de versement de celle-ci. Selon le cas, un nouvel acte d’adhésion ou une CCT d’entreprise peut être nécessaire ou non.
Si l’on compare le coût brut et la prime nette entre les différents bonus que les entreprises peuvent accorder dans notre pays, la prime bénéficiaire se maintient sans problème. Le rapport entre ce que l’employeur paie et ce que le travailleur reçoit est très positif.
Catherine Langenaeken poursuit : « La prime bénéficiaire est un engagement sûr, car au moment où elle est décidée, les résultats d’exploitation sont connus et il n’y a pas de droit acquis pour les années suivantes. Bien que la non-déductibilité de la dépense dans l’imposition des frais salariaux soit un inconvénient par rapport au bonus en espèces, la prime bénéficiaire reste un choix intéressant. En outre, toute initiative d’optimisation salariale est un moyen pour les entreprises de se distinguer en tant qu’employeurs. Les travailleurs apprécieront sans nul doute cette prime comme une reconnaissance claire de leur contribution aux bénéfices de l’entreprise. »
Source: Acerta – les données recueillies sont basées sur les données réelles d’un ensemble de 260.000 travailleurs en service auprès de plus de 40.000 employeurs issus du secteur privé, dont relèvent aussi bien des PME que des grandes entreprises.